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Santé Publié le mardi 28 juin 2011 | Nord-Sud

Dr Kouamé Marcellin (directeur de l’hôpital général de Daoukro) : “Voici nos problèmes…”

Depuis août 2005, Dr Kouamé Marcellin dirige l’hôpital de la ville de Daoukro et nous présente sa structure. Il explique les problèmes de l’hôpital et confirme que le groupe électrogène d’Henri Konan Bédié soulage ses malades lors des coupures de courant.

Depuis quand l’hôpital général de Daoukro existe-t-il ?
L’hôpital général de Daoukro est ouvert depuis 1972. Il fonctionnait alors comme un centre de santé urbain avec un service de médecine et une maternité. C’est seulement en 1996 qu’il y a eu un programme de réhabilitation. L’hôpital est construit selon une architecture de type pavillonnaire sur un espace de 1,8 hectare.

Combien de services hospitaliers comptez-vous ?
Exactement trois. La médecine, la chirurgie et la gynéco-obstétrique. Chaque service comprend une unité de consultation et une unité d’hospitalisation. En moyenne, nous avons environ 10.279 consultations par an. Et nous avons une capacité de 70 lits pour l’unité d’hospitalisation. Nous avons aussi un service médico-technique qui regroupe le bloc opératoire, la radiologie, la pharmacie et le cabinet dentaire. Il y a enfin un service de logistique comprenant la buanderie, la cuisine et le garage. Notre service administratif, lui, comprend la direction, l’économat, le bureau des entrées, la surveillance et l’assistance sociale.

Et les médecins ?
La structure fonctionnait au départ avec 6 personnes mais actuellement, nous sommes 74 personnes. Dans le détail, nous avons trois médecins généralistes, deux chirurgiens, deux chirurgiens-gynécologues.

Quelle est la moyenne de malades que vous recevez-vous par jour ?
Il y a deux périodes. Avant la gratuité, nous avions quotidiennement une quarantaine de malades. Avec la gratuité, nous sommes à 300 malades tous les jours. Entre le 1er et le 5 mai 2011 (1ère semaine de la gratuité), nous avons examiné plus de 2.000 malades alors qu’habituellement nous accueillons 2.000 malades par semaine.

A quels types de maladies êtes-vous confrontés la plupart du temps ?
Il y a généralement le paludisme. (Il consulte son registre) Mais nous traitons certaines pathologies comme la pneumopathie, la fièvre typhoïde, le sida et l’hypertension artérielle, l’anémie et l’écoulement génital dans le service de médecine. Au service gynéco, il y a aussi le paludisme, la pathologie hormonale, les infections génitales hautes, les désirs de maternité, les tumeurs bénignes, les vulvo-vaginites et les menaces d’avortement.

Quels genres de problèmes êtes-vous confrontés ?
Nos problèmes sont nombreux. A la faveur de la gratuité, nous avons beaucoup de besoins qui sont entre autres l’équipement et les infrastructures. Ce serait bien que l’hôpital soit agrandi. Certains médecins n’ont pas de bureaux. Il y a 11 médecins et certains consultent dans les salles d’hospitalisations. Il faudrait un bloc de consultation et des salles d’hospitalisation. Nos salles avec 10 lits ne sont plus adaptées. 10 lits représentent un foyer de partage de germes. Nous demandons 2 lits par salle. Nos bâtiments construits depuis 1972 sont aussi à rénover que ce soit au niveau de l’électricité, de la menuiserie ou encore de la plomberie.

Quel est votre regard sur la gratuité dans les hôpitaux ?
Lorsqu’on pose un acte, il faut analyser sainement la situation. Dans la vie, en toute situation, il y a des conclusions à tirer. C’est mon regard. La gratuité instaurée peut permettre d’analyser la situation sanitaire de notre pays et faire une bonne projection. C’est ma conviction.

Bénéficiez-vous du groupe électrogène de l’ex-président Henri Konan Bédié, votre voisin, durant les coupures de courant ?
Je confirme. Pendant le délestage, nous avons été alimentés par le groupe électrogène de la ‘’présidence’’. Et chaque fois qu’il y a une coupure d’électricité, le groupe électrogène nous vient automatiquement en aide. Nous possédons un groupe électrogène, installé ici, qui ne fonctionne pas.

Qu’avez-vous à dire au nouveau ministre de la santé ?
Avant tout, je tiens à la féliciter pour sa nomination. Nous la connaissons et savons qu’elle a fait ses preuves au niveau universitaire. Qu’elle booste le système sanitaire ivoirien. Qu’elle soit guidée par Dieu pour réussir sa mission.

Entretien réalisé à Daoukro par Guy-Florentin Yaméogo
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