Pour la mémoire des nombreuses victimes du conflit ivoirien et pour les plaies physiques et morales encore béantes, il ne nous avait pas paru nécessaire d’entretenir la polémique autour de cette autre «affaire Banny». Cependant, le lynchage médiatique orchestré par certaines personnes se réclamant du Président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, qui s’apparente malheureusement à des attaques ciblées, nous conduisent à apporter les précisions suivantes:
Les faits
Alphonse Tiorna Soro a été invité spécialement à une cérémonie de réjouissances des populations de Port-Bouët 2 en qualité de Président de l’Alliance Pour le Changement (APC), une organisation de la société civile ivoirienne qui s’est clairement engagée, au prix de multiples risques dont la disparition forcée de deux de ses responsables depuis décembre 2010, en faveur du changement puis du respect de la vérité des urnes en Côte d’Ivoire. L’occasion a été choisie par l’invité spécial pour lancer un appel à la réconciliation, appel bien reçu par les populations même si certains esprits enclins à la polémique, n’ont retenu que l’interpellation faite à M. Banny. Nous comprenons bien l’amalgame malicieusement entretenu par des individus aux desseins non avoués, entre cette posture et les responsabilités d’Alphonse Soro auprès du Premier Ministre de Côte d’Ivoire.
A propos de la chefferie traditionnelle
L’attachement d’Alphonse Soro à sa culture lui impose une grande considération envers nos chefs traditionnels. Les propos tenus ne devraient donc pas être vus comme un acte d’irrévérence à leur endroit. Ces propos tronqués à dessein ont véhiculé l’idée absolument fausse qu’Alphonse Soro s’est opposé à la rencontre de Yamoussoukro entre chefs Baoulé et Bété ; il n’en est rien ! Nous croyons que le dialogue des cultures et des traditions, dans le respect des spécificités propres à chacun, constituera un levain pour une Côte d’Ivoire réconciliée, pour peu que ce dialogue soit cadré dans son contexte traditionnel afin de ne choquer aucune susceptibilité. Les ivoiriens, nous en sommes convaincus, attendent que le moment venu, nos têtes couronnées apportent également leur pierre à notre quête effrénée d’une vraie réconciliation à travers la vérité et la justice.
M. Banny n’est pas le représentant d’un parti ou d’une ethnie
Comme de nombreux ivoiriens, nous avons, à l’égard de l’aîné Banny, de la considération et de l’admiration pour son parcours exemplaire et son patriotisme. Loin donc de nous l’idée de manquer à son égard à l’exigence de respect dû à son âge et à son rang. Cependant, notre légitime aspiration à une réconciliation véritable nous détermine à lui apporter notre contribution à l’exclusion de toute complaisance, contrairement à ces habituels laudateurs dont les ivoiriens sont coutumiers et qui accompagnent généralement leurs «victimes» avec chants et louanges jusque dans le précipice de l’échec. Ni M. Banny, ni les ivoiriens dans leur ensemble, n’ont intérêt à rater cet autre rendez-vous de l’histoire. Car faut-il le rappeler, c’est pour avoir échoué la réconciliation en 2001 que les ivoiriens ont été entraînés dans un conflit qui a duré plus de dix ans et tué des milliers de compatriotes. Les jeunes de la génération d’Alphonse Soro se sont vus voler dix ans de leur vie, parce que des individus sont parvenus à sacrifier la réconciliation sur l’autel de leurs ambitions politiques. Et faut-il le souligner, Alphonse Soro a été membre statutaire du Forum de la Réconciliation Nationale de 2001. En tant qu’organisation de la société civile, l’APC dit désormais non à toute «réconciliation vuvuzela». C’est bien pourquoi nous avons sollicité par courrier daté du 30 mai 2011, une audience auprès du Président de la Commission afin de lui présenter nos observations et propositions. Les attaques tendancieuses, véhiculées dans certaines rédactions, seraient-elles la suite donnée à notre requête ? Nous invitons fermement leurs auteurs à la retenue pour ne pas s’éterniser dans une polémique nuisible qui les entraînerait à abandonner la proie pour l’ombre. Les vrais enjeux sont ailleurs. Crier au complot politique ou à l’agression ethnique est un raccourci réducteur et dangereux qui sèmera les germes d’un échec de M. Banny et d’une résurgence des vieux démons. Nous osons croire que ce n’est pas parce que M. Banny est Baoulé ou PDCI que cette mission lui a été confiée, mais du fait de ses qualités intrinsèques. Il devra dès lors se mettre au-dessus de la mêlée et rappeler urgemment à l’ordre les individus qui prétendent lui apporter le soutien aveugle et inconditionnel d’un parti ou d’une ethnie. Nous souhaitons vivement qu’il puise dans les vertus républicaines et démocratiques qui forgent l’idéal et le consensus de la nation ivoirienne, la force d’accepter les critiques et le débat, y compris sur ses méthodes, en faisant mentir ceux qui prétendent lui trouver des velléités tribalistes et politiciennes.
