Participer au processus de la réconciliation nationale. Tel est le but visé par la Jeunesse panafricaine pour la reconversion des mentalités (Jprem) en organisant, samedi, avec l’appui du Mouvement pour la conscience républicaine (Mcr), une journée sportive et socioculturelle à la cité policière de Yopougon. L’apothéose, la finale du tournoi de maracana doté du Trophée de la réconciliation, a opposé au stade de la cité l’équipe des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) secteur 19e arrondissement Toits rouges à celle des jeunes de cette cité. En présence, entre autres, du commandant Djouroumou des Frci-19e, d’une délégation du Mcr menée par son secrétaire à l’organisation, Dolio Ouattara, représentant le président, Karim Ouattara, et des membres du comité de gestion de la cité hôte. Une tribune pour Zoh Gbogbo Bernadin, président de la Jprem, d’inviter chacun à œuvrer la concorde qui a volé en éclats pour des intérêts apolitiques. « La réconciliation est une œuvre de longue haleine, difficile à construire. C’est pourquoi chacun de nous devrait apporter sa pierre à la construction de l’édifice qu’est la paix pour un développement durable et harmonieux de notre pays ». Pour y arriver, la Jprem entend raviver les alliances interethniques et les plaisanteries à parenté, facteur de paix entre les peuples à cause des pactes sacrés de non agression et d’assistance mutuelle qui les lient. A cet effet, elle lance le concept « L’allié de mon allié est mon allié ». A travers une caravane nationale, la Jprem sensibilisera à la réconciliation basée sur ces alliances. «Nous voulons proposer aux Ivoiriens la réconciliation qui part de la tradition», a expliqué Zoh Gbogbo. Puis, il a invité au pardon les populations. Le représentant du Mcr, Dolio Ouattara, embouchera la même trompette, car à ses yeux, il ne peut y avoir de réconciliation vraie sans pardon, justice et vérité. «Aujourd’hui, c’est l’heure de la réconciliation. Nous demandons aux Ivoiriens de pardonner et de dire la vérité aux politiques quand ils ont fauté», a-t-il ponctué. Il a par ailleurs invité les jeunes, acteurs principaux de la crise, au respect des aînés et à se prendre en charge. Pour lui, le président Ouattara représente un espoir pour cette jeunesse qui a longtemps servi de munitions aux politiciens. Il lui faut donc un cadre propice pour dérouler son programme du Vivre ensemble et lutter contre la corruption endémique, la paralysie de l’administration, l’incompétence et reconstruire le pays. «A tous, nous lançons un message de paix, de repentance, de pardon pour que la Côte d’Ivoire redevienne cette oasis de paix», a-t-il indiqué. Il a appelé les militants de Lmp en exil ou en cachette à revenir à la maison. Quant au commandant Djouroumou, il a assuré les populations de la disponibilité des Frci à assurer leur sécurité. Le match, disputé dans un esprit fair-play, a été remporté par la formation des jeunes de la Cité policière (2-1) qui partent avec le trophée de la réconciliation nationale.
Vital Kouamé
Vital Kouamé