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Politique Publié le samedi 28 mai 2011 | Nord-Sud

La Commission d’enquête internationale formelle : Paix d’accord, mais justice d’abord

Les experts de l’ONU, venus enquêter sur les faits et les circonstances liés aux allégations de violations des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, encouragent les autorités ivoiriennes à privilégier la justice dans la quête de la paix.


La Commission d’enquête internationale indépendante sur les violations des droits de l’Homme perpétrées en Côte d’Ivoire à la suite de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 a terminé, hier, à l’hôtel Pullman, quatre semaines d’investigations, débutées le 4 mai dernier. Ses membres, le président Pr Vitit Muvtarbhorn (Thaïland), Suliman Baldo (Tchad) et Reine Alapini-Gansou (Bénin) en concluent que « pour que la paix soit durable, il est essentiel de mettre fin à l’impunité, la réconciliation ne pouvant se faire sans justice ». Plus incisifs, ils décident « que toute personne coupable de violations des droits de l’Homme doit être traduite en justice et sanctionnée conformément à la loi sans aucune distinction ». Les recommandations qu’ils font aux nouvelles autorités nationales sont de deux ordres. Le premier, que le gouvernement de Côte d’Ivoire prenne toutes dispositions nécessaires en vue de rendre une justice effective pour ces violations des droits de l’Homme. Et, le second, que la communauté internationale lui apporte tout le soutien nécessaire. Les résultats détaillés de l’enquête figurent dans un rapport à présenter lors de la 17ème session du Conseil des droits de l’Homme à Genève, le 15 juin prochain. Les enquêteurs onusiens disent avoir eu des entretiens fructueux avec les autorités nationales, même celles de l’ancien régime déchu et la société civile ivoirienne. Outre Abidjan, ils se sont rendus dans les villes de Duékoué, Guiglo, San-Pedro, Korhogo, Odienné et Divo. La commission s’est aussi rendue au Libéria. Si les populations vivent dans le désarroi et l’insécurité totale dans l’Ouest du pays, selon elle, force a été de constater que des violations graves et massives y ont été perpétrées. Caractérisant ces manquements, la commission dénonce des exécutions sommaires, des déplacements massifs et forcés de populations civiles, d’entraves à la liberté, d’atteintes aux droits économiques et sociaux. Cependant, la commission note une volonté partagée de vivre ensemble chez les communautés, en dépit de « beaucoup de méfiance », et « le sentiment d’être ciblé ». Interrogé sur les chiffres variés des tueries, le président de la commission a confié qu’ils sont « conscients de plusieurs chiffres » mais qu’ils vont analyser toutes les données.

Bidi Ignace
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