L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire poursuivra sa mission dans le pays malgré le dénouement de la crise postélectorale. Mercredi 25 mai, à la tribune du Sommet extraordinaire de l’Union Africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, a réaffirmé cette volonté. Il a déclaré avoir observé des signes du retour à la normale en Côte d’Ivoire lors de sa visite dans ce pays, il y a quelques jours, à l’occasion de l’investiture du Président Ouattara. Le redressement est, selon lui, encore lent et fragile et la situation en matière de sécurité reste précaire. « Le gouvernement ivoirien aura besoin de temps pour reconstruire la police et la gendarmerie qui ont été désintégrées, et pour rebâtir et développer les capacités des forces armées », a dit Ban Ki-Moon dans son discours. « Le risque d’un nouveau conflit armé est élevé. Les milices et les mercenaires essaient de se regrouper dans l’Ouest où la situation est traditionnellement volatile. Les récents combats dans cette région ont également mis sur le devant de la scène des questions d’ethnicité, de citoyenneté et de terres. C’est dans cette région et à Abidjan que le conflit armé pourrait facilement redémarrer », a-t-il ajouté. Ban Ki-Moon a pris part le samedi 21 mai dernier, à la cérémonie d’investiture du Président ivoirien Alassane Ouattara à Yamoussoukro, la capitale de Côte d’Ivoire. Le n° 1 de l’Onu, a saisi de l’opportunité pour échanger avec le nouvel homme fort de la Côte d’Ivoire sur plusieurs questions liées à la reconstruction du pays et à la réconciliation. « J’ai discuté des nombreux défis à relever avec le Président Ouattara. Son gouvernement a identifié des priorités claires pour lesquelles ils ont besoin de notre soutien », a relevé le Secrétaire général à l’adresse des participants du Sommet de l’Union Africaine. A en croire Bank Ki-Moon, la stabilisation de la situation sécuritaire vient en première position sur cette liste de priorité déballée par le Président Alassane Ouattara, suivie par la démobilisation des milices, le retrait des armes illégales et la protection des frontières contre les mercenaires et le trafic d’armes. Le Secrétaire général a également noté que la Côte d’Ivoire devait procéder à une réconciliation nationale, répondre à la question de l’impunité, reconstruire les institutions nationales, établir plus fermement l’Etat de Droit et préparer les élections législatives. En outre, Ban Ki-Moon s’est félicité du soutien sans faille de l’Union Africaine au peuple ivoirien. Ce qui a permis de mettre fin à la crise. « Sans la position de principe prise par l’Union Africaine, la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et d’autres partenaires, la Côte d’Ivoire n’aurait pas pu bénéficier du nouveau début qu’elle connaît aujourd’hui », a-t-il conclu ses propos.
BKS
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