Les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) du camp commando d’Abobo ont fait une étonnante découverte dans un garage situé non loin de la forêt du Banco, à Abobo. Il s’agit de cinq bus articulés appartenant à la Sotra, totalement démontés. Portant là il est clair, un coup dur au parc automobile de l’importante société de transport public. Le chef de ce réseau de voleurs de bus dont l’identité est gardée secrète pour l’heure, a réussi à prendre la fuite. Mais son fils et l’une de ses épouses ont été appréhendés. Konaté Mamadou, le commandant du camp commando d’Abobo, trouvé sur les lieux, explique. A l’en croire, c’est suite à une information reçue depuis le vendredi 20 mai 2011 de la Direction générale de la Sotra évoquant la disparition bien curieuse de ses bus, que les Frci se mettent en action. Ce, dans le cadre de l’opération « Tonnerre » consistant à rechercher et à retrouver les véhicules volés. Et les investigations immédiatement entamées, ne tardent pas à porter leurs premiers résultats. De fait, le mardi 24 mai 2011, un appel anonyme parvient au commandant du camp commando. Il fait cas de la présence de bus démontés dans un garage proche de la forêt du Banco. Sans perdre de temps, le commandant Konaté et ses hommes mettent le cap sur le lieu indiqué. Là, ils se rendent à l’évidence. Deux bus articulés totalement désossés sont là. Tous les sièges ainsi que la quasi-totalité de leurs pièces sont déjà inexistants. Les éléments des Frci sont stupéfaits devant l’ampleur du préjudice subi par la Sotra. Poursuivant les recherches quelques mètres plus loin, ils tombent cette fois sur trois autres bus articulés mis dans le même état que les premiers. Comment les scélérats ont-ils pu opérer tout ce temps, sans attirer le moindre soupçon? « Etant donné que les enquêtes se poursuivent, je ne peux pas répondre pour l’heure à certaines de vos préoccupations. Mais sachez que nous avons des indices sur d’éventuelles complicités entre des hommes en uniforme et ces malfrats», a indiqué le commandant Konaté. En attendant que toute la lumière se fasse sur cette affaire, le fils et l’épouse de l’individu formellement identifié comme le chef de gang, ont été conduits au camp commando d’Abobo pour nécessité d’enquête.
DIARRA Tiémoko
DIARRA Tiémoko