Situé dans le département de Katiola, le village Lôfiénan abrite l’une des mines d’extraction de l’or en zone centre-nord de la Côte d’Ivoire. Plus de trois cents personnes qui vivent de cette activité, travaillent sur ce site depuis des années, dans des conditions de travail précaires. Reportage sur des clandestins qui vivent la ruée vers l’or.
Lôfiénan, localité située à une quarantaine de kilomètres de Katiola n’est pas seulement un site de transit ou de passage. Des gens de diverses origines y habitent, y travaillent et l’extraction de l’or est leur principale activité. Aller de Katiola à Lôfiénan, fait environ deux (02) heures d’horloge en véhicule à cause du mauvais état de la route. Sur place, des soldats Frci sont postés à quelques endroits. Renseignement pris, ces derniers assurent la sécurité des mineurs. Des abris de fortune sont dressés et on trouve même une infirmerie dirigée par M. Yao Kouamé Désiré. Dans cet endroit plutôt reculé et calme, vivent plus de 600 âmes, selon le seul infirmier. Bien avant, notre équipe rend une visite au chef de sécurité, le caporal Soro Chion Foudjégué et au chef de terre, Amara Souané (60 ans environ). C’est avec la bénédiction du chef de terre que nous entamons une visite guidée sur les sites d’extraction d’or.
Travail de titans
Faire fortune de façon artisanale dans une mine d’or n’est pas chose aisée. Il s’agit plutôt d’un véritable parcours du combattant. Les conditions de travail des orpailleurs sont difficiles. Pourtant, ils ont le cœur à l’ouvrage. Car, il faut forcément se faire une place au soleil. Sur le site, nous apercevons des ‘‘ clandos’’, arrêtés au bord de trous de près de 50 mètres de profondeur, tenant des seaux en main pour certains, tandis que d’autres s’attellent à laver l’argile sortie des trous creusés pour tenter de trouver quelques grammes d’or. Au passage, il faut indiquer que ‘‘Clando’’ est le diminutif de clandestin. Pour quelle raison ces mineurs se font appeler ainsi, nous n’en saurons officiellement rien sinon, on dit qu’il s’agit de personnes n’ayant aucun permis autorisant leurs activités. Si certains orpailleurs désespèrent et tentent de rentrer dans leur pays d’origine comme Ouédraogo Abdoulaye, originaire du Burkina Faso parce qu’en période actuelle rien ne bouge, ce n’est pas le cas pour Fatoumata Diomandé (21 ans), Ivoirienne et venant de Bouaké. Selon elle, cette activité d’exploitation d’or, bien que difficile et risquée permet de subvenir à ses besoins. « Nous rendons grâce à Dieu. Si cette activité n’existait pas, nous ne saurions quoi faire, ma famille et moi », dit Fatoumata qui a, à ses côtés, sa sœur cadette Aïcha Diomandé. Dans ce milieu, ce sont les hommes qui creusent et les femmes se chargent de débarrasser l’argile des grains d’or souvent, sous un soleil de plomb. Ici dans cet endroit, il n’existe pas de diamant selon les témoignages des uns et des autres.
Aspect Sécuritaire
Dans un tel milieu de business, tout y passe. Les ‘‘clandos’’ sont souvent victimes de braquages. Ils se trahissent entre eux-mêmes entraînant ainsi des meurtres et assassinats. D’ailleurs, remontant trois années en arrière, plusieurs personnes se sont entretuées pour ce précieux métal. Le chef de terre est demeuré impuissant face à la situation qui allait de mal en pis. Pour assurer la sécurité, de commun accord avec les trafiquants, ils ont donc décidé de louer les services de quelques éléments des FAFN aujourd’hui transformés en FRCI pour garantir la sécurité moyennant quelque chose. En fait, il est versé au service de sécurité, la somme de mille (1000) francs sur chaque gramme d’or vendu. Une somme qui leur permet de ‘’remplacer’’ l’équipement militaire et assurer leur ration alimentaire, à en croire les mineurs. Selon le chef de terre, Amara Souané, la collaboration entre les hommes en tenue et les populations est au beau fixe. Aussi, assure-t-il que les braquages et autres actes du genre sont réduits depuis la présence des éléments des FRCI en ces lieux.
Les gros bénéficiaires
de ce trafic
L’exploitation de cette mine d’or, bien qu’artisanale, profite surtout aux acheteurs de gros calibre et au chef de terre. Ce dernier perçoit chaque semaine, la somme de 25.000 FCFA. Le gramme d’or extrait est acheté à 12.000 FCFA. MM. Sounkalo Ologan et Sangaré Yaya sont des acheteurs que nous avons rencontrés sur le terrain. Interrogé, M. Sounkalo Ologan indique être dans cette filière depuis 1986. Il nous explique comment il fonctionne : « Je suis commerçant d’or. J’achète l’or avec les clandos et je le revends soit aux bijoutiers soit à d’autres personnes plus offrantes». Le trafiquant avoue s’en sortir malgré la crise sociopolitique qui a frappé le pays.
