Palabre est finie à Gagnoa. La cité du Fromager a décidé de faire table rase du passé pour entrevoir l'avenir avec amour, fraternité, espoir et espérance. Cette option qui a été décrétée par cette frange de la population qui donne la vie, à savoir les femmes, s'est concrétisée ce samedi 18 juin 2011, à la place de la République de la ville à travers la célébration de la journée de la paix et de la réconciliation. Peaufinée par l'Union des femmes du fromager mise en place pour la cause de la paix et de la réconciliation si chère au Président de la République Alassane Ouattara, cette cérémonie a enregistré la présence du préfet de région, préfet du département, M N'zi Kanga Rémi. Il avait à ses côtés, le ministre Maurice Kakou Guikahué, délégué départemental Pdci, directeur de campagne du candidat du Rhdp dans le Fromager, qu'accompagnaient le ministre Alhassane Salif N'diaye, secrétaire général de l'Udpci et son épouse ainsi que Mme Brigitte Kacou, maire d'Oumé et M Yapi Lambert, maire de Tiassalé. L'heure était à la fête sous un ciel clément. Comme à une festivité de l'indépendance, les danses ont fait place à un grand défilé dès l'arrivée des officiels. Les femmes ressortissantes de Boundiali, de Tengrela, de Dianra, de Ferké, de Korhogo, de Bondoukou, celles de la famille Sylla de Gagnoa, les femmes de Guibéroua, de Gnagodongnoua, mais aussi les femmes béninoises, guinéennes, maliennes, mauritaniennes… de Gagnoa ont défilé pour dire que désormais, elles ne font qu'une et que la paix est belle et bien de retour dans la cité du Fromager. Cette cérémonie qui s'est déroulée en présence de Mme Guiza Léonie, présidente des femmes du Fpi, a été riche en allocutions. Après la libation du chef de terre, Kohié Armand, et les bénédictions de l'Imam Diaby Tayoub, Yobouet Antoinette, présidente du comité d'organisation, initiatrice, a indiqué que " ce jour 18 juin 2011 est pour nous une case de départ de la Côte d'Ivoire réconciliée, mais encore la joie entre enfants de Gagnoa de se retrouver ". Affirmant que " les femmes sont à jamais unies ", elle a souhaité que les hommes marchent dans leurs pas et que leur parrain les mette au travail. " Aidez-nous à fructifier nos activités habituelles. Faites tout pour reconstruire notre grand marché calciné, ouvrez la Cib qui est restée fermée depuis longtemps afin que nos maris travaillent. Faites revivre Gagnoa afin qu'il redevienne le Tahiti tant reconnu où il fait bon vivre ". Des messages de paix ont été dits par Camara Fatoumata, Juliette, Mme Kalé, Mme Kéhé Léontine, respectivement porte-parole des femmes malinkés, baoulé, bété, guéré. Coulibaly Fatou, au nom de " ses sœurs " des 14 pays de la Cedeao, a invité les " hommes à la pratique de l'amour, cette arme naturelle qui réconcilie les cœurs et qui sait sanctionner sans larmes ". Le doyen Zahui de Tiassalé a également prôné la paix avant que Mme Touré Adja, présidente des femmes du Rhdp à Gagnoa, salue le ministre Guikahué pour son efficacité et lance un appel au respect de l'autre. " Que personne ne critique sa camarade ou insulte une autre femme au marché. N'attaquons pas les Bété, ce sont nos pères, nos mères, nos tuteurs. Nous sommes sur leurs terres ", a-t-elle conseillé.
Message du reste appuyé par le préfet N'zi qui a souhaité que cessent les railleries, les moqueries au marché. " Ayez le triomphe modeste ", a-t-il dit. Avant d'ajouter que " quand nous aurons fini avec les railleries, la paix sera définitivement revenue dans la cité du Fromager ".
Diarrassouba Sory
Envoyé spécial
Message du reste appuyé par le préfet N'zi qui a souhaité que cessent les railleries, les moqueries au marché. " Ayez le triomphe modeste ", a-t-il dit. Avant d'ajouter que " quand nous aurons fini avec les railleries, la paix sera définitivement revenue dans la cité du Fromager ".
Diarrassouba Sory
Envoyé spécial
