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Politique Publié le mercredi 29 juin 2011 | Le Patriote

L’embrasement de l’Ouest et Amnesty international : Comment l’ONG a gardé le silence sur les crimes de dix ans

© Le Patriote
Justice internationale : Luis Moreno-Ocampo, procureur de la Cour pénale internationale (CPI)
Hélas, Amnesty International se réveille subitement aujourd’hui, pour s’apitoyer sur le sort de 800 tués à Duékoué par les forces pro-Ouattara et pro-Gbagbo. Un équilibrisme de mauvais aloi pour cette organisation internationale de ‘’défense des Droits de l’Homme’’. Pourtant, il y a longtemps, bien longtemps que des atrocités sans nom ont lieu à l’ouest. Au vu et au su d’Amnesty International qui n’a jamais bronché. La preuve.

28 FEVRIER 2003
La cérémonie d’ouverture de la section Côte d’Ivoire, d’Amnesty International, en prélude à son 3è congrès ordinaire, a été une occasion saisie par Mme Victorine WODIE, Ministre Déléguée, chargée des Droits de l’Homme, de révéler que « les événements (19 septembre 2002 ndlr) ont engendré à l’Ouest, la mort de huit cent quatre-vingt-seize (896) personnes et occasionné la disparition de cent trente (130) autres. »
L’Inter N°1444 des 1er & 02/03/03 P4

9 MARS 2003
Le commissariat de la ville de Duékoué est attaqué entre 4h et 6h du matin par des éléments rebelles qui ont procédé par infiltration en contournant les positions des troupes ivoirienne et française. Quatre policiers sont assassinés et trois autres grièvement blessés.
Fraternité Matin du 10/03/03 P15

SEMAINE DU 12 MAI 2003
Des dizaines de femmes et d’hommes en provenance de Bangolo et des zones Nord et Est du Département de Duékoué, tombés dans une embuscade, ont été massacrés entre deux villes.
Le Patriote N°1115 du 21/05/03

14 MAI 2003
Selon M. Dolly Emmanuel, porte-parole des cadres de Bangolo, dans une déclaration de protestation rendue publique ce jour, « en trois jours de ce mois de mai, les rebelles ont tué froidement cent trente-trois (133) personnes ».
Fraternité Matin du 15/05/03 P11

18 MAI 2003
Une dizaine de d’individus s’attaquent au petit village de Bably dans le département de Bangolo et tuent seize (16) personnes ; au nombre desquels, se trouvent tous les membres de la famille du Commissaire KLE Gustave ; actuellement en service au commissariat du 7è arrondissement d’Adjamé 220 logements.
Le Nouveau Réveil N°457
du 27/05/03 P3

NUIT DU 10 AU 11 SEPTEMBRE 2003
Le campement de Gbésobly, près du village allogène CIB, dans la Sous-préfecture de Bloléquin, est attaqué par des individus armés. Le bilan est de deux tués, sept blessés et trois portés disparus.
Notre Voie N°1591 du 18/09/03 P15

28 FEVRIER 2005
Un groupe de jeunes miliciens armés pour la plupart de Kalachnikov AK 47 et de fusils calibre 12 neufs, partis de la zone gouvernementale (Abidjan et Guiglo), attaquent les positions des Forces Nouvelles à Logoualé, une localité de l’ouest (Man), contrôlée par les rebelles ivoiriens. Les affrontements auraient fait plusieurs morts. Les forces de l’Onuci procèdent à l’arrestation de quatre-vingt-quatre (84) miliciens et à la saisie d’armes.
24 heures N°877 du 04/03/05 P2
Nord Sud Quotidien N°00192 des 31/12 et 1er/01/05 P5

3 MARS 2005
Fengolo, gros village dans le Département de Duékoué, est le théâtre de violents affrontements entre autochtones Guéré et allogènes Baoulé, après la découverte par ces derniers, de l’assassinat, dans des conditions crapuleuses, de cinq (5) des leurs… « Certains ont été tués et jetés dans un puits, d’autres ont eu le ventre perforé par un couteau… »
Le Nouveau Réveil N°967
du 04/03/05 P4

29 AVRIL AU 1ER MAI 2005
Des affrontements inter-ethniques entre Dioula et Guéré, font quinze (15) morts et près de quatre mille (4 000) déplacés à Duékoué (480 km à l’ouest d’Abidjan)
30 MAI AU 2 JUIN 2005
Des affrontements inter-ethniques entre Dioula et Guéré près de Duékoué auraient fait soixante-dix (70) victimes.
Nord Sud Quotidien N°00192 des 31/12 et 1er/01/05 P5

NUIT DU 31 MAI AU 1ER JUIN 2005
Une bande armée attaque le village de Guitrozon et Petit Duékoué, dans l’ouest ivoirien (Département de Duékoué) et tue cent (100) personnes, pour la plupart brûlées vives. Le lendemain, la riposte des Forces de Défense et de Sécurité, fait onze (11) morts.
Fraternité Matin des 27&28/05/06
L’inter N°2119 du 06/06/05 P8

14 JUILLET 2005
Quatre miliciens tuent un habitant de Duékoué. Il s’agit de Siaka DIAKITE, qui a reçu une balle à bout portant d’un milicien.
Nord Sud N°0052 du 15/07/05 P2

15 JUILLET 2005
Gboyadoho Kassoul du village de Dounadrou I (Bangolo) est assassiné par des assaillants avant d’être découpé à la machette.
L’inter n°2155 du 18/07/05 P625

