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Politique Publié le jeudi 23 juin 2011 | Le Patriote

Réconciliation nationale Alphonse Soro Président de l’APC) : “Le président Banny nous a rassurés”

© Le Patriote Par Emma
Processus de réconciliation nationale : Le président Charles Konan Banny reçoit Alphonse Soro (APC)
Mercredi 22 juin 2011. Abidjan, Cocody. Le président de l’Alliance Pour le Changement (APC), Alphonse Tiorna Soro (photo) et ses collaborateurs reçus à son domicile privé par le président Charles Konan Banny, de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation
Lever les équivoques. C’est le sens de la rencontre que le président de l’Alliance pour le Changement a eu hier dans la matinée avec le président de la Commission Vérité, Dialogue et Réconciliation à sa résidence privée. « Vous savez que la Côte d’Ivoire revient de loin et la réconciliation nationale est un sujet qui passionne tout le monde. C’est sujet important et il doit occuper toute la place si nous voulons reconstruire la Côte d’Ivoire après cette grave crise postélectorale. C’est la raison pour laquelle il est important que chacun émette ses avis et suggestions pour que le président de la Commission puisse réussir sa mission. Le président Alphonse Soro a révélé que c’est suite à un courrier au président Charles Konan Banny dans lequel il exposait des observations que lui et son équipe ont été reçus par lui. « Nous avons fait des observations sur quelques actions qui ont été déjà menées par la commission. Nous avons notamment par de l’installation de la commission qui n’est pas encore effective, de la composition de cette commission et la méthodologie de travail de cette commission. Ce qui pour nous devait être des blocages par rapport à un certain nombre d’activités qui devaient être menées dans le cadre de cette réconciliation. Pour nous, c’était des préalables qu’il fallait lever pour que l’ensemble des Ivoiriens puisse bien suivre le travail qui est fait. Parce que si on n’avance sans être suivi par les Ivoiriens, au bout du compte, on ne sera pas bien compris », a-t-il expliqué à sa sortie d’audience. Sur ces questions, le président de l’APC a indiqué que le président de la Commission a exprimé sa satisfaction sur le travail que l’APC a abattu dans le cadre de la réconciliation nationale. « Le président nous rassuré que dans les jours qui suivent, dans les deux semaines, les Ivoiriens auront l’ensemble des dispositions complémentaires qui restent à prendre la commission soit mise en place pour fonctionner », a révélé le président Alphonse Soro. Il a précisé que les questions sur le fonctionnement, la composition et la méthodologie de travail de la commission a fait l’objet de réflexions qui sont sur la table du président de la République. « Le président de la République s’apprête à prendre un décret pour leur publication. A partir du moment où l’ensemble de ces préoccupations sont prises en compte, en tant que structure de la société civile, nous estimons que désormais, les préalables sont levés et nous désormais à travailler la main dans la main pour réussir la mission de réconciliation des Ivoiriens », a-t-il assuré pour terminer.
Jean-Claude Coulibaly



Tirs à l’arme lourde entre gendarmes et FRCI à Yopougon
Ce qui s’est réellement passé
Grosse frayeur, hier matin à Yopougon Toits Rouges. La raison ? Des tirs nourris, parfois à l’arme lourde, y ont été entendus entre des gendarmes et des éléments des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire. Comment est-on arrivé là dans cette commune, qui semblait avoir renoué totalement avec la vie, après avoir souffert terriblement de la bataille d’Abidjan.
Selon les informations recueillies sur place, tout est parti d’un banal incident qui a dégénéré en affrontements entre ces hommes en armes. Alors qu’ils font leur habituel footing matinal, des éléments des FRCI, qui passent par là, rencontrent au niveau de l’escadron de gendarmerie, un automobiliste en tenue et véhicule civils qui y sortait. Ils lui intiment l’ordre de s’immobiliser le temps que les « sportifs » passent. Mais, l’un des FRCI va plus loin et s’en prend à cet automobiliste, qui, en fait, est un gendarme. Les esprits s’échauffent, c’est des empoignades. La suite, on la connaît… Ce sera des tirs à l’arme lourde qui vont terrifier les riverains et, pire, raviver dans leur esprit le douloureux souvenir de la guerre. Bilan, un blessé léger, selon le commandant Doumbia chef de la sécurité de Toits Rouges, du côté des FRCI et un autre blessé, cette fois grave, d’après une source qui a requis l’anonymat, chez les gendarmes. Il serait, d’après notre informateur, en réanimation dans une clinique. D’après une autre source, une femme atteinte d’une balle perdue a succombé un peu plus tard à ses blessures.
Comme il fallait s’y attendre, les deux camps se rejettent la responsabilité de cet accrochage. Selon le Commandant Doumbia, le gendarme qui était au volant d’une Mercédès verte a foncé sur ses hommes. Ce qui aurait déclenché l’altercation. Et les soldats des FRCI, affirme t-il, n’ont fait que riposter aux tirs des gendarmes. Ce que réfute l’autre belligérant. A en croire un colonel de la gendarmerie, qui a souhaité rester discret, c’est plutôt les éléments des FRCI qui sont à l’origine de cette rixe. « Quand ils ont intimé l’ordre au gendarme d’immobiliser son véhicule, il l’a fait pour les laisser passer. Mais, quelques-uns d’entre eux ont fait demi-tour, se sont dirigés vers le gendarme pour le molester. Les FRCI sont allées chercher du renfort et tout a dégénéré », explique t-il en précisant que les gendarmes se sont gardés de répliquer. Finalement tout va rentrer dans l’ordre avec l’intervention des soldats de l’Onuci et de la Force Licorne. Toutefois, on note beaucoup de dégâts matériels à l’escadron de gendarmerie, notamment des bureaux saccagés et pillés. Vivement que cela ne se reproduise plus.

Y.Sangaré (Coll : Malaoua Bertin)
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