Visiblement, ce n’est pas facile pour les nouvelles autorités qui ne veulent pas entendre parler de revendications syndicales. Elles estiment que c’est trop tôt pour demander des comptes au président qui « a besoin de temps pour réaliser ses promesses ». Les maîtres des lieux ne veulent pas de bruits autour d’eux. Ils font comprendre que tout a été pillé et qu’il faut tout reconstruire. Le nouveau pouvoir veut une trêve sociale pour se donner le temps de bien faire les choses. Il demande la compréhension et l’indulgence des Ivoiriens car « il y a trop de choses à faire ». Ouattara veut prendre des « vacances pour se reposer ». Or donc, on a besoin de quiétude pour travailler ? Rappelons au Rhdp que Laurent Gbagbo n’a pas eu cette chance. On lui a collé une guerre depuis 2002. On lui a mis les bâtons dans les roues constamment. Le Rhdp lui répondait que la guerre ne saurait justifier la défaillance d’un chef d’Etat dans sa gestion. Le chef de l’Etat doit se dépêcher. Les Ivoiriens l’attendent. Ici et maintenant. Car la crise post-électorale ne peut pas justifier les atermoiements du nouveau régime. Un président de la République ne peut pas se reposer. Pas du tout.
K.K M
K.K M