Après l’investiture du président Alassane Ouattara, Diomandé Adama, président de l’Association pour la défense de la démocratie et des libertés (Addl), une organisation basée en France, a décidé de rentrer dans son pays. Dans cet entretien, il expose les raisons qui motivent ce retour au pays natal.
* Votre organisation a soutenu le président Ouattara jusqu’au bout. Aujourd’hui votre objectif est atteint, comment le chef de l’Etat doit s’y prendre pour réussir son quinquennat ?
Etant dans ce combat depuis 17 ans, l’aboutissement de cette bataille à Yamoussoukro le 21 mai dernier est pour moi un soulagement et une joie immense. Nous avons mené ce combat pour la liberté, la démocratie et la bonne gouvernance dans notre pays. Nous serons à ses côtés pour l’aider à mettre en œuvre son projet de société. C’est vrai qu’il accède au pouvoir dans des conditions difficiles, son prédécesseur ne lui a pas facilité la tâche puisqu’il a été un mauvais perdant. La tâche de Ouattara ne sera pas facile mais nous qui nous sommes battus à ses côtés depuis longtemps souhaitons qu’il puisse réaliser toutes ses promesses électorales. Certains avaient prédit qu’il ne serait jamais candidat dans ce pays, il a été candidat et aujourd’hui il est président de la République, notre devoir est de l’aider à réaliser la deuxième étape de son combat, celle du développement de la Côte d’Ivoire.
* Personnellement vous avez subi beaucoup de brimades pour votre soutien au combat de M. Ouattara. Aujourd’hui qu’il est président, qu’est-ce que vous attendez de lui ?
Je ne vais pas m’appesantir sur ma propre personne. J’ai la chance de voir l’aboutissement du combat vivant. On a mené la bataille avec d’autres personnes qui sont tombées et qui ne sont plus de ce monde. Quand on se bat pour un idéal, on ne doit rien attendre en retour. C’est vrai que ce combat m’a coûté beaucoup de chose, mais je suis aujourd’hui satisfait parce que mon combat a été reconnu en Côte d’Ivoire et à l’international. L’appui de la communauté internationale a été très déterminant dans l’accession au pouvoir du chef de l’Etat et je pense même que dans le monde, il y aura désormais une jurisprudence Alassane Ouattara pour ne plus que des dictateurs sèment la terreur pour confisquer le pouvoir.
* Quelles sont les erreurs que le président Ouattara doit éviter pour ne pas tomber dans les travers des refondateurs ?
Il faudrait que l’Ivoirien change parce que Ouattara est venu pour assainir la société et pour donner la chance à une génération sacrifiée d’émerger. La nouvelle Côte d’Ivoire doit être bâtie par un nouveau type d’ivoirien qui doit se mettre à l’esprit que seul le travail paie. Je décide de revenir au pays pour continuer la bataille que j’ai menée contre l’ivoirité et la catégorisation des Ivoiriens. Ouattara est notoirement reconnu par son abnégation au travail et sa rigueur dans la gestion des affaires publiques. Je ne souhaite pas que des gens peu recommandables viennent l’encombrer et salir son régime. C’est pour toutes ces raisons que je reviens m’installer au pays pour dénoncer tous les indélicats qui vont roder autour du président Ouattara.
* Quand on sait les conditions dans lesquelles Ouattara est arrivé au pouvoir, pensez-vous qu’il aura suffisamment les coudées franches pour sanctionner ses collaborateurs qui ne feront pas bien leur travail ?
Ce combat a duré 17 ans grâce à la ténacité d’un homme. Il a reçu toutes sortes d’humiliations et de brimades alors qu’il venait de quitter un prestigieux poste au Fmi. Maintenant qu’il est président de la République, le combat ne peut qu’être facile. Pour la réconciliation, le président est obligé de composer avec tout le monde. Nous devons l’aider à réussir en dénonçant les mauvaises habitudes. Aujourd’hui quand on nomme un cadre quelque part, c’est la course à l’enrichissement qui l’intéresse. Je crois que les Ivoiriens doivent avoir le courage de dénoncer les prédateurs de notre économie. A ce niveau, je me battrai politiquement pour que ma voix soit entendue. S’il faut que je sois candidat dans une circonscription électorale pour que ce combat aboutisse, je le ferai parce qu’on ne peut pas vouloir changer un système si on est à l’extérieur. Beaucoup de cadres pouvaient dénoncer ces travers, mais ils sont plutôt préoccupés par leur confort personnel. Le président Ouattara ne peut pas à lui seul changer la Côte d’Ivoire, il faut l’aider avec tout ce que cela comporte comme risque.
* En décidant de secouer le cocotier, ne pensez-vous pas que vous allez gêner l’administration Ouattara dans son fonctionnement ?
En quoi dénoncer les individus mal intentionnés qui sont autour du président peut-il gêner son gouvernorat ? C’est plutôt lui rendre service. Je vais certainement gêner ceux qui ont l’intention de nuire. De toutes les façons, ceux qui nourrissent le secret désir de salir le pouvoir de Ouattara me trouveront sur leur chemin. Peut-être que des gens me haïront pour ça. Mais si j’ai combattu le pouvoir de Gbagbo avec tout ce que cela comportait comme risques, ce ne sont pas ces gens-là qui me feront peur.
* Ouattara est maintenant investi, quel est, selon vous, le prochain chantier le plus urgent ?
Il faut qu’on aille aux élections législatives pour que le président Ouattara ait une majorité franche du Rhdp à l’Assemblée nationale. Le Rhdp doit devenir un parti unifié dans les meilleurs délais pour pouvoir asseoir cette majorité au Parlement pour faciliter sa gouvernance pendant ces cinq années à venir.
