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Politique Publié le lundi 20 juin 2011 | Nord-Sud

Alassane Salif N’Diaye, Sg de l’Udpci: « Je suis heureux que Ouattara ait le pouvoir »

De passage, le week-end dernier, à Gagnoa, le Pr Alassane Salif N’Diaye a bien voulu échanger avec la presse notamment sur la réconciliation nationale prônée par le nouveau président de la république, Alassane Ouattara.

Pendant votre absence du pays, certaines langues ont annoncé votre mort. Comment avez-vous accueillis ces rumeurs ?
Effectivement, j’ai entendu parler de cela et mes premières réactions ont été de dire : bien, on m’aime beaucoup et tous ceux qui prédisaient ma mort et qui m’ont vu mourir, ne faisaient que faire des bénédictions pour moi et je pense que cela m’a beaucoup aidé à guérir et être avec vous en Côte d’Ivoire.

Comment avez-vous vécu le changement de régime intervenu durant votre absence ?
Je pense qu’en définitive, c’est mon candidat qui a gagné étant donné que je suis de l’Udpci parti qui est en alliance avec le Pdci-Rda, le Rdr, le Mfa. Après la plate-forme que nous avons signée le 18 mai 2005, il était clairement indiqué qu’après le premier tour des élections présidentielles, il fallait que nous rassemblions nos forces pour le candidat qui sera au deuxième tour. C’est ce que nous avons fait. Je suis donc heureux que le président Ouattara ait l’entièreté des pouvoirs et que nous sortions de cette période un peu trouble du fait de la persistance de quelqu’un qui ne voulait pas quitter le pouvoir et qui a utilisé tous les moyens même les plus horribles pour s’y maintenir.

Votre ami d’enfance Laurent Gbagbo a été arrêté. Comment l’avez-vous ressenti ?
Vous savez, j’étais loin lorsque nous étions dans ces péripéties-là. Mais vous pouvez imaginer que je suivais heure par heure, chaque jour ce qui se passait dans mon pays. Mon sentiment est que cela a été très bien fait et je crois que ça sera un exemple pour d’autres pays qui connaîtront ce genre de drame.

Croyez-vous à la réconciliation prônée par le président Ouattara quand on sait que l’ex-parti au pouvoir refuse d’entrer au gouvernement?
Je pense que rentrer au gouvernement aurait été un acte positif si la sincérité habitait ceux qui avaient été sollicités pour entrer au gouvernement. Je veux parler de mes frères du Front populaire ivoirien (Fpi). Malheureusement, il y a eu trop de non-dits dans le discours de ce parti. C’est étonnant qu’on ait une forme d’amnésie qui frappe tout le monde. C’est comme si rien ne s’était passé avant le 11 avril 2011. C’est comme si ces gens-là n’ont pas géré le pays pendant 10 ans. Et depuis la première année de leur gestion jusqu'à la onzième année, ça veut dire combien le passé a été humifié par le sang humain. C’est eux qui sont responsables de cela. On veut faire la réconciliation, même dans nos traditions, pour demander pardon, il y a un acte. Quand on va voir quelqu’un et qu’on veut demander pardon, on dit je reconnais que j’ai fait ça et c’est à partir de ce moment-là qu’on obtient le pardon. Je veux dire pour que la réconciliation se fasse et bien, il faille absolument que les deux piliers de ce mouvement soient-là c'est-à-dire la vérité et la justice. Sans cela, on va pédaler dans la choucroute.

Des sons discordants se font entendre au Rhdp. Quelle est votre opinion ?
Moi, je n’entends pas ces sons-là. Récemment, le directoire s’est réuni pour aller aux élections législatives. Au niveau du directoire, nous travaillons sur instruction de la conférence des présidents sans entendre de bruit particulier. Je crois qu’il y a peut-être des frustrations quelque part. Notamment au niveau du gouvernement. Avec toutes les contradictions que cela suppose. Un gouvernement, c’est quelque chose qui se construit après mûres réflexions et en fonction de la mission qu’on se confie, en fonction de ce que le peuple attend de vous. En fonction de cela, vous faites un gouvernement de 10 membres, de 40 membres. Cela étant, il y en a qui disent c’est pléthorique et ce sont eux qui disent encore on n’est pas dedans. Alors si on ajoute 1, ce sera 37 …c’est Pompidou qui disait que lorsque les bornes sont dépassées, il n’y a plus de limites.

Propos recueillis par Alain Kpapo à Gagnoa
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