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Société Publié le mardi 7 juin 2011 | Le Patriote

Jean Légré Kipré (Président du REAPAK- Réseau des Amis du Président Alpha Konaré) pour la promotion de la démocratie et de l’intégration africaine) : “Il faut faire bloc derrière Ouattara”

Le REAPAK est une ONG qui lutte pour l’alternance démocratique en Afrique. Dans le cadre du processus de réconciliation, nous avons rencontré son premier responsable. Il nous parle de l’alternative intervenue en Côte d’Ivoire et de la démocratie dans le monde. Interview.
Le Patriote : Votre réseau soutient les actions du président Alpha Konaré et la démocratie. Avez-vous les nouvelles de l’ancien président du Mali et en cette période électorale en Afrique, que comptez-vous faire pour aider et accompagner les pays africains à connaître des transitions pacifiques ?
Jean Légré Kipré : Le président Alpha Konaré est sûrement chez lui à Bamako. Les dirigeants africains doivent savoir utiliser cet outil essentiel qu’est la démocratie pour trouver des solutions aux problèmes urgents qui se posent à nos pays. A la démocratie politique, il faut adjoindre impérativement la démocratie sociale, culturelle et économique. Nous constatons malheureusement encore que dans bon nombre de pays africains, tous les moyens sont bons pour garder le pouvoir ou y accéder. Et les élites africaines restent malheureusement toujours dominées même si elles peuvent affirmer le contraire par la mentalité tribale.

LP : Le REAPAK milite pour l’alternance démocratique en Afrique. Une alternance vient de se faire, certes dans la douleur en Côte d’Ivoire. Quel commentaire faites-vous ?
JLK : Il faut désormais préserver le pays des périls pour ne pas le détruire. Nous sortons progressivement de la crise, il est temps d’entamer la reconstruction de ce pays en faisant bloc derrière le nouveau Président.

LP : Pensez-vous qu’en Côte d’Ivoire, l’on pourra un jour, avoir une alternance démocratique pacifique ?
JLK : Il faut savoir que la démocratie c’est l’acceptation de l’alternance. Nous refusons que ce grand principe démocratique soit violé impunément. Ceux qui ont gagné les élections gouvernent et les perdants sont des opposants qui critiquent les actions du Président, surtout son programme sur lequel il a été élu. Il faut éviter que cette opposition porte des regards critiques sur la personne du Président et préparer activement l’alternance.

LP : Que faut-il faire pour que désormais en Côte d’Ivoire, l’alternance soit une réalité ?
JLK : Cela nécessite une démocratie sans exclusion d’individus ni de partis politiques où les minorités seront prises en compte. C’est aussi, et conformément à la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le respect de quatre libertés fondamentales : la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de pensée. Nous devons tous, quels que soient nos niveaux de responsabilité, songé à tourner définitivement la page de l’instabilité pour s’engager résolument sur la voie de la démocratie porteuse d’espoir pour les peuples africains.

LP : La crise ivoirienne a causé trop de morts. Le nouveau Chef d’Etat, Alassane OUATTARA, prône la réconciliation nationale. Croyez-vous que cette réconciliation peut se faire sans justice ?
JLK : Aujourd’hui, nous devons donner un sens aux aspirations du peuple. Le peuple a choisi en votant massivement M. Ouattara. C’est terminé. Car la démocratie que nous avons appelée de tous nos vœux et de toutes nos forces, est là, implacable. Les dernières consultations électorales ont donné un vainqueur, il faut l’accepter et l’encourager. Nous rappelons à tous nos concitoyens que la démocratie est fondée sur la souveraineté du peuple. Et les gouvernants qui ne jouissent plus de la confiance des gouvernés sont sanctionnés. Les Ivoiriens dans leur grande majorité, ont donc retiré leur confiance à M. Gbagbo à travers le vote de M. Alassane Ouattara.

LP : Le président Gbagbo est aujourd’hui en résidence surveillée. Faut-il aujourd’hui au nom de la réconciliation, le libérer sans jugement ou avez-vous à ce sujet une proposition à faire ?
JLK : La réconciliation ne saurait se substituer à la justice. Mais quoi qu’il en soit, les derniers développements de la crise postélectorale n’offrent plus d’autres solutions que la réconciliation entre les enfants de ce pays afin de bâtir une Côte d’Ivoire nouvelle. Dans le nouveau contrat social, chacun devra éviter autant que possible, la haine, le tribalisme, le régionalisme et l’ethnicisme qui sont des fléaux qui décimeront notre beau pays si on y prend garde.

LP : Le président Ouattara a fait son investiture le 21 mai dernier, cela vous inspire-t-il un commentaire ?
JLK : Cette investiture sonne le rétablissement définitif de l’ordre constitutionnel et de la fin de la crise post électorale. Il est urgent pour l’Afrique, d’avoir des dirigeants compétents et capables de remettre nos Etats sur les sentiers de la croissance et du progrès. La qualité des personnalités invitées à cette cérémonie augure des lendemains meilleurs pour la Côte d’Ivoire.
Réalisée par Jean-Claude Coulibaly
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