Pourquoi Banny danse-t-il plus vite que la musique ?
Le Premier ministre Banny a été nommé Président d’une Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, par SEM le Président de la République, avec rang de Président d’institution. Les ivoiriens attendaient par conséquent (et attendent toujours) légitimement de savoir :
- la composition de la Commission ;
-les attributions de la Commission ;
- Le fonctionnement de la commission ;
- L’adoption d’une stratégie consensuelle et transparente, avec une planification précise et une méthodologie rigoureuse.
En attendant, la présence «rassurante» du Président de la Commission était souhaitée auprès de nombreuses familles qui ont encore les larmes dans les yeux, les corps dans les morgues, dans les charniers, dans la lagune et les fonds marins (quand ils n’ont pas tout simplement été réduits en cendres) et les nombreux blessés qui croupissent dans les hôpitaux, dans la vaine attente d’une main réconfortante; oui c’est là que nous espérions voir aussi notre Président-réconciliateur commencer son «ministère». Mais… à chacun sa méthode !
A notre grand désarroi, ce qui s’apparente au premier acte médiatique du nouveau Président de la Commission en charge de «notre» réconciliation, a été l’exhibition à la face de la nation d’un individu présumé tueur et qui a longtemps défié l’autorité de l’Etat, avec ce commentaire : «Je vous envoie un grand serviteur de l’Etat». Les femmes, celles d’Abobo, massacrées par «de grands serviteurs de l’Etat» à l’instar de ce Commandant Abéyi, sauront apprécier… Sans faire injure à nos braves mères du vivrier, pompeusement reçues par lui ces jours-ci, alors que le Fpi et ses dirigeants plastronnent joyeusement et jouent à la victimisation en narguant devant nos écrans de télévision de nombreux ivoiriens encore sous le choc, dans le silence assourdissant du «réconciliateur», alors que Mamadou Koulibaly (leader du FPI) nous annonce sa prochaine visite de soutien à Gbagbo (injustement détenu devrait-on déduire !) à Korhogo en compagnie de M. Banny, notre «réconciliateur», avouons que la tentation est persistante de considérer que M. Banny cherche décidément la réconciliation là où elle n’est pas.
