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Politique Publié le jeudi 30 juin 2011 | Le Nouveau Réveil

Laurent Dona-Fologo (Président du Rppp) :/ “Lorsqu`on lutte, il faut être prêt dans sa tête à payer si l`échec intervenait”

© Le Nouveau Réveil Par F. Danon
Institutions ivoiriennes : Dona Fologo cède la présidence du C.E.S à Zadi Kessy
19 mai 2011 - Siège du Conseil Economique et Social : M. Zadi Kessy Marcel devient officiellement le nouveau Président du Conseil Economique et Social en remplacement de M. Laurent Dona Fologo.
Le président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (Rppp), Laurent Dona Fologo, a communiqué, hier, sa vision du futur aux cadres et militants dudit parti. Noutoua Youdé, président du conseil général de Danané, Sékongo Yaya, député de Sinématiali, Yéo Adama, député de Karakoro, Téchi Kouamé, maire d'Agboville, qui ont rejoint le Rppp, étaient présents à cette rencontre. Après le mot de bienvenue du Secrétaire général adjoint, Ganin Bertin, Fologo a exprimé sa joie que le Seigneur ait épargné tous les militants et les cadres de son parti. Il a émis le vœu que le Secrétaire général, Ouattara Gnonzié, hors du pays, regagne la Côte d'Ivoire. Fologo a ensuite indiqué que l'un des objectifs de la rencontre est de rassurer tous les militants que "le Rppp vit et continuera de vivre". Il a remis ses militants en confiance en ces termes : " Le fait aujourd'hui de ne plus être au poste où j'étais lorsqu'on a démarré ne doit pas vous attrister. Lorsqu'on lutte, il faut être prêt dans sa tête à payer si l'échec intervenait. C'est une situation normale et cela se voit tous les jours en politique. Les gagnants gouvernent, et c'est ça la démocratie, et ils viennent gouverner avec ceux qui les ont aidé à gagner. S'ils associent d'autres, c'est de façon exceptionnelle. Donc, ce qui arrive devrait être attendu de tous. Après 30 ans de ce que j'ai vécu, ça serait faire injure au Seigneur de dire qu'on vous a oubliés. Il faut accepter que la roue tourne. C'est l'alternance. Cela ne veut pas dire qu'on se désintéresse de la vie de notre pays et de celle des citoyens…Le pays est debout, le pays est encore enviable, il ne faut pas vous décourager ". Mieux, il a conseillé que "être à l'opposition ne doit pas signifier que l'on travaille contre son pays…On ne doit pas accepter d'entrer dans un gouvernement pour l'empêcher de réussir et de faire avancer le pays". Revenant sur tout ce que la Côte d'Ivoire a enduré depuis le coup d'Etat de 1999, Fologo a précisé la position de son parti. " Nous sommes une formation du centre. Nous sommes une social-démocratie. Nos méthodes d'action ne sont jamais violentes. Nous sommes contre la violence, nous sommes pour une opposition responsable qui ne met pas en péril l'amour du pays, qui veut le développement de la Côte d'Ivoire dans l'amour et la justice. Mais nous sommes un parti qui a choisi aussi de lutter pour la souveraineté du pays. C'est un choix difficile, mais nous ne renonçons pas à ce choix. 50 après l'indépendance, nous devons pouvoir dire que le pays est indépendant. Nous ne sommes pas des rêveurs ", a déclaré l'ex-président du Conseil économique et social. Fologo a toutefois accusé les puissances étrangères d'avoir évincé Gbagbo du pouvoir. " Aujourd'hui, lorsque les pays dits puissants se donnent la main pour éliminer un responsable d'un Etat, il ne vit plus longtemps. On l'a vu avec l'Iraq, l'Afghanistan, ainsi que le peuple arabe. Ce que nous avons vécu est un aspect de cette réalité-là ", a-t-il dit. Il a ensuite annoncé un séminaire qui a lieu en septembre. " Il faut que nous ayons le courage d'analyser les faits et d'en tirer toutes les leçons et nous interroger si nous devrions faire autrement, à quelle condition, à quel moment ? Nous aurons ce débat. Chaque fois qu'un événement important se produit, il faut en tirer toutes les leçons pour avancer ". Fologo a appelé ses militants à tuer la peur en eux car, les activités politiques n'ont pas été dissoutes en Côte d'Ivoire par les nouvelles autorités. Selon lui, la relance des activités du Rppp se fera à partir du séminaire qui aura lieu en septembre. Fologo a par ailleurs indiqué que son parti a des dettes et qu'il faut que les militants cotisent. Il a annoncé le paiement immédiat des arriérés du loyer du siège, le salaire de 2 mois pour les employés. Pour les législatives à venir, il a demandé à ses militants ou élus de rester en contact avec les populations, et surtout d'aller souvent au village pour espérer être élus. Ouattara Gnonzié est momentanément remplacé par Ganin Bertin.
Diarrassouba Sory
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