Réalisée par Kra Bernard
* Votre organisation a soutenu le président Ouattara jusqu’au bout. Aujourd’hui votre objectif est atteint, comment le chef de l’Etat doit s’y prendre pour réussir son quinquennat ?
Etant dans ce combat depuis 17 ans, l’aboutissement de cette bataille à Yamoussoukro le 21 mai dernier est pour moi un soulagement et une joie immense. Nous avons mené ce combat pour la liberté, la démocratie et la bonne gouvernance dans notre pays. Nous serons à ses côtés pour l’aider à mettre en œuvre son projet de société. C’est vrai qu’il accède au pouvoir dans des conditions difficiles, son prédécesseur ne lui a pas facilité la tâche puisqu’il a été un mauvais perdant. La tâche de Ouattara ne sera pas facile mais nous qui nous sommes battus à ses côtés depuis longtemps souhaitons qu’il puisse réaliser toutes ses promesses électorales. Certains avaient prédit qu’il ne serait jamais candidat dans ce pays, il a été candidat et aujourd’hui il est président de la République, notre devoir est de l’aider à réaliser la deuxième étape de son combat, celle du développement de la Côte d’Ivoire.
* Personnellement vous avez subi beaucoup de brimades pour votre soutien au combat de M. Ouattara. Aujourd’hui qu’il est président, qu’est-ce que vous attendez de lui ?
Je ne vais pas m’appesantir sur ma propre personne. J’ai la chance de voir l’aboutissement du combat vivant. On a mené la bataille avec d’autres personnes qui sont tombées et qui ne sont plus de ce monde. Quand on se bat pour un idéal, on ne doit rien attendre en retour. C’est vrai que ce combat m’a coûté beaucoup de chose, mais je suis aujourd’hui satisfait parce que mon combat a été reconnu en Côte d’Ivoire et à l’international. L’appui de la communauté internationale a été très déterminant dans l’accession au pouvoir du chef de l’Etat et je pense même que dans le monde, il y aura désormais une jurisprudence Alassane Ouattara pour ne plus que des dictateurs sèment la terreur pour confisquer le pouvoir.
* Quelles sont les erreurs que le président Ouattara doit éviter pour ne pas tomber dans les travers des refondateurs ?
Il faudrait que l’Ivoirien change parce que Ouattara est venu pour assainir la société et pour donner la chance à une génération sacrifiée d’émerger. La nouvelle Côte d’Ivoire doit être bâtie par un nouveau type d’ivoirien qui doit se mettre à l’esprit que seul le travail paie. Je décide de revenir au pays pour continuer la bataille que j’ai menée contre l’ivoirité et la catégorisation des Ivoiriens. Ouattara est notoirement reconnu par son abnégation au travail et sa rigueur dans la gestion des affaires publiques. Je ne souhaite pas que des gens peu recommandables viennent l’encombrer et salir son régime. C’est pour toutes ces raisons que je reviens m’installer au pays pour dénoncer tous les indélicats qui vont roder autour du président Ouattara.
* Quand on sait les conditions dans lesquelles Ouattara est arrivé au pouvoir, pensez-vous qu’il aura suffisamment les coudées franches pour sanctionner ses collaborateurs qui ne feront pas bien leur travail ?
Ce combat a duré 17 ans grâce à la ténacité d’un homme. Il a reçu toutes sortes d’humiliations et de brimades alors qu’il venait de quitter un prestigieux poste au Fmi. Maintenant qu’il est président de la République, le combat ne peut qu’être facile. Pour la réconciliation, le président est obligé de composer avec tout le monde. Nous devons l’aider à réussir en dénonçant les mauvaises habitudes. Aujourd’hui quand on nomme un cadre quelque part, c’est la course à l’enrichissement qui l’intéresse. Je crois que les Ivoiriens doivent avoir le courage de dénoncer les prédateurs de notre économie. A ce niveau, je me battrai politiquement pour que ma voix soit entendue. S’il faut que je sois candidat dans une circonscription électorale pour que ce combat aboutisse, je le ferai parce qu’on ne peut pas vouloir changer un système si on est à l’extérieur. Beaucoup de cadres pouvaient dénoncer ces travers, mais ils sont plutôt préoccupés par leur confort personnel. Le président Ouattara ne peut pas à lui seul changer la Côte d’Ivoire, il faut l’aider avec tout ce que cela comporte comme risque.
* En décidant de secouer le cocotier, ne pensez-vous pas que vous allez gêner l’administration Ouattara dans son fonctionnement ?
En quoi dénoncer les individus mal intentionnés qui sont autour du président peut-il gêner son gouvernorat ? C’est plutôt lui rendre service. Je vais certainement gêner ceux qui ont l’intention de nuire. De toutes les façons, ceux qui nourrissent le secret désir de salir le pouvoir de Ouattara me trouveront sur leur chemin. Peut-être que des gens me haïront pour ça. Mais si j’ai combattu le pouvoir de Gbagbo avec tout ce que cela comportait comme risques, ce ne sont pas ces gens-là qui me feront peur.
* Ouattara est maintenant investi, quel est, selon vous, le prochain chantier le plus urgent ?
Il faut qu’on aille aux élections législatives pour que le président Ouattara ait une majorité franche du Rhdp à l’Assemblée nationale. Le Rhdp doit devenir un parti unifié dans les meilleurs délais pour pouvoir asseoir cette majorité au Parlement pour faciliter sa gouvernance pendant ces cinq années à venir.
Réalisée par Kra Bernard