x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 2 juillet 2011 | Le Mandat

Justice-Vérité-Réconciliation, Yao N’dré est-il intouchable ? Le ministre Ahoussou Jeannot “Nous ne pouvons pas le poursuivre…”

© Le Mandat Par Prisca
Elections présidentielles - Pr. Paul Yao N’Dré, président du Conseil constitutionnel
Passés les durs moments de la crise postélectorale, l’heure est désormais à la réconciliation avec l’éclairage sur les nombreux crimes en vue de situer les responsabilités. C’est ce qui justifie les procédures judiciaires engagées tant au plan national qu’international contre les présumés coupables de tous les crimes. Plusieurs cadres de l’ex-régime sont assignés en résidence. Parmi eux, quinze personnalités ont été déjà inculpées. Selon le Parquet, elles devront répondre d’au moins 18 chefs d’accusations parmi lesquels des "infractions contre l`autorité de l`Etat, l’atteinte à sa souveraineté, la constitution de bandes armées" et pour des "infractions contre les biens, commises au préjudice de l`Etat et des institutions financières publiques ou privées. Mais le fait curieux qui n’a pas manqué d’attirer l’attention de l’opinion nationale, c’est que le nom de l’ancien président du Conseil Constitutionnel, Paul Yao N`Dré, celui-là même qui a ouvert la plus grave crise de l`histoire de la Côte d’Ivoire en proclamant M. Gbagbo réélu avec 51,45% des suffrages au scrutin du 28 novembre 2010, ne figure pas sur la liste des inculpés. Simple omission ou obligation du respect du parapluie de l’immunité qui le protégerait ? Dans tous les cas, les Ivoiriens s’étonnent de savoir que Yao N’Dré qui a été un acteur de cette crise est libre de tous ses mouvements pendant que certains de ces collaborateurs sont, soit en résidence surveillée ou inculpés. Invité de l’émission « Les défis de la réconciliation » de la TCI, le Garde des Sceaux, ministre d’Etat, ministre de la Justice, Me Ahoussou Jeannot s’est prononcé sur tous ces sujets sensibles liés à la justice. A la question de savoir pourquoi le Président du Conseil Constitutionnel, Paul Yao N’Dré, ne fait pas l’objet de poursuite judicaire, le ministre Ahoussou a expliqué ce qui suit. « Paul Yao Ndré, Président du Conseil Constitutionnel n’est pas au-dessus de la loi. Nous pouvons le poursuivre en tant que Président du Conseil Constitutionnel en demandant l’autorisation au Président de la Cour Suprême ». Pourquoi la justice ivoirienne ne demande-t-elle pas cette autorisation à la Cour Suprême ? A cette préoccupation, le membre du gouvernement semble avouer son incapacité à poursuivre ‘’l’intouchable’’ Yao N’Dré: « Nous allons poursuivre Yao N’Dré sur quels critères. Donnezmoi la base sur laquelle nous pouvons le poursuivre ». Et Ahoussou Jeannot, de conclure face à l’insistance de ses interlocuteurs ; « (…) En 2000, le Président Tia Koné avait donné des résultats. Cela a entraîné des conséquences de septembre 2002. Tia Koné a-t-il été poursuivi ? (…) Mais, je voudrais vous dire que déjà ses comptes sont gelés» .Cette réponse, du reste évasive du ministre de la Justice, laisse penser que le Président du Conseil Constitutionnel n’est pas logé à la même enseigne que ses camarades de LMP-FPI. La preuve, une procédure judiciaire contre lui relève du secret d’Etat.

JERÔME N’DRI
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