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Politique Publié le mardi 14 juin 2011 | L’Inter

Crimes de guerre / L`Onu veut frapper des personnalités ivoiriennes • Une liste secrète entre les mains du Conseil de sécurité

© L’Inter
Les soldats de l`ONUCI dans une rue d`Abobo
Que de rapports d`enquête sur les violences post-électorales qui ont fait officiellement près de 3000 morts ! Et après ? S`interrogent bien des Ivoiriens, pour qui tout cela n`est que littérature. Ceux qui pensent ainsi devraient vite déchanter. Cette fois, les Nations Unies comptent bien sanctionner tous ceux qu`elles ont identifiés comme ayant commis des crimes de guerre et se sont rendus coupables de graves violations des droits de l`homme durant les quatre mois de crise post-électorale. Dans le dernier rapport sur ces événements qu`elle compte rendre public demain, l`Onu n`écarte pas l`éventualité de sévir en poursuivant au besoin devant les tribunaux internationaux, tous ceux qu`elle a épinglés. En effet, une liste de personnalités aussi bien politiques, civiles que militaires, dont la responsabilité individuelle est engagée dans les crimes de guerre commis pendant la crise post-électorale, a été dressée. Cette liste, ajoutée en annexe au rapport des enquêteurs onusiens, a atterri sur la table du Conseil de sécurité. Pour l`heure, elle est tenue secrète. Combien sont ces personnes qui sont dans le viseur de l`Onu ? Qui sont-elles ? Sont-elles issues de toutes les parties ex-belligérantes ? On n`en sait pas davantage. Toujours est-il qu`à lire le rapport produit par les experts qui ont séjourné sur le territoire ivoirien du 5 au 28 mai, on devine que l`épée de Damoclès plane sur des personnalités de tous bords. En effet, dans ce rapport d`enquête, Vitit Muntarbhorn, le chef de la mission, et ses pairs, ont accablé aussi bien les ex-Forces de défense et de sécurité de Côte d`Ivoire (Fds), pro-Gbagbo, que les forces pro-Ouattara, en particulier les Frci (Forces républicaines de Côte d`Ivoire). Du côté de l`ex-chef de l`Etat, les unités spéciales comme la garde républicaine, les commandos marins du Fumaco, le Cecos, la Bae ont pris une part active au combat; tout comme les jeunes patriotes, dont des étudiants de la Fesci, des miliciens et des mercenaires libériens. A l`Ouest comme à Abidjan, tous ces combattants pro-Gbagbo ont livré bataille. Qui les a financés et engagés dans la guerre ? Les enquêteurs onusiens ont répondu à cette question lors de leur séjour en terre ivoirienne. Du côté des combattants pro-Ouattara, les ex-Forces nouvelles et les chasseurs traditionnels dozo sont montrés du doigt par les émissaires de l`Onu. Des noms de personnalités militaires figurent sur la liste secrète aux mains du Conseil de sécurité. L`Onu, qui veut traduire dans les faits son combat contre l`impunité en Côte d`Ivoire, entend bientôt mettre en branle la machine en vue de faire comparaître tous ceux dont les noms figurent sur la fameuse liste noire. D`ici peu, elle va certainement commencer à mettre la pression sur le président Alassane Ouattara afin qu`il livre à la justice internationale les violateurs des droits humains et autres auteurs présumés de crimes de guerre et crimes contre l`humanité commis pendant les violences post-électorales.

Assane NIADA
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