Ils ont battu le pavé, occupé les plateaux des télés aux heures chaudes de la crise pour faire triompher la voix du président Ouattara en Europe. Les Houphouëtistes du Vieux continent qui ont porté le change à la campagne d’intoxication de La majorité présidentielle (Lmp), veulent rencontrer le chef de l’Etat. C’est le vœu exprimé hier à la mairie d’Adjamé par le porte-parole Rhdp-France. Devant la presse, Joël Célestin Tchetché n’a pas caché son impatience devant le silence radio de la présidence et de la Primature. « Nous voulons rencontrer le chef de l’Etat et le Premier ministre. Certes, le président du directoire du Rhdp, Alphonse Djédjé Mady, nous a reçus. Nos militants qui sont exigeants n’accepteraient pas qu’on retourne en Europe sans être reçus par le président Alassane Ouattara et Soro Guillaume », a-t-il affirmé. Pour le « Parigot », les supporters du Rhdp vivant en Europe ont de l’expertise à revendre dans tous les domaines. En leur sein existent des « cerveaux » en Lbtp, en aménagement urbain qui peuvent apporter leur contribution aux futurs projets. « Que le pouvoir nous rencontre car nous avons des propositions intéressantes pour le développement du pays. Il faut prendre en compte nos préoccupations », a plaidé Joël Célestin Tchetché. Le « Parigot » n’a pas fait cadeau à l’ancien régime qu’il accuse d’avoir causé la mort de près de 5.000 morts en cinq mois. Selon lui, le Machiavel des lagunes était dans une logique de guerre civile et de « génocide ». A cause du chaos laissé par le champion de la refondation, il se fait l’avocat du chef de l’Etat qui doit bénéficier des circonstances atténuantes. « La fracture est profonde et la facture est lourde et salée. Il ne faut pas demander au président Ouattara l’impossible », a justifié le porte-parole de Rhdp France. Pour sceller la réconciliation, le chef de l’Etat doit organiser des journées de dialogue, entreprendre des visites d’Etat dans les départements etc.
Nomel Essis
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