Yopougon Port-Bouët II la martyre, Yopougon Port-Bouët II la sinistrée, a reçu la visite du président de l’Alliance pour le Changement le samedi dernier. A la grande place de ce sous-quartier de la plus grande commune de la Côte d’Ivoire, le président de l’APC, Alphonse Soro a parlé avec son cœur à ses frères et sœurs de Port-Bouët II. Le changement que nous avons appelé de tous nos voeux est aujourd’hui une réalité », a-t-il lancé d’entrée. Avant de regretter que, eu égard aux nombreux morts enregistrés dans ce quartier, les habitants militants du RHDP ainsi que tous les Ivoiriens sont obligés d’avoir le triomphe modeste. C’est pourquoi le président du directoire, dans le processus de réconciliation nationale enclenché, estime que l’action menée par le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation à l’encontre des chefs traditionnels de Gagnoa un peu prématurée, voire précipité. Pour lui, l’invitation des chefs traditionnels Bété par le président Charles Konan Banny est certes une bonne idée, mais n’est pas opportune pour le moment. Car selon lui, aujourd’hui, les bourreaux d’hier se comportent comme s’ils n’ont rien fait. Mieux, ils se posent aujourd’hui en victime. « Il faut dire à Banny de ne pas danser plus vite que la musique. On nous dit qu’il faut qu’on libère Laurent Gbagbo avant d’accepter quoi que ce soit. One ne va quand même pas demander pardon aux bourreaux qui ont tué nos sœurs et nos frères. Il faut que Banny pense d’abord aux victimes avant de penser aux bourreaux. C’est celui qui a tué qui doit demander pardon et non le contraire », a-t-il asséné. Le président du directoire, devant les populations de Port-Bouët II sorties massivement, a été on ne peut plus clair : « ceux sont les bourreaux qui doivent demander pardon aux victimes et non le contraire ». Le conseiller spécial du Premier ministre a également demandé aux uns et aux autres de s’inscrire résolument dans la réconciliation nationale prônée par le président de la République, même si « ce que le FPI a fait est inacceptable et inconcevable ». « On s’est battu pour mettre Alassane Dramane Ouattara au pouvoir, mais le défi qui nous incombe aujourd’hui, c’est le vivre ensemble », a-t-il faire savoir. Avant demandé à la jeunesse ivoirienne de changer de mentalité et de comportement. « On ne sera pas une jeunesse manipulée, mais une jeunesse responsable et exemplaire. Car le président compte sur nous pour l’aider à reconstruire la Côte d’Ivoire », a-t-il exhorté. Avant lui, MM. Koné Kassim, Bamba Ibrahima et Mme Touré Mariam, respectivement au nom des jeunes , des sages et des femmes, ont pris la parole pour remercier le parrain de la cérémonie et exprimer leur joie de voir parmi eux pour fêter la victoire du docteur Alassane Dramane Ouattara à l’élection présidentielle du 28 novembre 2010.
JCC
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