Depuis le 11 avril 2010, Laurent Gbagbo a été arrêté et placé en résidence surveillée à Korhogo. La crise postélectorale qu’il a créée, a laissé de profondes plaies et des marques à vie. Cependant, malgré ce qu’il a fait subir aux Ivoiriens et à l’actuel Président de la République, le Docteur Alassane Ouattara veut panser les plaies. Une Commission "Dialogue, Vérité et Réconciliation" a été mise sur pied et dirigée par l’ancien Premier ministre, Charles Konan Banny. Cette Commission a la lourde tâche d’amener les Ivoiriens de tous les bords à "revivre ensemble" pour développer la Côte d’Ivoire. A Gagnoa, département d’origine de Laurent Gbagbo, le Président déchu, les rencontres entre les populations se multiplient pour une réconciliation sincère. Une offensive a été entreprise, depuis le mois de mai par certains cadres du RHDP, comme Maurice Kakou Guikahué du PDCI-RDA, Alexis N’Guessan-Zékré du RDR et Joachim Dayoro Dozo (PDCI communal) qui sont au-devant de la scène. Les femmes ne sont pas en reste. Mme Antoinette Yoboué et la doyenne Adja Matogoma Touré exhortent les femmes à la réconciliation. Malgré ce que les responsables et les militants du RHDP ont subi pendant les élections et la période postélectorale, ils sont prêts à répondre favorablement à l’appel du Président de la République, Alassane Ouattara qui demande que tous les Ivoiriens réapprennent à "Vivre ensemble", dans la tolérance, le pardon, la réconciliation et la paix. Des rencontres ont été initiées par le Préfet de Région, N’Zi Kangah, dans le cadre de la réconciliation. L’on se demanderait pourquoi cette offensive assidue sur la ville et le département de Gagnoa ? Est-ce le département le plus touché par la crise postélectorale ? En effet, l’offensive assidue de réconciliation sous le Fromager répond à un souci de cohésion sociale durable. Le département de Gagnoa n’a pas véritablement été touché par les tueries, crimes et exactions de la crise postélectorale comme à Duékoué, Guiglo, Toulépleu, Abidjan et autres, dans l’Ouest du pays. Mais, ce département est une bombe qu’il faut désamorcer pour une réconciliation sincère et une cohésion sociale durable. En fait, la région de Gagnoa est caractérisée par des crises pour soutenir leurs "frères" qui émergeraient, depuis les indépendances. Il y a eu les affaires Djédjé Capri, Dégnan Bailly et bien d’autres qui ont secoué la Côte d’Ivoire avec à la clé, la rébellion de Kragbé Gnagbé et le Guébié en 1970.
"La première rébellion après le Sanwi, c’est celle de Gagnoa. Après, il y a eu la réconciliation et on a pardonné. Ce que nous avons fait en 1970, c’est ce qui a été fait au Nord en septembre 2002", avait déclaré Pr Maurice Kakou Guikahué, le 16 mai dernier, lors d’une rencontre entre les chefs traditionnels et le nouveau Préfet de région, N’zi Kangah. Aujourd’hui, en plus de ce qu’ils sont encore nombreux les partisans de LMP qui croient au retour imminent de Laurent Gbagbo au pouvoir, assez d’armes de guerre distribuées par l’ex-régime, dans les zones qui lui étaient favorables, le département de Gagnoa en regorgerait, selon le Lieutenant Diomandé Vassinzé, Commandan des FRCI de la Cité du Fromager. Il faut donc désamorcer cette bombe en l’inscrivant résolument dans la réconciliation nationale pour une cohésion sociale dans la construction de la Nation ivoirienne débarrassée des rébellions et autres coups d’Etat. C’est pourquoi, près de 70 Chefs de village, accompagnés par plus de 1000 ressortissants du département, ont assisté à l’investiture d’ADO, le 21 mai dernier. Mais avant, des rencontres initiées par le Préfet de Région, N’Zi Kangah, Maurice Kakou Guikahué, délégué départemental du PDCI et le Secrétaire départemental du RDR, Alexis N’guessan-Zékré ont permis de mettre en confiance les hommes de la région du Fromager. Toutefois, une raison et non des moindres de cette offensive des cadres pour ramener leurs parents dans le processus de paix est que, le Président de la République tiendrait à ce que la région d’origine de Laurent Gbagbo s’inscrive résolument dans le processus de réconciliation engagé. En plus, ADO serait lié historiquement à la ville de Gagnoa. "Pour le département de Gagnoa, Alassane Ouattara n’est pas un inconnu. ADO connaît Gagnoa et Gagnoa connaît ADO. Le Docteur Alassane Ouattara a fait une partie et non des moindres de sa vie sous le Fromager. Une partie de son histoire personnelle et celle de sa famille se trouve a Gagnoa. Il a donc beaucoup de bons souvenirs de chez nous, des souvenirs bien partagés entre lui et nous. Car, ADO, enfant, est venu à Gagnoa, en compagnie de son oncle El Hadj Abdoulaye Cissé, commerçant et transporteur bien connu dans la région. ADO a vécu à Gagnoa, dans la grande cour familiale, chez le cousin de sa mère, l’Imam Ladji Lamine Cissé, Imam de la grande mosquée de Gagnoa, au quartier Dioulabougou, non loin du cinéma Yacouba Sylla. Ce sont des souvenirs très précis dans les mémoires des populations de Gagnoa et dans celle du Président. Aujourd’hui, encore, ADO compte des amis, des frères, des sœurs, des parents et de nombreux et loyaux collaborateurs, dont nous-mêmes, depuis plus de 20 ans", nous confie Alexis N’guessan-Zékré, Chef du village et cadre de Kakrédou, dans la commune de Gagnoa. Des raisons assez suffisantes pour que les Bété de Gagnoa s’inscrivent résolument dans le processus de réconciliation nationale. Le Président ne voudrait plus, en réalité, une reprise des hostilités qui rappelleront les tueries de Duékoué. Mais, un pays qui, à l’orée 2020, figurera parmi les Nations émergentes.