Pour le reste, la crainte est grande que M. Banny, qui dit sentir (plus qu’il ne comprend) la réconciliation, dans une démarche digne d’un zorro solitaire, identifie les causes de la crise ivoirienne, ses acteurs (ou responsables), les stratégies et les solutions, avec une forte probabilité d’erreur susceptible de créer de graves frustrations. La méthode Banny souffre de la tare indélébile du manque de visibilité et de cohérence. Nous voulons des institutions fortes et non des individus prédestinés, aussi sages, courageux et stratèges soient-ils. La Commission chargée de réconcilier les ivoiriens doit donc se mettre rapidement en place et convaincre les ivoiriens par sa méthode. En attendant, les actes isolés et personnels (disons aussi onéreux car donnant lieu à des distributions de fortes sommes d’argent) de Monsieur Banny seront critiqués et il devra l’assumer avec responsabilité. Qu’il nous soit permis de rappeler (à ceux qui nous taxent déjà d’opposants à la réconciliation) que l’Apc a entrepris une tournée de «Yako» (compassion) aux blessés et aux malades, dans plusieurs centres hospitaliers d’Abidjan et de l’intérieur du pays, en vue de leur apporter des vivres et d’encourager les personnels soignants. L’Apc a ensuite été la première organisation à inviter le frère Eugène Djué, important membre du Fpi et de la galaxie patriotique, à son assemblée générale extraordinaire, tout en bravant les critiques les plus violentes en son sein et dans l’opinion, pour engager la réconciliation entre les jeunes, au moment où les miliciens sévissaient encore dans certains quartiers et villes. Quelques jours plus tard, sur une initiative de l’Apc, l’on a pu voir autour d’une même table, Alphonse Soro, Eugène Djué, Al Moustapha, A’Salfo, la Lidho, le Midh, le Mcr, la Femajeci, la Fenujeci, la Cosopci et bien d’autres organisations de jeunesses et de la société civile toutes tendances confondues, pour jeter les bases d’un dialogue interne à la jeunesse. Cette rencontre a même préconisé une visite à nos frères exilés au Ghana pour leur porter le message de réconciliation de la Côte d’Ivoire. La présence de l’Apc sur le terrain à Port-Bouët 2 n’avait d’autre but que d’inviter les populations, délivrées du joug de Gbagbo, à se réjouir certes, mais à penser à toutes les victimes du conflit et à éviter tout acte de vengeance. Sans plus. Voilà notre méthode à nous. A tout le moins notre réaction aura-t-elle permis au Président Banny (nous osons l’espérer) de réaliser la délicatesse de sa mission et la nécessité de la conduire de manière consensuelle, collégiale et méthodique. Nous réaffirmons notre volonté de l’accompagner par nos critiques et nos propositions car comme tous les ivoiriens, nous les jeunes, nous voulons d’une réconciliation réussie.
Fait à Abidjan, le 10 juin 2011
Pour l’Apc,
Alphonse Soro, Président
Les faits
Alphonse Tiorna Soro a été invité spécialement à une cérémonie de réjouissances des populations de Port-Bouët 2 en qualité de Président de l’Alliance Pour le Changement (APC), une organisation de la société civile ivoirienne qui s’est clairement engagée, au prix de multiples risques dont la disparition forcée de deux de ses responsables depuis décembre 2010, en faveur du changement puis du respect de la vérité des urnes en Côte d’Ivoire. L’occasion a été choisie par l’invité spécial pour lancer un appel à la réconciliation, appel bien reçu par les populations même si certains esprits enclins à la polémique, n’ont retenu que l’interpellation faite à M. Banny. Nous comprenons bien l’amalgame malicieusement entretenu par des individus aux desseins non avoués, entre cette posture et les responsabilités d’Alphonse Soro auprès du Premier Ministre de Côte d’Ivoire.
A propos de la chefferie traditionnelle
L’attachement d’Alphonse Soro à sa culture lui impose une grande considération envers nos chefs traditionnels. Les propos tenus ne devraient donc pas être vus comme un acte d’irrévérence à leur endroit. Ces propos tronqués à dessein ont véhiculé l’idée absolument fausse qu’Alphonse Soro s’est opposé à la rencontre de Yamoussoukro entre chefs Baoulé et Bété ; il n’en est rien ! Nous croyons que le dialogue des cultures et des traditions, dans le respect des spécificités propres à chacun, constituera un levain pour une Côte d’Ivoire réconciliée, pour peu que ce dialogue soit cadré dans son contexte traditionnel afin de ne choquer aucune susceptibilité. Les ivoiriens, nous en sommes convaincus, attendent que le moment venu, nos têtes couronnées apportent également leur pierre à notre quête effrénée d’une vraie réconciliation à travers la vérité et la justice.
