Une soixantaine de structures sanitaires réparties dans 13 districts participe depuis lundi à Toumodi à un ‘’atelier de réorganisation des services de santé de la reproduction’’. Il a été initié par le Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) et le ministère de la santé et de la lutte contre le sida qui ont procédé au lancement officiel de la séance de travail. Il s’agit d’accompagner les efforts de redressement engagés par les autorités ivoiriennes dans l’amélioration de la couverture sanitaire de l’ensemble de la population et par ricochet réduire la mortalité maternelle et infantile, a expliqué Mme Suzanne Konaté Maï ga, représentante-résidente de Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa) en Côte d’Ivoire. Qui s’insurge qu’en Côte d’Ivoire, «… 16 femmes meurent chaque jour en couche, cela est intolérable !!! » Elle a aussi rappelé qu’à travers le monde, des centaines de milliers de femmes décèdent cha que année par manque d’accès aux services de santé de qualité. Et près de trois millions de nouveau-nés qui ne survivent pas à la première semaine de vie. Il faut, ajoute-t-elle, travailler à remédier à cette dégradation du système socio-sanitaire. « Dans cette période de relance de tous les indicateurs de développement, vous noterez avec moi que l’appui de l’Unfpa s’adapte au programme présidentiel d’urgence, permettant ainsi aux populations les plus vulnérables que sont les femmes, les enfants et les personnes âgées d’avoir accès aux soins de santé essentiels », a-t-elle conclu. Après les remerciements du Dr N’Doli Kouakou, directeur général adjoint de la santé à Unfpa, Dr Soumé Bi Brice, médecin chef à l’hôpital général de Marcory a fait l’état des lieux avant d’expliquer la stratégie de réorganisation (forces et faiblesses) et d’indiquer par la suite les acquis après l’application de la nouvelle méthode : augmentation du taux de fréquentation des services (de 20% en 2010 à 30% au 1er semestre de 2011) et baisse de la mortalité maternelle (2 cas en 2010 contre 0 cas en 2011 au 1er semestre). Cet atelier, faut-il le rappeler, fait suite à une expérimentation qui a donné des résultats probants à l’hôpital général de Marcory (Abidjan).
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
Ousmane Diallo à Yamoussoukro
