Emprunter le tronçon Abidjan-Aboisso est un calvaire pour les transporteurs. Ce n’est pas à cause de l’état des voies. Mais à cause du racket des hommes en treillis. Sur ce tronçon, ils ont érigé dix barrages. A chaque barrage, le chauffeur débourse la somme de 1000 Fcfa. Ce qui lui revient à 10000 Fcfa, un seul voyage. Alors que les transporteurs font au moins dix voyages par jour. Ce qui fait pour la seule journée une somme de 200.000 Fcfa.
Les Frci font la pluie et le beau temps
En tout cas, les hommes d’Alassane soutiennent qu’ils ne sont pas venus pour faire plaisir aux autres. Avant d’indiquer qu’en 2002, ils ont suivi à l’aveuglette leurs chefs qui se sont enrichis sur leur dos. «Nous allons tous devenir riches. Sinon, nous ne voyons pas pourquoi nous avons pris les armes. Nous devons faire la fierté de nos parents» font-ils remarquer. Gare au chauffeur qui refuse de s’acquitter de la somme. Il est passé à tabac. Ils font le racket au nez des ex-Fds dont le seul rôle est de contrôler les pièces des véhicules et celles des passagers. Ne sachant ni lire, ni écrire. «Nous ne sommes pas venus lire les papiers. On est là pour nous remplir les poches. Personne ne peut parler. Nous sommes les seuls chefs ici» soutiennent-ils. Des transporteurs leur font savoir qu’ils sont du même bord politique, le Rdr. La réponse d’un rebelle est sans équivoque : «Nous ne mangeons pas ça. On s’en fout. On veut notre argent. On rackette tout le monde sans trier».
Les chauffeurs médusés
Les chauffeurs grognent. Mais ils ne peuvent le faire ouvertement. «Mon frère, on est obligé de faire avec. On a accusé les policiers et les gendarmes. Ils sont mieux que ces petits vagabonds» indique K.S. Et de regretter : «Nous avons des remords. On a accusé Gbagbo de tous les maux. Aujourd’hui, il est parti. La situation est devenue pire». I .B ne dit pas le contraire. Il pense que les chauffeurs doivent assumer ce qui leur arrive. Avant de donner ce proverbe : «Quand tu sèmes du riz. C’est du riz que tu récoltes. Et non de l’igname. Nous avons souhaité leur arrivée. Ils sont arrivés. Alors, assumons». Face à cette situation, certains transporteurs préfèrent garer leur véhicule. «Nous ne pouvons pas travailler pour eux. Le carburant coûte cher. A cette allure on ne peut pas faire de recettes» déplore M.K. D’autres chauffeurs préfèrent s’arrêter au niveau de Grand-Bassam. «C’est mieux. Cela nous permet de ne pas jeter notre argent dans le vide» explique K.S. Les transporteurs n’ont que leurs yeux pour pleurer.
Yacouba Gbané
Les Frci font la pluie et le beau temps
En tout cas, les hommes d’Alassane soutiennent qu’ils ne sont pas venus pour faire plaisir aux autres. Avant d’indiquer qu’en 2002, ils ont suivi à l’aveuglette leurs chefs qui se sont enrichis sur leur dos. «Nous allons tous devenir riches. Sinon, nous ne voyons pas pourquoi nous avons pris les armes. Nous devons faire la fierté de nos parents» font-ils remarquer. Gare au chauffeur qui refuse de s’acquitter de la somme. Il est passé à tabac. Ils font le racket au nez des ex-Fds dont le seul rôle est de contrôler les pièces des véhicules et celles des passagers. Ne sachant ni lire, ni écrire. «Nous ne sommes pas venus lire les papiers. On est là pour nous remplir les poches. Personne ne peut parler. Nous sommes les seuls chefs ici» soutiennent-ils. Des transporteurs leur font savoir qu’ils sont du même bord politique, le Rdr. La réponse d’un rebelle est sans équivoque : «Nous ne mangeons pas ça. On s’en fout. On veut notre argent. On rackette tout le monde sans trier».
Les chauffeurs médusés
Les chauffeurs grognent. Mais ils ne peuvent le faire ouvertement. «Mon frère, on est obligé de faire avec. On a accusé les policiers et les gendarmes. Ils sont mieux que ces petits vagabonds» indique K.S. Et de regretter : «Nous avons des remords. On a accusé Gbagbo de tous les maux. Aujourd’hui, il est parti. La situation est devenue pire». I .B ne dit pas le contraire. Il pense que les chauffeurs doivent assumer ce qui leur arrive. Avant de donner ce proverbe : «Quand tu sèmes du riz. C’est du riz que tu récoltes. Et non de l’igname. Nous avons souhaité leur arrivée. Ils sont arrivés. Alors, assumons». Face à cette situation, certains transporteurs préfèrent garer leur véhicule. «Nous ne pouvons pas travailler pour eux. Le carburant coûte cher. A cette allure on ne peut pas faire de recettes» déplore M.K. D’autres chauffeurs préfèrent s’arrêter au niveau de Grand-Bassam. «C’est mieux. Cela nous permet de ne pas jeter notre argent dans le vide» explique K.S. Les transporteurs n’ont que leurs yeux pour pleurer.
Yacouba Gbané