L’arrivée d’ADO à la présidence a eu pour conséquence immédiate, la normalisation des rapports entre la Côte d’Ivoire et la France et les partenaires au développement.
La confiance rétablie, les premiers à prendre la route d’Abidjan sont les industriels et hommes d’affaires français. Ils ne viennent pas les mains vides, loin s’en faut. Et c’est tant mieux pour le programme de reconstruction. Puisque toute la Côte d’Ivoire est à reconstruire…. Selon une confidence de la Lettre du continent, l’ex-Dga du Fmi, Alassane Ouattara, dispose déjà d’un plan de 15 milliards de dollars, qui sera constitué entre aide budgétaire, annulation et reconversion de dettes. Dans tous les cas, cette manne sera bientôt disponible. « Il n’y aura alors plus qu’à se pencher pour récolter des marchés », souligne le confrère. La stratégie de conquête a été simple. Les entreprises françaises sont pourvoyeuses d’emplois. En novembre 2004, les émeutes anti-françaises ont fait fermer 152 entreprises et mis 400 000 personnes au chômage. ADO a activé une décision prise sous Banny, non appliquée qui est d’indemniser ces entreprises sinistrées en 2004 à hauteur de 6 milliards Fcfa avec en prime des avantages fiscaux. L’une des conditions posées par le gouvernement est qu’elles maintiennent les emplois et facilite l’embauche des jeunes diplômés. Paris vient en aide à cette mesure avec une enveloppe de 6 autres milliards Fcfa. Déjà l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en France, Ally Coulibaly, avait rencontré les investisseurs français le 8 juin à l’hôtel Westin Paris pour les convaincre de venir investir en Côte d’Ivoire. Opération réussie.
Le signal fort est venu de Bercy. En plus du prêt d’urgence de 400 milliards Fcfa accordé le 14 août, Bercy se prépare à puiser dans la tirelire 1 300 milliards Fcfa de la dette bilatérale en contrat- désendettement- de développement (C2D). C’est donc plus d’un tiers de la dette ivoirienne (6,2 milliards Fcfa) qui se reconvertit en projets prioritaires, qui va aussi bénéficier aux entreprises françaises qui pourront mettre plein turbine. Quant au Fonds monétaire international (Fmi), il se chargera d’annuler le reste de la dette. Normal, ADO en était le n° 2. De plus, le soutien de Paris est déjà acquis. Et la cerise sur le gâteau sera la probable élection de Christine Lagarde, bien au fait du dossier ivoirien, à la tête de l’institution.
Les retombées sont déjà perceptibles
La compagnie nationale de Koné Dossongui, en cessation sera bientôt restructurée et reprendra ses vols. Au niveau de l’énergie, le 16 juin, Stéphane Charrieau, le directeur énergie de l’Alstom, a eu une rencontre avec le ministre des Infrastructures, Patrick Achy, pour évoquer les projets d’extension des centrales d’Azito et de Vridi. De quoi éloigner le spectre des délestages. Sans oublier que le 14 juillet, le Premier ministre français, François Fillon, sera à Abidjan, en compagnie du secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, Pierre Lelouch. C’est un avion qui va emmener les patrons français membres du patronat français regroupé au sein du Medef. De quoi faire dire à des cercles d’observateurs que le champagne coulera à flots bientôt au Plateau.
Mamadou Doumbes
La confiance rétablie, les premiers à prendre la route d’Abidjan sont les industriels et hommes d’affaires français. Ils ne viennent pas les mains vides, loin s’en faut. Et c’est tant mieux pour le programme de reconstruction. Puisque toute la Côte d’Ivoire est à reconstruire…. Selon une confidence de la Lettre du continent, l’ex-Dga du Fmi, Alassane Ouattara, dispose déjà d’un plan de 15 milliards de dollars, qui sera constitué entre aide budgétaire, annulation et reconversion de dettes. Dans tous les cas, cette manne sera bientôt disponible. « Il n’y aura alors plus qu’à se pencher pour récolter des marchés », souligne le confrère. La stratégie de conquête a été simple. Les entreprises françaises sont pourvoyeuses d’emplois. En novembre 2004, les émeutes anti-françaises ont fait fermer 152 entreprises et mis 400 000 personnes au chômage. ADO a activé une décision prise sous Banny, non appliquée qui est d’indemniser ces entreprises sinistrées en 2004 à hauteur de 6 milliards Fcfa avec en prime des avantages fiscaux. L’une des conditions posées par le gouvernement est qu’elles maintiennent les emplois et facilite l’embauche des jeunes diplômés. Paris vient en aide à cette mesure avec une enveloppe de 6 autres milliards Fcfa. Déjà l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en France, Ally Coulibaly, avait rencontré les investisseurs français le 8 juin à l’hôtel Westin Paris pour les convaincre de venir investir en Côte d’Ivoire. Opération réussie.
Le signal fort est venu de Bercy. En plus du prêt d’urgence de 400 milliards Fcfa accordé le 14 août, Bercy se prépare à puiser dans la tirelire 1 300 milliards Fcfa de la dette bilatérale en contrat- désendettement- de développement (C2D). C’est donc plus d’un tiers de la dette ivoirienne (6,2 milliards Fcfa) qui se reconvertit en projets prioritaires, qui va aussi bénéficier aux entreprises françaises qui pourront mettre plein turbine. Quant au Fonds monétaire international (Fmi), il se chargera d’annuler le reste de la dette. Normal, ADO en était le n° 2. De plus, le soutien de Paris est déjà acquis. Et la cerise sur le gâteau sera la probable élection de Christine Lagarde, bien au fait du dossier ivoirien, à la tête de l’institution.
Les retombées sont déjà perceptibles
La compagnie nationale de Koné Dossongui, en cessation sera bientôt restructurée et reprendra ses vols. Au niveau de l’énergie, le 16 juin, Stéphane Charrieau, le directeur énergie de l’Alstom, a eu une rencontre avec le ministre des Infrastructures, Patrick Achy, pour évoquer les projets d’extension des centrales d’Azito et de Vridi. De quoi éloigner le spectre des délestages. Sans oublier que le 14 juillet, le Premier ministre français, François Fillon, sera à Abidjan, en compagnie du secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, Pierre Lelouch. C’est un avion qui va emmener les patrons français membres du patronat français regroupé au sein du Medef. De quoi faire dire à des cercles d’observateurs que le champagne coulera à flots bientôt au Plateau.
Mamadou Doumbes