Le président du directoire du Rhdp, le professeur Alphonse Djédjé Mady entame une tournée dans les départements d'Issia et de Daloa aujourd'hui. Dans l'entretien qui suit, le secrétaire général du Pdci donne le sens de cette tournée.
Vous entamez une tournée dans le département d'Issia demain (ndlr : aujourd'hui), en votre qualité de président du directoire du Rhdp.
Quel sens peut-on donner à ce déplacement ?
Merci pour l'occasion que vous me donnez. Je vais en tant que président du directoire du Rhdp, mais aussi en tant que fils de la région.
C'est avec tous les cadres Rhdp du département d'Issia et ensuite du département de Daloa que nous allons effectuer cette tournée du 9 au 22 juillet, dans les deux départements. Cette tournée répond à la nécessité de lancer un appel aux cadres et à tous nos parents et de
préparer le terrain pour le processus de réconciliation. On sait que jusqu'à ce jour, il y a des populations qui ont fui leur village et qui sont cachées dans les forêts ou dans les brousses de peur de je ne sais quoi. Il faut donc aller les rassurer et leur demander de rejoindre leur
village. Parce qu'on ne peut pas parler de réconciliation avec des gens qui sont absents et qui on n'a pas accès. Nous allons leur dire que la victoire du président Alassane Ouattara qui est reconnue par toute la Côte d'Ivoire et par la communauté internationale doit contribuer
à réconcilier les Ivoiriens, à les rapprocher et à ramener la sécurité et la paix. Et donc, je m'en vais passer ce message de paix du président de la République à toutes les populations. L'on parle également d'armes qui auraient été distribuées dans cette zone. Nous allons faire en sorte que ceux qui détiennent des armes viennent les déposer. On ne construit pas un pays avec des armes. Si les armes servent à sécuriser les biens et les personnes, c'est tant mieux. Donc nous allons demander à nos parents qui auraient des armes de les rendre aux Frci. Et que nous nous prédisposions à aller à la réconciliation de bon cœur et que nous tendons la main à tous les Ivoiriens pour qu'ensemble, nous bâtissions notre pays.
C'est certes une tournée de réconciliation, mais on sait aussi que les élections législatives approchent. Allez-vous profiter pour préparer le terrain ?
Toute action politique peut se résumer ou se rapporter à des problèmes d'élections. Je dirai que le président Ouattara qui vient de prendre le pouvoir a commencé à mettre en œuvre son programme de gouvernement. Tous les actes qu'il pose préparent les élections dans cinq ans. On peut dire qu'en allant parler de paix et de réconciliation aux parents, on vise les élections. Mais pour le moment, on ne va pas pour parler d'élection. En tant que Rhdp, nous allons faire comprendre aux parents qu'il n'y a pas lieu d'avoir des inquiétudes. Il faut rentrer
dans la République et quand le processus de réconciliation va véritablement commencer, nous retournerons vers eux avec les cadres des autres formations politiques. Nous allons lancer un appel au calme et leur demander d'aller à une réconciliation vraie. Nous n'allons pas en campagne au sens strict du terme.
Par rapport aux élections législatives à venir, vous avez déclaré récemment que le Rhdp est en discussion pour voir s'il y aura des listes communes ou pas. Dans le cadre du Rhdp, on voudrait savoir si le Pdci a des conditions particulières pour qu'il y ait des listes communes ?
C'est le débat qui est en cours. Pour le moment, je ne peux pas dévoiler les points arrêtés par le Pdci. On a demandé à chaque structure du Rhdp de réfléchir à la stratégie à adopter. Chaque parti va apporter ses propositions, nous allons faire une synthèse. Et il appartiendra au président du Rhdp d'arbitrer. Pour l'heure, je ne peux pas vous communiquer une position. Le moment opportun, nous communiquerons la position du Rhdp.
Les Ivoiriens se plaignent de plus en plus de problème de sécurité. Le président de la République a procédé hier à des nominations au sein de l'armée. Quel commentaire faites-vous des différents choix qui ont été opérés ?
Je me réjouis énormément que le président de la République ait pris ces décisions. Parce que, quand on dit que la discipline est la force de l'armée, c'est qu'on connait le centre de décision. Quand il y a des décisions, il faut se soumettre, mais quand il n'y a pas de responsable, on ne sait pas qui donne l'ordre. C'est donc une très bonne chose, ça veut dire que l'armée va prendre corps. C'est une garantie pour assurer la sécurité des biens et des personnes. Vous savez que la sécurité des frontières revient aux militaires et la sécurité intérieure revient aux policiers et aux gendarmes. Si tout cela est mis en place, on ne peut que s'en réjouir et s'en féliciter.
Depuis 2007, le Pdci devrait aller en congrès pour renouveler les instances. La situation de crise n'a pas permis de le faire. Aujourd'hui, avec la normalisation de la situation, à quand la tenue du congrès pour renouveler les instances du Pdci ?
La position du Pdci est clairement définie par rapport à ces congrès qui ont été reportés. C'est une réunion du bureau politique qui a décidé en 2005, compte tenu du fait qu'on s'attendait aux élections, qu'il fallait concentrer nos énergies sur l’élections de sortie de crise.
Et qu'après ces élections, le Pdci irait en congrès. Le processus électoral vient de connaitre la fin d'une première phase avec les élection présidentielle. Il faut maintenant qu'on aille aux élections législatives. Je pense qu'après les élections législatives, il nous sera permis de
réfléchir au congrès du parti. Mais c'est tout à fait normal, c'est un passage obligé qu'on aille en congrès pour réguler les structures du parti. Le mandat du président c'est cinq ans. De 2002 à 2011, cela fait neuf ans. Le président en a conscience et c'est tout à fait normal
qu'on parte en congrès.