Bosco de Paré
Lôfiénan, localité située à une quarantaine de kilomètres de Katiola n’est pas seulement un site de transit ou de passage. Des gens de diverses origines y habitent, y travaillent et l’extraction de l’or est leur principale activité. Aller de Katiola à Lôfiénan, fait environ deux (02) heures d’horloge en véhicule à cause du mauvais état de la route. Sur place, des soldats Frci sont postés à quelques endroits. Renseignement pris, ces derniers assurent la sécurité des mineurs. Des abris de fortune sont dressés et on trouve même une infirmerie dirigée par M. Yao Kouamé Désiré. Dans cet endroit plutôt reculé et calme, vivent plus de 600 âmes, selon le seul infirmier. Bien avant, notre équipe rend une visite au chef de sécurité, le caporal Soro Chion Foudjégué et au chef de terre, Amara Souané (60 ans environ). C’est avec la bénédiction du chef de terre que nous entamons une visite guidée sur les sites d’extraction d’or.
Travail de titans
Faire fortune de façon artisanale dans une mine d’or n’est pas chose aisée. Il s’agit plutôt d’un véritable parcours du combattant. Les conditions de travail des orpailleurs sont difficiles. Pourtant, ils ont le cœur à l’ouvrage. Car, il faut forcément se faire une place au soleil. Sur le site, nous apercevons des ‘‘ clandos’’, arrêtés au bord de trous de près de 50 mètres de profondeur, tenant des seaux en main pour certains, tandis que d’autres s’attellent à laver l’argile sortie des trous creusés pour tenter de trouver quelques grammes d’or. Au passage, il faut indiquer que ‘‘Clando’’ est le diminutif de clandestin. Pour quelle raison ces mineurs se font appeler ainsi, nous n’en saurons officiellement rien sinon, on dit qu’il s’agit de personnes n’ayant aucun permis autorisant leurs activités. Si certains orpailleurs désespèrent et tentent de rentrer dans leur pays d’origine comme Ouédraogo Abdoulaye, originaire du Burkina Faso parce qu’en période actuelle rien ne bouge, ce n’est pas le cas pour Fatoumata Diomandé (21 ans), Ivoirienne et venant de Bouaké. Selon elle, cette activité d’exploitation d’or, bien que difficile et risquée permet de subvenir à ses besoins. « Nous rendons grâce à Dieu. Si cette activité n’existait pas, nous ne saurions quoi faire, ma famille et moi », dit Fatoumata qui a, à ses côtés, sa sœur cadette Aïcha Diomandé. Dans ce milieu, ce sont les hommes qui creusent et les femmes se chargent de débarrasser l’argile des grains d’or souvent, sous un soleil de plomb. Ici dans cet endroit, il n’existe pas de diamant selon les témoignages des uns et des autres.
Aspect Sécuritaire
Dans un tel milieu de business, tout y passe. Les ‘‘clandos’’ sont souvent victimes de braquages. Ils se trahissent entre eux-mêmes entraînant ainsi des meurtres et assassinats. D’ailleurs, remontant trois années en arrière, plusieurs personnes se sont entretuées pour ce précieux métal. Le chef de terre est demeuré impuissant face à la situation qui allait de mal en pis. Pour assurer la sécurité, de commun accord avec les trafiquants, ils ont donc décidé de louer les services de quelques éléments des FAFN aujourd’hui transformés en FRCI pour garantir la sécurité moyennant quelque chose. En fait, il est versé au service de sécurité, la somme de mille (1000) francs sur chaque gramme d’or vendu. Une somme qui leur permet de ‘’remplacer’’ l’équipement militaire et assurer leur ration alimentaire, à en croire les mineurs. Selon le chef de terre, Amara Souané, la collaboration entre les hommes en tenue et les populations est au beau fixe. Aussi, assure-t-il que les braquages et autres actes du genre sont réduits depuis la présence des éléments des FRCI en ces lieux.
Les gros bénéficiaires
de ce trafic
L’exploitation de cette mine d’or, bien qu’artisanale, profite surtout aux acheteurs de gros calibre et au chef de terre. Ce dernier perçoit chaque semaine, la somme de 25.000 FCFA. Le gramme d’or extrait est acheté à 12.000 FCFA. MM. Sounkalo Ologan et Sangaré Yaya sont des acheteurs que nous avons rencontrés sur le terrain. Interrogé, M. Sounkalo Ologan indique être dans cette filière depuis 1986. Il nous explique comment il fonctionne : « Je suis commerçant d’or. J’achète l’or avec les clandos et je le revends soit aux bijoutiers soit à d’autres personnes plus offrantes». Le trafiquant avoue s’en sortir malgré la crise sociopolitique qui a frappé le pays.
Bosco de Paré