Les travaux de réhabilitation de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) ont été suspendus depuis jeudi dernier. Et pour cause. La forte pluie qui est tombée sur la capitale économique ce jour-là, la cour de la prison civile inondée jusqu’à une hauteur qui pouvait atteindre la poitrine d’un être humain. Du coup, les ouvriers de la société Simd-CI ont tous quitté leur lieu de travail pour s’abriter dans la cité des gardes pénitentiaires. Selon Touré Charles, responsable technique des travaux de la Maca, pour le moment il n’est pas possible que dans trois mois de l’eau potable et de l’électricité soient rétablies au pénitencier. « Parce que la station d’épuration d’eau a été envahie par l’eau de ruissellement. Aujourd’hui, l’eau usée et l’eau potable ont été mélangées. Il y a risque de contamination. Avec la hauteur de l’eau, la Cie était obligée de couper le courant dans la mesure où il y a des risques d’électrocution. Donc, les travaux sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. Tout cela a été provoqué par les quartiers précaires qui entourent la maison d’arrêt et qui obstruent les canalisations », a indiqué M. Touré. Le délai de 45 jours indiqué par la société Simd-CI pour la fin des travaux ne pourra plus tenir. « Le délai d’exécution est de 45 jours. Nous travaillons de jour comme de nuit. Au total, ce sont 400 ouvriers qui sont à la tâche. Il n’y a pas de doute sur le délai. Nous allons livrer la prison dans le temps exigé », avait soutenu l’entrepreneur en chef, Kébé Mamadou. C’est qu’avec ce cas de force majeure, l’ouverture des portes de la prison prévue le 27 juillet prochain sera décalée de quelques semaines. La station de transformation et de distribution de l’électricité (poste 225) a été engloutie par les eaux. Les agents de la Cie chargés d’alimenter toute la zone industrielle n’ont pas pu rétablir l’électricité compte tenu de la hauteur de l’eau. En plus de la Maca, plusieurs sociétés de la zone industrielle sont privées de courant électrique et d’eau potable. Les riverains accusent la société Bid, une scierie, qui serait à la base de tout leur malheur. D’après eux, c’est Bid qui jette ses déchets de bois dans les différents caniveaux qui provoquent aujourd’hui cette situation fâcheuse. Nous n’avons pu obtenir la réaction des responsables de Bid face à cette accusation. Car, l’eau a envahi la société et il n’y avait aucun interlocuteur.
Bahi K.
Bahi K.
