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Politique Publié le lundi 20 juin 2011 | Le Patriote

Processus de réconciliation / Cheick Boikary Fofana : “Sans réconciliation avec Dieu le retour de la paix sera difficile”

© Le Patriote Par Nathan Koné
Religion - Les communicateurs Musulmans chez le chef de la communauté, Cheick Boikary Fofana
Vendredi 24 septembre 2010. Abidjan. Résidence du Cheick Boikary Fofana, Cocody. Le chef de la communauté Musulmane de Côte d`Ivoire échange avec la presse
Pas de triomphalisme, mettez un bémol aux réjouissances ! Et réapprenez à vivre ensemble ! C`est à la limite un appel que le président du Conseil Supérieur des Imams (COSIM) le Cheick Boikary Fofana a lancé aux Ivoiriens samedi dernier. Ce, lors d`une cérémonie de reconnaissance à Dieu à la Mairie d`Abobo. Des milliers de fidèles musulmans et chrétiens y avaient effectué le déplacement. Le président du Cosim a indiqué qu`il est nécessaire que les Ivoiriens se réconcilient de façon sincère. Selon lui, certains agissement s et écarts de comportements des individus ont suscité le courroux de Dieu. « Des Ivoiriens ont été brûlés vifs, des familles décimées » a fait remarquer le Cheick des Imams. Pour lui, les Ivoiriens doivent se réconcilier avec Dieu. « Sans une réconciliation avec Dieu, il sera difficile qu`on ait la paix en Côte d`Ivoire » a martelé le chef religieux, invitant les Ivoiriens à ne pas écouter les ``perturbateurs``. Aucun ivoirien a-t-il poursuivi, ne peut ``taper sa poitrine `` que c`est grâce à son intelligence qu`il a eu la vie sauve lors de cette postélectorale. « C`est Dieu qui nous a sauvés et nous devons lui être reconnaissant », a relevé le président du Cosim. Exhortant ainsi les populations à faire en sorte que plus jamais la Côte d`ivoire ne connaisse encore une autre guerre. Le chef religieux a profité de cette cérémonie pour tancer des religieux qui, selon lui, ont failli à leur devoir. « (…) Ils ont transformé leurs lieux de cultes en une tribune politique. Si nos enfants sont devenus cruels, c`est parce que les religieux ont abandonné leur rôle de moralisateur », a-t-il indiqué. Les hommes politiques n`ont pas été épargnés. Le Cheick Boikary Fofana a signifié que ce sont eux qui sont à la base des différentes crises qu`a connues la Côte d`Ivoire. Pour éviter que le pays ne connaisse une autre crise, il les a invités à se réconcilier. « Apprenez à aimer votre pays ! Ce n`est pas avec les kalachs qu`on va construire la Côte d`Ivoire. Nos différences sont une richesse, profitons-en pour rebâtir le pays » a-t-il lancé. Au nom des chrétiens, l`Abbé Stanislas a invité les populations à une réconciliation sincère. Le chef du village central d`Abobo et le représentant du chef du village d`Abobo-té, respectivement, MM. Akpa Lasme et Aka Konin se disent déterminer à faire en sorte que ce processus de réconciliation soit une réussite. Quant au commandant Koné Zakaria, représentant les FRCI, il a, lui aussi, invité les Ivoiriens au pardon et à la réconciliation. L`ancien commandant de zone de Séguéla a demandé aux femmes des différents marchés de respecter les lois du pays. « Ne dites pas que c`est vous qui avez mis le président Ouattara au pouvoir et faire n`importe quoi, non ! C`est Dieu qui l`a mis au pouvoir » a coupé court le commandant Koné. Cette cérémonie a été rehaussée par la présence d`une centaine d`Imams et de représentants du RDR, PDCI et du PIT.

Anzoumana Cissé
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