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Politique Publié le lundi 4 juillet 2011 | Le Patriote

Sidiki Konaté met les militants du RHDP en garde : “Ne soyez pas les destructeurs du pouvoir ADO”

© Le Patriote Par DR
Cérémonie de réconciliation des filles et fils de Samo: le ministre Sidiki Konaté était à Bonoua
Samedi 2 juillet 2011. Samo (Bonoua). Le ministre Sidiki Konaté parraine la cérémonie de réconciliation des parents de Simone Gbagbo
Il n’a pas fait dans la dentelle et n’a pas mâché ses mots. Président de la cérémonie de réconciliation des filles et fils de Samo, à Bonoua, le samedi dernier, le ministre Sidiki Konaté a craché ses vérités dans le fief de Simone Gbagbo. Porteur d’un message du Président Alassane Ouattara et du Premier ministre Guillaume Soro, le ministre Sidiki Konaté a vertement mis en garde tous ceux des Ivoiriens qui continuent de mettre à mal l’unité nationale et les chantiers du pardon et de la réconciliation. Sana ambages, il a fait une mise en garde à des militants du RHDP qui continuent d’ouvrir la chasse aux sorcières contre les partisans de l’ancien Chef de l’Etat. « Vous vouliez que Alassane Ouattara soit Président, il a été élu. Vous vouliez qu’il soit installé au palais, il y a été installé. Que voulez-vous d’autre ? Qu’on extermine les partisans de Gbagbo ? Pensez-vous que le Président Ouattara sera tranquille ? Notre victoire risque alors de devenir amère dans notre bouche. On dit chez nous que « Gbè est mieux que drap ». Si on ne se dit pas la vérité, on sera dans l’erreur. Au lieu d’aider ADO, c’est nous qui risquons de le mettre mal à l’aise pendant les cinq ans de son mandat. Par notre faute, votre extrémisme et par la faute de ceux qui l’entourent ». Sans détour, Sidiki Konaté a tracé les sillons de la vraie réconciliation : « les élections, c’est terminé ! Il y a un seul président pour tous les Ivoiriens, c’est Alassane Ouattara. Je suis venu à Samo pour vous parler et pour parler à ceux qui ont voté Gbagbo. Le travail n’a pas encore commencé. Il reste seulement quelques années de mandat au Président de la République. Et au moment où il doit travailler pour le pays, c’est ce moment que vous choisissez pour vous battre. Ne soyez pas les destructeurs et les ennemis du pouvoir d’ADO. Faites attention ! Arrêtez d’insulter les partisans de Gbagbo ! Laissez tranquilles les hommes de Dieu qui ont prié pour Laurent Gbagbo pour ne pas que nous soyons les vrais dangers de Ouattara, un homme de paix et de pardon ! Ne soyez plus dans la logique des vainqueurs qui doivent brimer les vaincus parce que le seul vainqueur, c’est le peuple tout entier ». Pendant plus d’une heure de parole, debout face à l’assistance fournie, Sidiki Konaté a demandé à Samo et à la Côte d’Ivoire, de faire son exorcisme afin de tourner les pages sombres de la crise postélectorale. C’est pour cela qu’il a dénoncé les errements de certains chefs de village et les dérives de Simone Gbagbo, fille de Bonoua qui n’a pas raisonné son époux. « Il y a des chefs qui se sont comportés comme des bandits, des chef de guerre. Ils ont hébergé et entretenu dans leurs plantations, des miliciens et des mercenaires qui ont tué des Ivoiriens. C’est pour cela que l’ouest a été détruit. Quant à Simone Gbagbo, il faut le dire parce que nous sommes dans le temps de la vérité, elle a fait la guerre aux Ivoiriens. Elle aurait pu dire à son époux qu’il n’a pas gagné les élections et qu’il doit quitter le pouvoir. Mais elle ne l’a pas fait. Nous l’avons fait prisonnière. Elle est bien traitée à Odienné, en attendant de passer devant la justice. Il faut qu’on se dise la vérité. Si c’est Simone Gbagbo qui avait arrêté ses adversaires, elle les aurait tués », a-t-il déclaré sèchement. Pour le retour de la cohésion sociale, le ministre de l’Artisanat et des PME-PMI a retenu trois conditions essentielles : la reconnaissance de la victoire d’Alassane Ouattara par tous les Ivoiriens, l’attachement à la vérité sur la crise postélectorale et le pardon sincère et franc. Pour finir, Sidiki Konaté a dénoncé les rapports des organisations internationales qui parlent de tueries dans les deux camps et les discours des refondateurs qui demandent que l’on fasse le procès aux évènements passés pour régler la crise ivoirienne. Tout en balayant du revers de la main les indications fausses de ces organismes qui restent à mille lieues pour faire des déclarations, Sidiki Konaté a clairement signifié que ce dont il est question, c’est la crise postélectorale qui a failli emporter la Côte d’Ivoire, par la faute de Laurent Gbagbo qui a tenté de confisquer un pouvoir perdu dans les urnes, qui a mis plus de 800 milliards pour tuer et qui a recruté des miliciens et des mercenaires angolais et libériens contre son peuple : « Il ne faut pas se laisser distraire. Ce dont il est question, c’est ce qui s’est passé après les élections et les auteurs sont connus ». « Ce n’est pas un fait qui s’est déroulé en 1960 qui viendra justifier la crise postélectorale… La justice va juger tous les cas de crimes de cette période », a-t-il déclaré. Avant le ministre Konaté, l’honneur est revenu à Madame Colette Pellaud Lakpé, marraine de la cérémonie, de s’adresser aux habitants de Samo. La présidente de la Coopérative Africaine de Commercialisation des Produits Vivriers (CACPV) a fait l’état des lieux du conflit fratricide, avant de donner ses recettes pour la renaissance de la Côte d’Ivoire : « Comme Samo, beaucoup de villages ont vécu des moments difficiles après l’élection remportée avec brio et sans bavure par le Président Alassane Ouattara. La crise a défiguré notre pays. Pour panser ces plaies et pour rebâtir la Côte d’Ivoire, ADO nous invite au dialogue, au pardon et à la réconciliation. Ensemble, nous avons souffert des balles et des obus qui sont tombés sur nous… La guerre n’est pas une bonne chose. La réconciliation est nécessaire. Il faut que la paix revienne pour le développement du pays ». Un hymne à l’unité entonné également par Mme Ahoulou Marguerite, adjoint au maire FPI de Bonoua et Konaté Abbas, le président du comité d’organisation. Une fête de la paix et de la réconciliation riche en couleurs, en danses et en musiques dans la coquette commune rurale de Samo, creuset de diverses cultures qui s’imbriquent les unes aux autres. En présence des autorités administratives, coutumières et religieuses.

Bakary Nimaga
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