« Je suis en contact permanent avec Blé Goudé. Il rentre à la fin de ce mois », a fait savoir le Commandant Issiaka Ouattara alias Wattao. Il a fait cette déclaration dimanche 12 juin 2011, au stade régional de Daloa, à l’occasion d’un giga concert pour la paix, la réconciliation et l’unité organisé par l’Association des confessions religieuses des lycées et collèges de Daloa. Des propos qui ont suscité des hourras du public qui a effectué massive le déplacement. « Je vous demande de pardonner à tous ceux qui vous ont offensés », a-t-il exhorté, rappelant que les Musulmans et les Chrétiens prient le même Dieu. Le parrain de cette cérémonie a également invité tous les Ivoiriens en exil à regagner le bercail. « Je demande à tous ceux qui sont en fuite de revenir. C'est ensemble que nous devons rebâtir la Côte d'Ivoire. Il n’y aura pas de chasse aux sorcières, ni de vengeance », a-t-il rassuré. Le Président Alassane Ouattara, a-t-il soutenu, est capable de relever notre pays qui était à genoux. Par ailleurs, parlant des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci), Wattao a confessé que de mauvaises graines se trouvent en leur sein. «Mais donnez-nous six mois la Côte d’Ivoire sera nettoyée de ses brebis galeuses qui sont parmi nous», a-t-il plaidé. Le commandant de la force « Anaconda » a fait remarquer que sans la sécurité les investisseurs ne pourront pas venir en Côte d’Ivoire pour travailler. C'est la raison pour laquelle le gouvernement y met un accent particulier, a-t-il expliqué. « Ne profitez pas de l’arrivée des Frci à Daloa pour faire des règlements de comptes et des dénonciations calomnieuses. Aidez-nous afin que nous puissions vous sécuriser», a-t-il souligné. Pour lui, la récréation est terminée, les Ivoiriens doivent se remettre au travail pour reconstruire ce pays. « Des pluies de milliards arrivent », a-t-il noté. Aussi a-t-il soutenu que dans deux mois Daloa va changer ainsi que toutes les villes de Côte d’Ivoire. Le commandant Wattao a, en sus, insisté pour dire qu'Alassane Ouattara n’est pas président pour une ethnie ou un groupe, mais pour tous les Ivoiriens. Le parrain de cette manifestation a rassuré les populations en leur promettant qu’il n’y aura plus de fouilles de maisons et que les militaires vont bientôt rentrer dans les casernes. « Plus de militaires sur les corridors. Il faut laisser les policiers et les gendarmes faire leur travail », a-t-il martelé à l'endroit de ses frères d'armes.
Kevin BAKOU
Kevin BAKOU