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Politique Publié le lundi 6 juin 2011 | Nord-Sud

Présidence du Pit : Wodié se libère pour le Conseil constitutionnel

© Nord-Sud Par Christian Koffi
Parti ivoirien des travailleurs (PIT) : le candidat Francis Wodié en campagne
Francis Wodié a définitivement quitté la présidence du Parti ivoirien des travailleurs, hier, au terme d’un comité central. Une liberté d’engagement politique qui le rend apte à briguer une autre présidence : celle du conseil constitutionnel.


La clé du Parti ivoirien des travailleurs (Pit) pour celle du conseil constitutionnel ? Depuis, hier, Francis Wodié a quitté la présidence du Pit au terme d’un comité central du parti. Pour aller occuper celle du conseil constitutionnel ? Rien n’est moins sûr quand on sait que ses occupations politiques pouvaient être un obstacle pour la succession de Paul-Yao N’Dré. Désormais libre de cette pesanteur politique, ce serait sans surprise que le constitutionnaliste arriverait à la tête de cette institution. Ce qui ne ferait que confirmer les bruits de couloir qui l’annonçaient pour succéder à l’ami de Laurent Gbagbo. Interrogé, hier, sur la question, le juriste a lui-même entretenu un flou éloquent sur la probabilité de sa nomination. « La désignation du président du conseil constitutionnel relève de la compétence du président de la République. Il détient, en la matière, un pouvoir discrétionnaire. Si quelque chose devait se produire, vous le saurez de la part du président de la République. Pas de ma part », a-t-il répondu. Et, de préciser qu’il est « le président sortant du Pit. Je peux dire que je suis sorti de la présidence du Pit. C’est la seule présidence dont je peux parler ».
Le comité central qui a eu pour cadre l’hôtel du district du Plateau a donné une suite favorable au souhait de Francis Wodié de quitter la présidence du parti. Après le premier tour de la présidentielle, et vu les « résultats catastrophique qui ont été ceux du Pit », il avait décidé de partir de la présidence du parti. Le comité central lui avait alors demandé de suspendre sa décision jusqu’au congrès du parti qui devait se tenir six mois après, soit en ce mois de juin. Selon lui, pour tenir cet engagement qui n’avait été que suspendu, il est revenu vers le comité central qui a accepté sa démission. Un collège présidentiel de trois membres composé de Kouadio Gérémi, Zié Koné et Zo Georges, tous membres du comité central, a été mis en place. Ce collège aura pour mission, selon l’ancien président du Pit, de coordonner les activités du parti et d’appuyer le secrétariat général dans la préparation du congrès. La rencontre ayant « décidé que les conditions n’étaient pas encore réunies pour l’organisation du congrès actuellement. La date en sera fixée ultérieurement ». Le comité central a décidé de la suspension de quatre « dissidents » qui avaient pris le contre-pied de la direction quant à son appel à voter Alassane Ouattara au second tour. Ce sont Angèle Gnonsoa et Andoh Jacques, respectivement ancien 1er et 2ème vice-présidents. Et, Dago Marie-Angèle et Glan Adolphe précédemment présidente des femmes et vice-président des jeunes. Francis Wodié a confié que son parti n’a pas eu l’occasion d’échanger avec le Premier ministre pour la formation du gouvernement. « Le gouvernement, avec ou sans le Pit, doit pouvoir jouer pleinement et effectivement son rôle », a-t-il commenté. A l’en croire, le plus important, pour son parti, est le développement du pays.


Bamba K. Inza
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