Chez les républicains, fini l’effervescence des échéances électorales. Après la montée de leur candidat à la magistrature suprême et la formation du gouvernement Soro 2, force est de constater que le quotidien de la base n’a pas évolué d’un iota. Le siège est toujours en l’état sans panneau d’indication ni de logo de la case verte. La permanence n’est pas régulièrement assurée. Hier à 8h, le siège était fermé. Nous avons rencontré des militants au Château qui n’ont pas manqué d’exprimer leur volonté de voir les cadres leur rendre visite. « A ma connaissance, aucun grand rassemblement n’a été organisé par la direction nationale afin de remercier les militants et préparer les échéances futures », dénonce Koné Missa enseignant. Une manière d’inviter à la dynamique du groupe et à la reconnaissance du mérite quant aux actions menées. Certains se sentent oubliés. « Des promesses ont été faites, mais jusqu’à présent elles n’ont pas encore été tenues. Nous attendions Hamed Bakayoko pour lui exposer nos préoccupations. Comme il n’a pas pu venir. Nous espérons trouver rapidement l’oreille attentive », renchérit Dah Ollo, militant du Rdr. « Il ne faudrait pas que la lutte de nos enfants soit vaine », déplore Camara Mariam ménagère à Lobikro. Certains militants regrettent de ne pas pouvoir échanger avec leurs leaders. Pis, ils ajoutent qu’après leur nomination, ces derniers ne décrochent plus le téléphone et ont changé de numéro. Pour entretenir la flamme militante, seuls les jeunes du Rdr mènent leur réunion habituelle. « Au niveau du Rjr (Rassemblement des jeunes républicains, Ndlr), nous continuons les réunions mais ce n’est pas facile. Nous sommes sensibles aux préoccupations de la base mais nous n’avons pas de soutien, c’est très difficile », raconte un leader de jeunes.
Koffi Jean Luc à Abengourou
Koffi Jean Luc à Abengourou