La jeunesse du Front populaire ivoirien, affectée par la crise, veut prendre une part active dans le processus de paix en cours. Son président reconnaît tout de même que la réconciliation nationale ne saurait se faire sans justice. Entretien.
Quel est l’état de santé de la jeunesse du Front populaire ivoirien après la crise post-électorale ?
Après la grande tempête qui est passée, nous essayons de colmater les brèches. Nous discutons entre nous. Ce n’est pas facile mais les choses commencent à aller.
Qu’est-ce que vous voulez nous faire comprendre quand vous dites que c’est dur ?
Je fais allusion à certains parmi nous qui sont très extrémistes et qui comprennent difficilement la nouvelle donne politique que nous vivons. Je suis le seul responsable des instances dirigeantes du parti qui est resté ici. Et pendant ce temps, n’ayant pas été inquiété par qui que ce soit, j’ai pris l’initiative sur moi de sillonner les villages et les quartiers dans lesquels mes camarades étaient cachés pour les amener à accepter la vérité. Je me réjouis que certains parmi eux ont compris mon action et nous sommes en train de réorganiser la jeunesse du parti en attendant les directives de nos premiers responsables en l’occurrence le fédéral départemental, Séa André. Tout ce qui doit compter pour nous aujourd’hui, c’est de nous remobiliser pour les batailles futures.
Vos militants sont-ils de retour ?
Oui, une grande partie des militants de base est de retour. Nombre d’entre eux étaient apeurés. Certains responsables sont aussi de retour et je pense que d’ici peu, nous allons reprendre les activités du parti.
Pour le fait que vous soyez resté ici, vos camarades ne vous taxent-ils pas de Juda ?
Certains d’entre eux ont eu ce sentiment, mais aujourd’hui, ils sont nombreux à comprendre que j’ai pris des risques dans leurs intérêts et pour l’intérêt du parti. Ils bénéficient tous des retombées de ma présence à Man pendant les moments difficiles.
Etes-vous prêts à vous engager dans le processus de réconciliation initié par le président de la République ?
Au niveau de la jeunesse, nous sommes tous engagés pour cette paix et nous n’entendons pas faillir à cette mission. Mais nous souhaitons que le président de la République essaie de voir la situation de nos dirigeants qui sont incarcérés. Pourquoi ne pas leur accorder une grâce au nom de la réconciliation et de la paix. Si tous les grands sont derrière les barreaux, je pense que la réconciliation ne sera pas chose facile.
A vous entendre, on a l’impression que vous êtes pour une réconciliation sans justice malgré les atrocités que des familles ont vécues dans ce pays. N’est-ce pas ?
Non, je ne suis pas pour l’injustice. La justice doit faire son travail. Il y a eu effectivement des crimes de part et d’autre. Et, il faut que cette justice sanctionne tous les coupables. Ceux qui ont commis des crimes doivent payer. Mais au-delà de cela, nous comptons sur la clémence du chef de l’Etat. Cela peut apaiser les cœurs.
Vous parlez de réconciliation mais nous vous voyons de moins en moins dans la cérémonie de réconciliation.
Nous sommes prêts pour la réconciliation mais il faudrait que tous ceux qui initient ces cérémonies nous associent. Nous sommes tous des jeunes de Man. Nul parmi nous ne doit rester en marge du processus en cours. Nos frères du Rhdp doivent aussi nous associer à leurs activités relatives à cette réconciliation. C’est à ce prix que nous pourrons faire revenir la cohésion sociale qui a toujours prévalu à Man avant la crise.
Entretien réalisé par Kindo Ousseny à Man
Quel est l’état de santé de la jeunesse du Front populaire ivoirien après la crise post-électorale ?
Après la grande tempête qui est passée, nous essayons de colmater les brèches. Nous discutons entre nous. Ce n’est pas facile mais les choses commencent à aller.
Qu’est-ce que vous voulez nous faire comprendre quand vous dites que c’est dur ?
Je fais allusion à certains parmi nous qui sont très extrémistes et qui comprennent difficilement la nouvelle donne politique que nous vivons. Je suis le seul responsable des instances dirigeantes du parti qui est resté ici. Et pendant ce temps, n’ayant pas été inquiété par qui que ce soit, j’ai pris l’initiative sur moi de sillonner les villages et les quartiers dans lesquels mes camarades étaient cachés pour les amener à accepter la vérité. Je me réjouis que certains parmi eux ont compris mon action et nous sommes en train de réorganiser la jeunesse du parti en attendant les directives de nos premiers responsables en l’occurrence le fédéral départemental, Séa André. Tout ce qui doit compter pour nous aujourd’hui, c’est de nous remobiliser pour les batailles futures.
Vos militants sont-ils de retour ?
Oui, une grande partie des militants de base est de retour. Nombre d’entre eux étaient apeurés. Certains responsables sont aussi de retour et je pense que d’ici peu, nous allons reprendre les activités du parti.
Pour le fait que vous soyez resté ici, vos camarades ne vous taxent-ils pas de Juda ?
Certains d’entre eux ont eu ce sentiment, mais aujourd’hui, ils sont nombreux à comprendre que j’ai pris des risques dans leurs intérêts et pour l’intérêt du parti. Ils bénéficient tous des retombées de ma présence à Man pendant les moments difficiles.
Etes-vous prêts à vous engager dans le processus de réconciliation initié par le président de la République ?
Au niveau de la jeunesse, nous sommes tous engagés pour cette paix et nous n’entendons pas faillir à cette mission. Mais nous souhaitons que le président de la République essaie de voir la situation de nos dirigeants qui sont incarcérés. Pourquoi ne pas leur accorder une grâce au nom de la réconciliation et de la paix. Si tous les grands sont derrière les barreaux, je pense que la réconciliation ne sera pas chose facile.
A vous entendre, on a l’impression que vous êtes pour une réconciliation sans justice malgré les atrocités que des familles ont vécues dans ce pays. N’est-ce pas ?
Non, je ne suis pas pour l’injustice. La justice doit faire son travail. Il y a eu effectivement des crimes de part et d’autre. Et, il faut que cette justice sanctionne tous les coupables. Ceux qui ont commis des crimes doivent payer. Mais au-delà de cela, nous comptons sur la clémence du chef de l’Etat. Cela peut apaiser les cœurs.
Vous parlez de réconciliation mais nous vous voyons de moins en moins dans la cérémonie de réconciliation.
Nous sommes prêts pour la réconciliation mais il faudrait que tous ceux qui initient ces cérémonies nous associent. Nous sommes tous des jeunes de Man. Nul parmi nous ne doit rester en marge du processus en cours. Nos frères du Rhdp doivent aussi nous associer à leurs activités relatives à cette réconciliation. C’est à ce prix que nous pourrons faire revenir la cohésion sociale qui a toujours prévalu à Man avant la crise.
Entretien réalisé par Kindo Ousseny à Man
