La présidentielle de la fin de l’année 2010 a été sanctionnée par la victoire du candidat du Rassemblement des républicains (Rdr), Alassane Ouattara. Passé de l’opposition au pouvoir, le parti de feu Djény Kobena est face à une autre réalité. Désormais, le Rdr doit assurer sa propre gestion en tant que parti politique et celle du pouvoir d’Etat. Comment gérer le pouvoir et pérenniser la vie du parti et ses structures ? Tel est désormais le pari que ses dirigeants doivent absolument réussir. Après l’euphorie de la victoire, la gestion quotidienne du parti doit préoccuper la direction. A Daloa, si le siège local du parti est toujours animé à cause de la poursuite des fêtes de la victoire, il faut noter que les responsables locaux du Rdr ont effectué ces temps-ci de nombreux déplacements entre leur base et la direction à Abidjan. Sont concernés par ces mobilités, Diabaté Kramoko, secrétaire départemental qui vient d’être nommé maire intérimaire de Daloa, Koné Boubacar, Sylla Moussa, Soré Amidou, Moussa Bamba, Madame Téhé Védéa, Lago Justin, tous des responsables locaux du Rdr ont chacun effectué une ou plusieurs fois des voyages sur Abidjan. Si leurs déplacements sont appréciés par certains militants de la base qui saluent leur présence en ce moment du partage de gâteau, d’autres par contre s’inquiètent et craignent un abandon du parti au plan local. Un autre groupe s’interroge, pour savoir si après la victoire, la direction a encore une oreille attentive vers leurs responsables. A cette préoccupation, Diabaté Kramoko, le premier responsable du Rdr dans tout le département de Daloa, rassure : « La direction du parti reste toujours attentive. Mieux, elle est très préoccupée par la vie du parti au-delà des élections. Ainsi, a-t-elle, dans un souci profond de pérenniser le parti, mis les bouchées doubles. Car, dit-elle, le parti ne doit pas s’arrêter à une victoire et à gouverner pour un seul mandat. Et, jusqu’ici elle a toujours eu une oreille attentive à nos appels. Mieux, elle invite chaque jour à cette prise de conscience et nous interpelle sur le rôle que nous avons à jouer pour relever ce défi ». Pour M. Diabaté, après la gestion de la crise post-électorale qui a été effroyable et la récente formation du gouvernement, le parti appelle chaque dirigeant local à continuer de remplir sa tâche pour non seulement préparer les autres élections à venir, mais surtout pour faire en sorte que le parti soit encore plus fort dans les jours et années à venir. Diabaté Kramoko qui ne cache pas que les militants seront désormais plus exigeants envers les responsables locaux, souhaite que la direction leur soit plus regardante.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa