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Politique Publié le mercredi 8 juin 2011 | Le Patriote

Sié Souleymane (Président de la Jeunesse pour la renaissance du grand nord) “La réconciliation doit se faire dans la justice”

La Jeunesse pour la renaissance du grand nord, après avoir participé à l’élection du président de la République, veut relever avec lui, les autres défis, notamment celui de la réconciliation. C’est pour quoi, son président Sié Souleymane organise ce matin même à la mairie d’Adjamé, une assemblée générale. Dans cette interview, il se prononce sur cette cérémonie et les questions d’actualité.

Le Patriote: Votre structure, la jeunesse pour la renaissance du grand nord, tient aujourd’hui mercredi, son assemblée générale. Quelles en sont les raisons fondamentales?
Sié Souleymane: La jeunesse pour la renaissance du grand nord qui est un mouvement de la société civile a soutenu le président Ouattara, tant dans la campagne pour la présidentielle que dans la révolution qui a été imposée par Gbagbo. Le président Ouattara été élu, il a été investi et a la plénitude du pouvoir. L’autre défi que nous jeunes devons l’aider à relever, c’est de le soutenir pour la réussite du processus de réconciliation. C’est pour cela que nous tenons cette assemblée générale pour définir une nouvelle ligne de conduite pour la jeunesse ivoirienne. Et une nouvelle vision pour la nouvelle Côte d’Ivoire qui est en train de se construire.

LP: La jeunesse a certes joué sa partition dans la victoire du président. Mais à l’exercice du pouvoir, qu’êtes-vous prêts à faire pour l’aider à réussir sa mission?
SS : La première des choses c’est d’apprendre tous à pardonner quelle que soit notre appartenance religieuse, politique et ethnique. Pour nous qui avons soutenu le combat du RHDP, l’essentiel est de redonner à la Côte d’Ivoire, ses lettres de noblesse. Faire en sorte que le pays redevienne la vitrine de la sous-région qu’il était il y a des décennies, en tout cas, avant l’avènement des refondateurs au pouvoir en octobre 2000. Il nous faut faire revenir l’époque où les fils et filles se retrouvent autour d’une seule identité, la Côte d’Ivoire et non autour des ethnies et des clans. C’est dans ce sens que nous allons mener une campagne de sensibilisation pour mobiliser toute la jeunesse autour des idéaux de réconciliation, d’unité, de rigueur, et de paix car sans la paix rien n’est possible.

LP: Comment voyez-vous alors cette réconciliation dont le président de la République a fait sa priorité en nommant le Premier ministre Charles Konan Banny à la tête de la commission ‘’Dialogue-vérité et réconciliation’’ ?
SS : Le Premier ministre Charles Konan Banny a tout notre soutien. Sur la voie de la réconciliation, ce que je peux dire aux uns et autres, notamment aux autorités ivoiriennes, c’est que nous voulons certes faire la réconciliation, il faut qu’elle se fasse dans la vérité. A côté de cela, il faut aussi comprendre que tout Ivoirien qui sait ce qui s’est passé ces dix dernières années doit accepter la justice. Pour que ce qui est arrivé à la Côte d’Ivoire durant cette décennie et ces derniers mois, ne se répète plus. Que la justice fasse son travail pour que cela serve de leçon aux et aux autres.

LP: Que répondez donc vous à ceux qui, comme Mamadou Koulibaly, soutiennent qu’au nom justement de cette réconciliation, il faut libérer Laurent Gbagbo et les autres?
SS: Ceux qui le disent ne le pensent pas sincèrement. Soit ils ne vivent pas en Côte d’Ivoire, soit ils font de la surenchère. En ce qui concerne Mamadou Koulibaly, nous nous rappelons très bien que c’est lui qui a été l’un des rares membres du FPI à dénoncer les pratiques de la Refondation. Il a même personnellement indexé l’ex-ministre de l ‘Intérieur Désiré Tagro sur des pratiques qui avaient cours dans son département. C’est d’ailleurs cela qui lui a valu d’être en liberté alors que la plupart de ses camarades sont en résidence surveillée. Je pense qu’aujourd’hui, il devait être le premier à soutenir cette action de justice. Si pour des raisons qu’il est le seul à connaître, il ne veut pas entendre parler de cette justice, il s’inscrit dans une voie qui va replonger le pays dans une grave crise, où des personnes vont croire qu’elles sont libres de faire ce qu’elles veulent. Ce qu’il dit n’engage que lui. Mais pour nous jeunes ivoiriens, nous demandons que justice soit faite. Et c’est cette justice qui va faire en sorte que des personnes sachent qu’on ne peut pas commettre un crime impunément. On ne peut pas commettre des crimes économiques et des violations graves des droits de l’homme comme ce qu’ont fait certains hauts cadres du FPI et de LMP qui ont financé des jeunes et les ont encouragés à inventer un soit disant ‘’article 125’’. C'est-à-dire acheter du pétrole pour 100 F et une boîte d’allumettes pour 25 F et se mettre à brûler vif d’autres Ivoiriens et des étrangers.

Yves-M. ABIET
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