«Il est impératif pour l’Etat de maîtriser les nouveaux effectifs des FRCI, de procéder au désarmement, à la démobilisation des ex-combattants, ainsi que de désarmer et démanteler les ex-miliciens, afin de faire d’eux, des acteurs de développement par une réinsertion dans la société et dans le tissu économique », a souligné Djouha Kéhi, conseiller spécial du coordonnateur du PNRRC, Ouattara Daniel Kossomina afin de dégager le sens de l’opération de l’identification des FRCI et des ex-miliciens. C’était le mardi 28 juin 2011, à la préfecture de San-Pedro, où il a animé une conférence de presse afin d’établir un bilan à mi-parcours de sa mission de sensibilisation et d’information, débutée le jeudi 23 juin dernier à Séguéla. Etablissant le bilan à mi-parcours de l’opération de revue des effectifs des Frci, du profilage des jeunes associés aux FRCI et des ex-miliciens, le conférencier a relevé que l’opération, qui a démarré le 08 mai dernier, a permis de dégager trois catégories des personnes identifiées, à savoir, les Eléments de l’Armée Nouvelle (EAN), les Agents de Défense et de Sécurité (ADS) ainsi que les jeunes associés et les Groupes d’Auto-défense. A la question de savoir dans quelle catégorie seront enregistrés les Dozos, le conseiller spécial du coordonnateur a indiqué qu’il n’était pas question pour sa structure de définir le statut des Dozos dans ce processus, mais la compétence relevait du commandement supérieur des FRCI, d’indiquer la catégorie à laquelle devrait appartenir les Dozos. Et de noter que la revue des effectifs a permis de confirmer plus 8000 éléments issus des FAFN pour l’armée nouvelle, environ 11000 jeunes associés identifiés et 300 ex-miliciens profilés. Pour lui, cette mission préparatoire a permis au PNRRC de relever des insuffisances dans le processus de réinsertion, qu’il va falloir corriger avec des projets durables. Pour sa part, le secrétaire général de la préfecture de San-Pedro, Yokozo Zozoro Firmin a rassuré le chef de la délégation du PNRRC, sur sa disponibilité quant à la réussite de cette opération à San-Pedro. « Notre disponibilité est permanente et totale. Elle ne vous fera pas défaut. Nous sommes prêts à vous aider. La mission que vous conduisez est pertinente », a-t-il précisé. Pour leur part, les FRCI ont également marqué leur entière adhésion à l’opération, sans toutefois partager, une préoccupation avec Djouha Kéhi, en ce qui concerne l’absence des ex-Fds sur les lieux de travail. Et ce, par la voix du lieutenant Traoré Aboubacar, adjoint du commandant de la zone du bas-Sassandra, qui a suggéré que des mutations soient faites et que le paiement des salaires se fasse au sein de leurs unités respectives.
K.Ange envoyé spécial
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