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Politique Publié le jeudi 30 juin 2011 | Le Patriote

Motus : Franchement

© Le Patriote
Grand proces : La Vice présidente de la Cour Pénal International (CPI), Madame Fatou Bensouda et sa delegation recues par le President Alassane Ouattara
Mardi 28 juin 2011. Abidjan. Madame Fatou Bensouda et sa delegation Photo : Madame Fatou Bensouda et President Alassane Ouattara
Il y a beaucoup de bruits en ce moment à Abidjan, au lendemain des inculpations de dirigeants de la refondation internés à la Pergola. Dès que le Procureur de la République a publié la liste des inculqués, des voix se sont élevées pour crier à « la chasse aux sorcières » et à « une justice des vainqueurs sur les vaincus ». Chaque jour un peu plus, des militants de la refondation crient à des exactions. Franchement, on a tous vu la liste des présumés coupables. Beaucoup de personnes ont certainement des choses à se reprocher dans la tragédie vécue par les Ivoiriens. Certainement, des gens ont dû se retrouver dans cette situation d’impasse par des concours de mauvaise circonstance. Seul le Procureur, donc la justice, pourra dire exactement qui a fait quoi au cours de cette période qui a failli emporter notre pays. Pour l’heure, on entend beaucoup de choses. Pourquoi Mamadou Koulibaly est-il libre et Pascal Affi N’guessan en détention, alors le premier était le vice- président du second dans la direction du FPI ? De même, pourquoi Kuyo Téa Narcisse, ancien chef de cabinet de Gbagbo Seplou et président de l’Africa sports est en prison quand Jacques Anouma, l’ex- argentier de l’ancien Chef de l’Etat et président sortant, est libre de tous ses mouvements, s’il n’est carrément pas sous protection des soldats ivoiriens ? Pourquoi arrête t-on Michel Gbagbo quand Paul Yao N’dré qui dit avoir été « possédé par le Satan », n’est pas confiné aux Enfers ? Autant de questions qui trottinent dans l’esprit de certains de nos compatriotes. Ont-ils tort ou raison ? Faut-il les ranger dans la moule de cette opinion qui, selon le philosophe Gaston Bachelard, « pense mal » et « traduit des besoins en connaissances » ? En tout état de cause, la nouvelle Côte d’Ivoire en gestation, attend beaucoup de la Justice. Dans sa lutte contre l’impunité, elle se doit de prendre le parti de la neutralité et surtout de l’indépendance. Mieux, elle doit régulièrement communiquer sur ses décisions et démarches, afin de dissiper les nombreux malentendus qui prennent forme depuis un bon moment

Bakary Nimaga
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