Hier mercredi 15 juin 2011, Elie Hallassou est sorti de son silence. Il n’a pas du tout ménagé Charles Blé Goudé qu’il accuse d’être à l’origine de la déchirure sociale. « Il ne faut pas s’étonner si la crise postélectorale a débouché sur la guerre. Puisque les germes de la haine et de la division avaient auparavant été semés par Charles Blé Goudé que l’ex-Président Laurent Gbagbo en avait fait un pion sûr de sa campagne. Il a manipulé, instrumentalisé et téléguidé la jeunesse. Blé Goudé avait une haine viscérale pour l’homme blanc. Et c’est cet homme anti-modèle, qui est le prototype même de la médiocrité qui avait la responsabilité de conduire la campagne de Laurent Gbagbo. Cela ne pouvait qu’être profitable au Rhdp. Nous l’avions en son temps signalé cela mais nous n’avons pas été compris. » Voilà quelques griefs soulevés par Elie Hallassou contre l’ex-patron de la galaxie patriotique qui, selon lui, manque d’humilité. Blé Goudé n’a aucun égard pour les Ivoiriens qui continuent de payer le lourd tribut de ses ambitions démesurées. Le Libanais de Laurent Gbagbo réagissait ainsi à la lettre ouverte de Blé Goudé parue dans la presse et dans laquelle il estime que l’homme aurait pu faire son mea-culpa et demander pardon aux Ivoiriens avant de jeter la pierre aux nouvelles autorités. Toutefois, l’homme situe à un degré moindre sa responsabilité dans cette crise. « Ma part de responsabilité, si elle existe, est minime. C’est vrai que j’étais aux côtés de Laurent Gbagbo mais à des moments donnés, je n’ai pas joué dans le même registre que tous ses autres collaborateurs qui pensaient que sans Gbagbo la Côte n’existera plus. Je n’ai pas répondu à la demande de Pol Dokui qui me sollicitait pour son émission raison d’Etat. » Tels sont les propos que Elie Hallassou a tenus à Cocody à l’occasion du point de presse qu’il a animé pour annoncer ses nouvelles activités après la chute de Laurent Gbagbo. Pour des raisons évoquées plus haut, il a décidé de tourner définitivement la page Laurent Gbagbo. Ce qui compte pour lui, c’est la vie de la République. La défendre partout quoi que cela puisse lui coûter. « L’IRP souhaite ardemment qu’on arrête de vouer aux gémonies certaines populations, et surtout de les opposer. Que jamais à nouveau les nervis ou les affidés de chaque camp ne voudront brûler notre pays à cause d’une élection ! » a-t-il souligné. Il a alors annoncé le lancement officiel des activités de Initiative pour la République et la Paix (I.R.P) et la dissolution de son organisation Association Citoyenne pour Gbagbo (ACG) qui faisait la promotion des actions de l’ex-Président Laurent Gbagbo. Ainsi, créé en 2007, l’I.R.P dont l’objectif est d’aider à la cohésion sociale peut désormais mener ses activités sur le territoire national. Pour M. Hallassou, le contexte social qui prévalait à la naissance de l’IRP n’était pas favorable au déroulement de ses activités. Mais maintenant c’est chose faite ; le terrain peut être occupé. Puisque l’IRP a reçu séance tenante, un don de livres d’une maison d’édition afin d’aider à l’alphabétisation des populations les plus démunies.
N.E
N.E