« Premièrement, il faut savoir que la démarche du Gouvernement, c’est d’être en contact direct avec les problèmes que nous rencontrons. Donc, c’était une visite de proximité pour nous rendre compte de la réalité des faits sur le terrain. Vous avez remarqué que nous avons sillonné plusieurs établissements et je suis au terme de cette visite de terrain. Je dois d’abord commencer par féliciter madame le ministre et féliciter le personnel médical de ces différents établissements que nous avons visités. C’est important car ils font du bon travail dans des conditions extrêmement difficiles. Il ne faut pas le nier, nos centres de santé tombaient en ruine. J’ai vu des hôpitaux en ruine, j’ai vu des infrastructures dégradés. J’ai vu un manque criard de médicaments dans ces centres et il y a urgence pour le gouvernement à agir. On ne peut plus attendre. C’est pourquoi je pense que c’est une bonne chose que nous soyons venus visiter non pas là où tout va bien mais là où tout va mal. Maintenant, madame le ministre va travailler. Nous lui donnons deux semaines pour nous préparer une communication en Conseil des ministres. Cette communication va nous faire un état des lieux exhaustif sur l’ensemble du territoire parce que ce n’est pas Abidjan seulement. Si vous voyez les infrastructures dégradées à Abidjan, imaginez ce qui pourrait en être des infrastructures à l’intérieur du pays. Il faut qu’on ait un état des lieux précis. Il faut qu’on ait des coûts pour la réhabilitation. De toute façon, dans le budget 2011, nous sommes à 800 milliards de ligne budgétaire pour les actions pro-pauvres. Les actions pro-pauvres prioritairement, c’est la santé et l’éducation. Et je pense qu’au niveau de la santé, il y a urgemment quelque chose à faire. Je vais plaider en Conseil des ministres pour que cette communication passe pour que nos infrastructures aient des moyens conséquents pour répondre aux besoins. Vous avez vu l’intention du gouvernement qui a déjà décrété la gratuité des soins. Ça veut dire que nous voulons aller loin. Cette gratuité impose un accompagnement en moyens financiers énormes, et nous allons le faire. Je ne finirais pas sans remercier les partenaires internationaux. J’ai vu ici l’action de Médecins sans frontières de Belgique que je veux saluer. Ils ont fait une plaidoirie. Le gouvernement est totalement en phase avec eux. On ne peut pas réhabiliter un hôpital pour que le même hôpital tombe en ruine. Le gouvernement va prendre le relais. Nous les encourageons, nous les félicitons et nous les remercions pour leur action salvatrice dans notre pays ».
Propos recueillis par A.K.
Propos recueillis par A.K.