Un pasteur ne doit pas être un homme politique. Puisque vous ne connaissez pas le choix politique des milliers de fidèles qui fréquentent votre église. Il faut éviter le piège des hommes politiques qui vous donnent leur argent et attendent de vous, des actions qu’ils vous commanderont. ‘‘Quittez dans ça’’. Laissez la politique aux politiciens et occupez-vous de la mission que vous, avez reçue de Dieu. » Voilà les conseils que N’guessan D. Kouakou Pascal, directeur général des cultes, a délivré le samedi 02 juillet 2011 à Cocody aux pasteurs qui tenaient une rencontre bilan des actions de réconciliation qu’ils organisent depuis quelques semaines sur le terrain. Invité à venir rassurer les pasteurs, qui, pour la plupart expriment des inquiétudes au sujet de leur sécurité dans l’exercice de leurs missions, le D.G des cultes, justifiant sa présence à cette rencontre, a dit qu’en ce qui concerne tout ce qui concourt à la réconciliation et à la paix civile, sa structure répondra toujours présent pour apporter sa contribution non sans avoir demandé les raisons qui inquiètent tant ces hommes de Dieu. « Pourquoi vous paniquez ? Ce n’est pas vous, les hommes de Dieu, qui aimez rappeler à vos fidèles que tout ce que Dieu fait est bon ? Je pense qu’il faut avoir confiance en Dieu. Il pourvoira à vos besoins.» Pour le pasteur Henri Makosso, la fausse prophétie de certains de ses pairs a grandement contribué à la fracture sociale. « C’est la fausse prophétie de Malachie qui a failli embraser le Pays», a-t-il reconnu, avant d’ajouter : « Nous pensons qu’il urge d’aller vers nos frères musulmans pour briser le mur de méfiance instauré du fait que, ces derniers ne nous ont pas sentis quand des mosquées ont été brûlées et des imams enlevés et tués. » Il lance ainsi donc, un appel à la réconciliation entre musulmans et chrétiens. Pour le Bishop Kassi d’Azito, désigné porte-parole du collectif des présidents de fédérations et d’églises Evangéliques depuis le mardi 21 juin 2011, la paix doit commencer par l’église. «Chacun doit se réconcilier avec lui-même, avec sa femme, ses enfants. Si nous aimons notre pays, il y a des comportements que nous devons bannir de nos habitudes. Le temps est venu de prêcher l’évangile. Nous sommes des hommes de Dieu et si nous sommes convaincus que nous faisons l’œuvre de Dieu, nous n’avons pas à avoir peur de dire la vérité en nous laissant manipuler par les politiques », a-t-il conclu.
N.E
N.E