M. Banny n’est pas le représentant d’un parti ou d’une ethnie
Comme de nombreux ivoiriens, nous avons, à l’égard de l’aîné Banny, de la considération et de l’admiration pour son parcours exemplaire et son patriotisme. Loin donc de nous l’idée de manquer à son égard à l’exigence de respect dû à son âge et à son rang. Cependant, notre légitime aspiration à une réconciliation véritable nous détermine à lui apporter notre contribution à l’exclusion de toute complaisance, contrairement à ces habituels laudateurs dont les ivoiriens sont coutumiers et qui accompagnent généralement leurs «victimes» avec chants et louanges jusque dans le précipice de l’échec. Ni M. Banny, ni les ivoiriens dans leur ensemble, n’ont intérêt à rater cet autre rendez-vous de l’histoire. Car faut-il le rappeler, c’est pour avoir échoué la réconciliation en 2001 que les ivoiriens ont été entraînés dans un conflit qui a duré plus de dix ans et tué des milliers de compatriotes. Les jeunes de la génération d’Alphonse Soro se sont vus voler dix ans de leur vie, parce que des individus sont parvenus à sacrifier la réconciliation sur l’autel de leurs ambitions politiques. Et faut-il le souligner, Alphonse Soro a été membre statutaire du Forum de la Réconciliation Nationale de 2001. En tant qu’organisation de la société civile, l’APC dit désormais non à toute «réconciliation vuvuzela». C’est bien pourquoi nous avons sollicité par courrier daté du 30 mai 2011, une audience auprès du Président de la Commission afin de lui présenter nos observations et propositions. Les attaques tendancieuses, véhiculées dans certaines rédactions, seraient-elles la suite donnée à notre requête ? Nous invitons fermement leurs auteurs à la retenue pour ne pas s’éterniser dans une polémique nuisible qui les entraînerait à abandonner la proie pour l’ombre. Les vrais enjeux sont ailleurs. Crier au complot politique ou à l’agression ethnique est un raccourci réducteur et dangereux qui sèmera les germes d’un échec de M. Banny et d’une résurgence des vieux démons. Nous osons croire que ce n’est pas parce que M. Banny est Baoulé ou PDCI que cette mission lui a été confiée, mais du fait de ses qualités intrinsèques. Il devra dès lors se mettre au-dessus de la mêlée et rappeler urgemment à l’ordre les individus qui prétendent lui apporter le soutien aveugle et inconditionnel d’un parti ou d’une ethnie. Nous souhaitons vivement qu’il puise dans les vertus républicaines et démocratiques qui forgent l’idéal et le consensus de la nation ivoirienne, la force d’accepter les critiques et le débat, y compris sur ses méthodes, en faisant mentir ceux qui prétendent lui trouver des velléités tribalistes et politiciennes.
Pourquoi Banny danse-t-il plus vite que la musique ?
Le Premier ministre Banny a été nommé Président d’une Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation, par SEM le Président de la République, avec rang de Président d’institution. Les ivoiriens attendaient par conséquent (et attendent toujours) légitimement de savoir :
- la composition de la Commission ;
-les attributions de la Commission ;
- Le fonctionnement de la commission ;
- L’adoption d’une stratégie consensuelle et transparente, avec une planification précise et une méthodologie rigoureuse.
En attendant, la présence «rassurante» du Président de la Commission était souhaitée auprès de nombreuses familles qui ont encore les larmes dans les yeux, les corps dans les morgues, dans les charniers, dans la lagune et les fonds marins (quand ils n’ont pas tout simplement été réduits en cendres) et les nombreux blessés qui croupissent dans les hôpitaux, dans la vaine attente d’une main réconfortante; oui c’est là que nous espérions voir aussi notre Président-réconciliateur commencer son «ministère». Mais… à chacun sa méthode !