JUILLET 2005
Une soixantaine de miliciens, en provenance de la ville de Danané, saccagent entièrement la résidence familiale du Ministre d’Etat, Ministre de la Santé Publique et de la Population et Président de l’UDPCI, le Dr Mabri TOIKEUSSE.
L’inter N°2164 du 28/07/05 P4

15 JANVIER 2006
Les populations rurales et singulièrement celles de Yaokro (Tabou), fuient les violences et les exactions dans les campagnes, pour se réfugier en ville.
Bilan : huit (8) paysans tués, quatre blessés, un disparu, plusieurs magasins incendiés et cent cinquante (150) personnes (ivoiriens et étrangers) chassées de leurs terres.
Nord Sud N°00213 du 26/01/06 P5

19 JANVIER 2006
Huit morts, des blessés dont quatre dans un état critique, plusieurs déplacés et un disparu. C’est le bilan provisoire d’une ‘’attaque mystérieuse’’ du campement de Yaokro, situé à une vingtaine de kilomètres de Tabou. Parmi les victimes, plusieurs ressortissants du Zanzan.
L’inter n°2314 du 26/01/06 P326

JANVIER 2006
Douze (12) villageois sont tués dans la région de Tabou par des individus armés, non identifiés.
Le Nouveau Réveil N°1288
du 30/03/06 P2

7 FEVRIER 2006
Onze villageois parmi lesquels des femmes et des enfants, sont tués au cours d’une attaque, dans le village de Pehapan (Guiglo) par des individus non identifiés.

28 AVRIL 2006
Les populations de Diéouzon, dans le Département de Bangolo, situé dans la zone de confiance, sur l’axe Bangolo-Kouibly, sont l’objet de violentes attaques de la part d’individus non identifiés. Bilan : cinq morts et sept blessés.
Fraternité Matin N°12444 du 29/04 au 1er /05/06 P13
Le Nouveau Réveil N°1312 du 29/04 au 1er/05/06 P2

28 AVRIL 2006
De violents affrontements éclatent entre autochtones Guéré et allogènes Burkinabé pour la plupart, à Diéouzon (Bangolo). Ces affrontements d’une rare violence, ont éclaté à 6h du matin et se sont vite intensifiés. Le bilan provisoire fait état de cinq (5) morts et de plusieurs blessés.
Le Nouveau Réveil n° 1312 du 29/04 au 1er/05/06 P2

6 MAI 2006
Sur initiative du Chef Suprême des Baoulé, Nanan ANOUNGBLE III, les Rois et chefs coutumiers Baoulé se sont rencontrés à la Fondation Félix HOUPHOUET-BOIGNY de Yamoussoukro. Deux jours durant, ils ont planché sur la situation à l’Ouest qui se caractérise par des tueries, des expropriations et autres exactions perpétrées sur les allogènes. Selon les émissaires du Roi ANOUNGBLE III: « à ce jour, sur une population de douze mille (12 000) paysans Baoulé environ, ce sont cinq cent vingt-trois (523) paysans qui ont été tués, massacrés dans les forêts de l’Ouest : Duékoué, Guiglo, Bloléquin, Toulépleu.
Le Nouveau Réveil N°1318
du 08/05/06 P7

14 MAI 2006
Un camion d’exploitants forestiers appartenant à la société Thanry à Bangolo et à bord duquel se trouvaient quinze personnes, a été fusillé par des hommes en armes non identifiés, portant des bérets rouges. Le chauffeur et son apprenti ont été tués sur le champ. Une autre personne reste introuvable.
Le Nouveau Réveil N°1324
du 15/05/06 p6

24 MAI 2006
Le collectif des Elus et cadres Wê, par la voix du Député Emile GUIRIEOULOU, dans une conférence de presse à la Rotonde de l’Assemblée Nationale, affirme que les tueries à l’Ouest ont fait cinq mille (5000) wê massacrés.
Fraternité Matin N°12465
du 26/05/06 P13

24 MARS 2008
Une mutinerie des militaires éclate à Duékoué et à Guiglo. Les militaires de Guiglo, après ceux de Duékoué, tirent à l’arme lourde toute la nuit du 24 au 25 mars 2008. La ville est paralysée et les commerces fermés. Un jeune charbonnier qui a pris une balle perdue en est mort. « Un corps a été transporté sur un brancard de fortune par ses amis ; du lieu du drame à la préfecture ».
Comme revendications, les militaires exigent leur retour dans les corridors, le départ du Gouverneur militaire, le Colonel-major GUIE Globo et l’organisation des patrouilles dans les villes où ils sont regroupés.
Fraternité Matin N° 13011
du 26/03/ 08 P15
Le Nouveau Réveil N°1877
du 25/03/08 P3

2 DECEMBRE 2010
Un affrontement entre ex-rebelles et FANCI à Bagohou, village situé à 24 km de Duékoué, fait quinze (15) morts dont quatre loyalistes et onze ex-rebelles, de nombreux blessés et quatre véhicules incendiés.
L’Expression N°430 des 4&5/12/10 P12

3 DECEMBRE 2010
A la suite de la proclamation des résultats par le Conseil Constitutionnel, des affrontements ont lieu entre Bété et Malinké à Issia dans le sous quartier bété frazidia. Le bilan est de sept morts dont un agent de la mairie, le nommé SERY Kipré Paul, quarante un blessés, des magasins détruits, des maisons et boutiques incendiées ; sans oublier quatre véhicules de transport en commun calcinés. Les affrontements ont eu lieu pendant le couvre-feu.
Fraternité Matin N°13823
du 06/12/10 P8

SYLVAIN NAMOYA
JOURNALISTE-CONSULTANT
Snamoya@gmail.com
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