Interview réalisée par Jules Claver Aka
Vous entamez une tournée dans le département d'Issia demain (ndlr : aujourd'hui), en votre qualité de président du directoire du Rhdp.
Quel sens peut-on donner à ce déplacement ?
Merci pour l'occasion que vous me donnez. Je vais en tant que président du directoire du Rhdp, mais aussi en tant que fils de la région.
C'est avec tous les cadres Rhdp du département d'Issia et ensuite du département de Daloa que nous allons effectuer cette tournée du 9 au 22 juillet, dans les deux départements. Cette tournée répond à la nécessité de lancer un appel aux cadres et à tous nos parents et de
préparer le terrain pour le processus de réconciliation. On sait que jusqu'à ce jour, il y a des populations qui ont fui leur village et qui sont cachées dans les forêts ou dans les brousses de peur de je ne sais quoi. Il faut donc aller les rassurer et leur demander de rejoindre leur
village. Parce qu'on ne peut pas parler de réconciliation avec des gens qui sont absents et qui on n'a pas accès. Nous allons leur dire que la victoire du président Alassane Ouattara qui est reconnue par toute la Côte d'Ivoire et par la communauté internationale doit contribuer
à réconcilier les Ivoiriens, à les rapprocher et à ramener la sécurité et la paix. Et donc, je m'en vais passer ce message de paix du président de la République à toutes les populations. L'on parle également d'armes qui auraient été distribuées dans cette zone. Nous allons faire en sorte que ceux qui détiennent des armes viennent les déposer. On ne construit pas un pays avec des armes. Si les armes servent à sécuriser les biens et les personnes, c'est tant mieux. Donc nous allons demander à nos parents qui auraient des armes de les rendre aux Frci. Et que nous nous prédisposions à aller à la réconciliation de bon cœur et que nous tendons la main à tous les Ivoiriens pour qu'ensemble, nous bâtissions notre pays.
C'est certes une tournée de réconciliation, mais on sait aussi que les élections législatives approchent. Allez-vous profiter pour préparer le terrain ?
Toute action politique peut se résumer ou se rapporter à des problèmes d'élections. Je dirai que le président Ouattara qui vient de prendre le pouvoir a commencé à mettre en œuvre son programme de gouvernement. Tous les actes qu'il pose préparent les élections dans cinq ans. On peut dire qu'en allant parler de paix et de réconciliation aux parents, on vise les élections. Mais pour le moment, on ne va pas pour parler d'élection. En tant que Rhdp, nous allons faire comprendre aux parents qu'il n'y a pas lieu d'avoir des inquiétudes. Il faut rentrer
dans la République et quand le processus de réconciliation va véritablement commencer, nous retournerons vers eux avec les cadres des autres formations politiques. Nous allons lancer un appel au calme et leur demander d'aller à une réconciliation vraie. Nous n'allons pas en campagne au sens strict du terme.
Par rapport aux élections législatives à venir, vous avez déclaré récemment que le Rhdp est en discussion pour voir s'il y aura des listes communes ou pas. Dans le cadre du Rhdp, on voudrait savoir si le Pdci a des conditions particulières pour qu'il y ait des listes communes ?
C'est le débat qui est en cours. Pour le moment, je ne peux pas dévoiler les points arrêtés par le Pdci. On a demandé à chaque structure du Rhdp de réfléchir à la stratégie à adopter. Chaque parti va apporter ses propositions, nous allons faire une synthèse. Et il appartiendra au président du Rhdp d'arbitrer. Pour l'heure, je ne peux pas vous communiquer une position. Le moment opportun, nous communiquerons la position du Rhdp.
Les Ivoiriens se plaignent de plus en plus de problème de sécurité. Le président de la République a procédé hier à des nominations au sein de l'armée. Quel commentaire faites-vous des différents choix qui ont été opérés ?
Je me réjouis énormément que le président de la République ait pris ces décisions. Parce que, quand on dit que la discipline est la force de l'armée, c'est qu'on connait le centre de décision. Quand il y a des décisions, il faut se soumettre, mais quand il n'y a pas de responsable, on ne sait pas qui donne l'ordre. C'est donc une très bonne chose, ça veut dire que l'armée va prendre corps. C'est une garantie pour assurer la sécurité des biens et des personnes. Vous savez que la sécurité des frontières revient aux militaires et la sécurité intérieure revient aux policiers et aux gendarmes. Si tout cela est mis en place, on ne peut que s'en réjouir et s'en féliciter.
Depuis 2007, le Pdci devrait aller en congrès pour renouveler les instances. La situation de crise n'a pas permis de le faire. Aujourd'hui, avec la normalisation de la situation, à quand la tenue du congrès pour renouveler les instances du Pdci ?
La position du Pdci est clairement définie par rapport à ces congrès qui ont été reportés. C'est une réunion du bureau politique qui a décidé en 2005, compte tenu du fait qu'on s'attendait aux élections, qu'il fallait concentrer nos énergies sur l’élections de sortie de crise.
Et qu'après ces élections, le Pdci irait en congrès. Le processus électoral vient de connaitre la fin d'une première phase avec les élection présidentielle. Il faut maintenant qu'on aille aux élections législatives. Je pense qu'après les élections législatives, il nous sera permis de
réfléchir au congrès du parti. Mais c'est tout à fait normal, c'est un passage obligé qu'on aille en congrès pour réguler les structures du parti. Le mandat du président c'est cinq ans. De 2002 à 2011, cela fait neuf ans. Le président en a conscience et c'est tout à fait normal
qu'on parte en congrès.
Interview réalisée par Jules Claver Aka