A notre grand désarroi, ce qui s’apparente au premier acte médiatique du nouveau Président de la Commission en charge de «notre» réconciliation, a été l’exhibition à la face de la nation d’un individu présumé tueur et qui a longtemps défié l’autorité de l’Etat, avec ce commentaire : «Je vous envoie un grand serviteur de l’Etat». Les femmes, celles d’Abobo, massacrées par «de grands serviteurs de l’Etat» à l’instar de ce Commandant Abéyi, sauront apprécier… Sans faire injure à nos braves mères du vivrier, pompeusement reçues par lui ces jours-ci, alors que le Fpi et ses dirigeants plastronnent joyeusement et jouent à la victimisation en narguant devant nos écrans de télévision de nombreux ivoiriens encore sous le choc, dans le silence assourdissant du «réconciliateur», alors que Mamadou Koulibaly (leader du FPI) nous annonce sa prochaine visite de soutien à Gbagbo (injustement détenu devrait-on déduire !) à Korhogo en compagnie de M. Banny, notre «réconciliateur», avouons que la tentation est persistante de considérer que M. Banny cherche décidément la réconciliation là où elle n’est pas.
Pour le reste, la crainte est grande que M. Banny, qui dit sentir (plus qu’il ne comprend) la réconciliation, dans une démarche digne d’un zorro solitaire, identifie les causes de la crise ivoirienne, ses acteurs (ou responsables), les stratégies et les solutions, avec une forte probabilité d’erreur susceptible de créer de graves frustrations. La méthode Banny souffre de la tare indélébile du manque de visibilité et de cohérence. Nous voulons des institutions fortes et non des individus prédestinés, aussi sages, courageux et stratèges soient-ils. La Commission chargée de réconcilier les ivoiriens doit donc se mettre rapidement en place et convaincre les ivoiriens par sa méthode. En attendant, les actes isolés et personnels (disons aussi onéreux car donnant lieu à des distributions de fortes sommes d’argent) de Monsieur Banny seront critiqués et il devra l’assumer avec responsabilité. Qu’il nous soit permis de rappeler (à ceux qui nous taxent déjà d’opposants à la réconciliation) que l’Apc a entrepris une tournée de «Yako» (compassion) aux blessés et aux malades, dans plusieurs centres hospitaliers d’Abidjan et de l’intérieur du pays, en vue de leur apporter des vivres et d’encourager les personnels soignants. L’Apc a ensuite été la première organisation à inviter le frère Eugène Djué, important membre du Fpi et de la galaxie patriotique, à son assemblée générale extraordinaire, tout en bravant les critiques les plus violentes en son sein et dans l’opinion, pour engager la réconciliation entre les jeunes, au moment où les miliciens sévissaient encore dans certains quartiers et villes. Quelques jours plus tard, sur une initiative de l’Apc, l’on a pu voir autour d’une même table, Alphonse Soro, Eugène Djué, Al Moustapha, A’Salfo, la Lidho, le Midh, le Mcr, la Femajeci, la Fenujeci, la Cosopci et bien d’autres organisations de jeunesses et de la société civile toutes tendances confondues, pour jeter les bases d’un dialogue interne à la jeunesse. Cette rencontre a même préconisé une visite à nos frères exilés au Ghana pour leur porter le message de réconciliation de la Côte d’Ivoire. La présence de l’Apc sur le terrain à Port-Bouët 2 n’avait d’autre but que d’inviter les populations, délivrées du joug de Gbagbo, à se réjouir certes, mais à penser à toutes les victimes du conflit et à éviter tout acte de vengeance. Sans plus. Voilà notre méthode à nous. A tout le moins notre réaction aura-t-elle permis au Président Banny (nous osons l’espérer) de réaliser la délicatesse de sa mission et la nécessité de la conduire de manière consensuelle, collégiale et méthodique. Nous réaffirmons notre volonté de l’accompagner par nos critiques et nos propositions car comme tous les ivoiriens, nous les jeunes, nous voulons d’une réconciliation réussie.
Fait à Abidjan, le 10 juin 2011
Pour l’Apc,
Alphonse Soro, Président