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Société Publié le samedi 4 juin 2011 | L’expression

Zone industrielle de Bouaké : Les travailleurs tendent la main à ADO

Les neuf années de crise sociopolitique qu’a vécue le pays ont été sans pitié pour les entreprises de Bouaké. Arriérés de salaires, chômage, insécurité, licenciement arbitraire et manque de fonds pour la relance des activités… Telles sont les difficultés que rencontrent chaque jour les travailleurs de la capitale du centre. Hier, au cabinet du préfet de Bouaké, Konin Aka, ce sont des leaders syndicaux visiblement exténués qui sont venus dépeindre la situation déplorable de leur société et demander une intervention de l’Etat. Hôtellerie, textile, agro-industrie, eau et électricité, administration, commerce… La situation de tous les secteurs a été passée au peigne fin devant le gouverneur de Bouaké. « D’une manière, dans l’hôtellerie, nous faisons face à des fermetures et à une régression de l’activité. Au Ran hôtel, nous avions des arriérés de salaires. Ce qui nous a beaucoup frustrés, c’est que les recettes étaient envoyées ailleurs. Dans le textile, nous avons les cas de la Gonfreville et de la Cidt. De plus de 5.000 travailleurs, la Gonfreville tourne à peine avec une centaine de personnes », a décrié Kouassi Yao Jean-Paul, porte-parole des leaders syndicaux. Il ajoute qu’«au niveau de la Cidt, l’avenir des travailleurs et de l’entreprise est incertain. Les conditions à remplir pour la campagne 2011/2012 n’ont pas été réunies. Et depuis le 20 mai, les paysans n’ont pas de semis et autres entrants pour faire les champs. Ouverte en grande pompe, l’usine d’Ohléol, ex-Trituraf, n’a pas encore produit sa première bouteille d’huile. Les agents municipaux traînent plus de 77 mois d’arriérés de salaires». Assoumou François, le responsable de l’inspection du travail, a indiqué que toutes les entreprises ne sont pas logées à la même enseigne. Certains fonctionnent tant bien que mal, mais, a regretté l’inspecteur du travail, refusent de créer les conditions de travail normales pour les employés. A son tour, le représentant de l’exécutif à Bouaké a partagé la tristesse des travailleurs. Konin Aka a regretté que les entreprises, qui jadis faisaient la fierté de la cité, ne soient aujourd’hui que l’ombre d’elles-mêmes. Pour leur permettre de sortir la tête de l’eau, croit-il, l’Etat est appelé à la rescousse. D’abord, il a demandé un livre blanc aux travailleurs en vue de porter à la connaissance du gouvernement tous les problèmes soulevés. Il a également partagé l’avis de Jean-Louis Billon, relatif à un plan Marshall pour le redécollage des usines de la zone. «Je crois que le président de la Chambre de commerce et d’industrie en avait parlé. Il avait suggéré un plan Marshall pour sauver les unités industrielles de la ville.

Car, sans les entreprises, Bouaké n’est rien », a noté le préfet Konin Aka.

Marcel Konan
Correspondant régional
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