GUY TRESSIA
guy_tressia@yahoo.fr
"La première rébellion après le Sanwi, c’est celle de Gagnoa. Après, il y a eu la réconciliation et on a pardonné. Ce que nous avons fait en 1970, c’est ce qui a été fait au Nord en septembre 2002", avait déclaré Pr Maurice Kakou Guikahué, le 16 mai dernier, lors d’une rencontre entre les chefs traditionnels et le nouveau Préfet de région, N’zi Kangah. Aujourd’hui, en plus de ce qu’ils sont encore nombreux les partisans de LMP qui croient au retour imminent de Laurent Gbagbo au pouvoir, assez d’armes de guerre distribuées par l’ex-régime, dans les zones qui lui étaient favorables, le département de Gagnoa en regorgerait, selon le Lieutenant Diomandé Vassinzé, Commandan des FRCI de la Cité du Fromager. Il faut donc désamorcer cette bombe en l’inscrivant résolument dans la réconciliation nationale pour une cohésion sociale dans la construction de la Nation ivoirienne débarrassée des rébellions et autres coups d’Etat. C’est pourquoi, près de 70 Chefs de village, accompagnés par plus de 1000 ressortissants du département, ont assisté à l’investiture d’ADO, le 21 mai dernier. Mais avant, des rencontres initiées par le Préfet de Région, N’Zi Kangah, Maurice Kakou Guikahué, délégué départemental du PDCI et le Secrétaire départemental du RDR, Alexis N’guessan-Zékré ont permis de mettre en confiance les hommes de la région du Fromager. Toutefois, une raison et non des moindres de cette offensive des cadres pour ramener leurs parents dans le processus de paix est que, le Président de la République tiendrait à ce que la région d’origine de Laurent Gbagbo s’inscrive résolument dans le processus de réconciliation engagé. En plus, ADO serait lié historiquement à la ville de Gagnoa. "Pour le département de Gagnoa, Alassane Ouattara n’est pas un inconnu. ADO connaît Gagnoa et Gagnoa connaît ADO. Le Docteur Alassane Ouattara a fait une partie et non des moindres de sa vie sous le Fromager. Une partie de son histoire personnelle et celle de sa famille se trouve a Gagnoa. Il a donc beaucoup de bons souvenirs de chez nous, des souvenirs bien partagés entre lui et nous. Car, ADO, enfant, est venu à Gagnoa, en compagnie de son oncle El Hadj Abdoulaye Cissé, commerçant et transporteur bien connu dans la région. ADO a vécu à Gagnoa, dans la grande cour familiale, chez le cousin de sa mère, l’Imam Ladji Lamine Cissé, Imam de la grande mosquée de Gagnoa, au quartier Dioulabougou, non loin du cinéma Yacouba Sylla. Ce sont des souvenirs très précis dans les mémoires des populations de Gagnoa et dans celle du Président. Aujourd’hui, encore, ADO compte des amis, des frères, des sœurs, des parents et de nombreux et loyaux collaborateurs, dont nous-mêmes, depuis plus de 20 ans", nous confie Alexis N’guessan-Zékré, Chef du village et cadre de Kakrédou, dans la commune de Gagnoa. Des raisons assez suffisantes pour que les Bété de Gagnoa s’inscrivent résolument dans le processus de réconciliation nationale. Le Président ne voudrait plus, en réalité, une reprise des hostilités qui rappelleront les tueries de Duékoué. Mais, un pays qui, à l’orée 2020, figurera parmi les Nations émergentes.
GUY TRESSIA
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