Kéhi Edouard est le conseiller spécial du coordonnateur national du PNRRC Daniel Kossomina Ouattara. Il vient de conduire une mission préparatoire en vue de l’indentification des Frci à l’intérieur du pays. Il explique dans cet entretien, le sens de cette mission.
Le Patriote: Vous rentrez d’une tournée de sensibilisation en vue de l’identification des FRCI à l’intérieur du pays. Pensez-vous que votre message a été bien perçu ?
Kéhi Edouard: Oui le message a été bien perçu. Notre objectif, c’était d’informer et sensibiliser les Frci et les jeunes associés pour la revue des effectifs. Cet objectif a été atteint. Nous avons parcouru les villes de Séguéla, Man, Duékoué , San Pedro et Tabou. Dans ces villes nous avons remarqué pendant la tournée qu’il y avait un manque d’information au niveau des populations cibles. C’est pour d’ailleurs combler ce manque d’information que nous avons initié des missions préparatoires à l’intérieur qui ont débuté depuis le 5 juin avec les villes de Bouaké, Ferkessédougou, Korhogo, Gagnoa et Bouna. Nous voulons mettre toutes nos cibles au même niveau d’information aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. L’opération ayant pris fin à Abidjan, il nous fallait attaquer l’intérieur du pays. C’est ce qui justifie ces missions préparatoires.
LP: Au cours de votre tournée, il a été fait cas du non suivi des projets. Comment comptez-vous y prendre pour que les projets qui seront mis en place soient suivis effectivement?
K E: Je pense que la meilleure façon de garantir la réussite d’un projet, c’est d’abord de bien le préparer. Ensuite, l’exécuter avec un personnel qualifié sur la base de la transparence et enfin, faire l’évaluation du projet. Nous allons désormais prendre en compte ces trois éléments. Il est aussi bon de rappeler que le manque de suivi de certains projets était dû au contexte. Il n’y avait pas de volonté politique quant au suivi des projets. La nature même de ces projets posait problème. Parce que le temps imparti pour la réalisation de ces projets était très court. Nous étions à la veille des élections, tout le monde s’était focalisé sur ces élections et on attendait que des nouvelles autorités soient élues pour reprendre les choses en main. Je pense que c’est la raison principale de la léthargie dans laquelle certains projets étaient plongés. Malheureusement, ces projets, qui étaient conçus juste pour l’année 2007 c'est-à-dire, mars 2007 à décembre 2007 étaient le seul moyens d’occuper les ex-combattants pendant plus de trois ans. Je pense que cela a aussi favorisé le ralentissement dans la réalisation de nos projets.
LP: Vous êtes allé toucher du doigt les réalités sur le terrain. Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées sur place?
K.E: La première difficulté, c’est que le déplacement massif des populations du faite de la crise. La seconde est l’état de délabrement des infrastructures communautaires de base. Or l’on ne peut fixer à long terme nos cibles dans ces différentes localités sans toutefois chercher à régler les problèmes d’infrastructures. Autant il est urgent de développer des projets durables de développement, autant il est très urgent de nous assurer que les conditions de vie dans ces différentes localités sont acceptables. En somme, nous avons un manque criant d’infrastructure à l’intérieur du pays. Les routes et les édifices d’enseignement et de formation y compris les centres de santé communautaires ont pris un sérieux coup.
LP: Ce manque d’infrastructures ne risque-t-il pas de vous empêcher de mener à bien votre mission?
K.E: Le Pnrrc est une structure qui fonctionne à partir du cabinet du Premier ministre. Et tant que tel, nous avons l’avantage de collaborer avec plusieurs ministères et services d’Etat. Nous informerons tous ses ministères et services de nos difficultés. Nous allons faire en sorte que les opérations de réinsertion soient menées de concert avec tous les ministères et services concernés. Aucune structure à elle seule ne peut régler ces questions.
LP: On a remarqué sur le terrain que certains de vos partenaires n’ont pas fait leur travail alors que des moyens ont été dégagés. Avez-vous pris des dispositions particulières pour travailler avec des partenaires crédibles?
K.E: Il s’agit de travailler désormais dans la transparence mais également de s’assurer que ceux qui interviennent dans le domaine sont qualifiés. Nous allons travailler avec des partenaires crédibles. Car il faut une certaine honnêteté dans la gestion des ressources publiques.
Réalisé par Zana Coulibaly
Le Patriote: Vous rentrez d’une tournée de sensibilisation en vue de l’identification des FRCI à l’intérieur du pays. Pensez-vous que votre message a été bien perçu ?
Kéhi Edouard: Oui le message a été bien perçu. Notre objectif, c’était d’informer et sensibiliser les Frci et les jeunes associés pour la revue des effectifs. Cet objectif a été atteint. Nous avons parcouru les villes de Séguéla, Man, Duékoué , San Pedro et Tabou. Dans ces villes nous avons remarqué pendant la tournée qu’il y avait un manque d’information au niveau des populations cibles. C’est pour d’ailleurs combler ce manque d’information que nous avons initié des missions préparatoires à l’intérieur qui ont débuté depuis le 5 juin avec les villes de Bouaké, Ferkessédougou, Korhogo, Gagnoa et Bouna. Nous voulons mettre toutes nos cibles au même niveau d’information aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. L’opération ayant pris fin à Abidjan, il nous fallait attaquer l’intérieur du pays. C’est ce qui justifie ces missions préparatoires.
LP: Au cours de votre tournée, il a été fait cas du non suivi des projets. Comment comptez-vous y prendre pour que les projets qui seront mis en place soient suivis effectivement?
K E: Je pense que la meilleure façon de garantir la réussite d’un projet, c’est d’abord de bien le préparer. Ensuite, l’exécuter avec un personnel qualifié sur la base de la transparence et enfin, faire l’évaluation du projet. Nous allons désormais prendre en compte ces trois éléments. Il est aussi bon de rappeler que le manque de suivi de certains projets était dû au contexte. Il n’y avait pas de volonté politique quant au suivi des projets. La nature même de ces projets posait problème. Parce que le temps imparti pour la réalisation de ces projets était très court. Nous étions à la veille des élections, tout le monde s’était focalisé sur ces élections et on attendait que des nouvelles autorités soient élues pour reprendre les choses en main. Je pense que c’est la raison principale de la léthargie dans laquelle certains projets étaient plongés. Malheureusement, ces projets, qui étaient conçus juste pour l’année 2007 c'est-à-dire, mars 2007 à décembre 2007 étaient le seul moyens d’occuper les ex-combattants pendant plus de trois ans. Je pense que cela a aussi favorisé le ralentissement dans la réalisation de nos projets.
LP: Vous êtes allé toucher du doigt les réalités sur le terrain. Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées sur place?
K.E: La première difficulté, c’est que le déplacement massif des populations du faite de la crise. La seconde est l’état de délabrement des infrastructures communautaires de base. Or l’on ne peut fixer à long terme nos cibles dans ces différentes localités sans toutefois chercher à régler les problèmes d’infrastructures. Autant il est urgent de développer des projets durables de développement, autant il est très urgent de nous assurer que les conditions de vie dans ces différentes localités sont acceptables. En somme, nous avons un manque criant d’infrastructure à l’intérieur du pays. Les routes et les édifices d’enseignement et de formation y compris les centres de santé communautaires ont pris un sérieux coup.
LP: Ce manque d’infrastructures ne risque-t-il pas de vous empêcher de mener à bien votre mission?
K.E: Le Pnrrc est une structure qui fonctionne à partir du cabinet du Premier ministre. Et tant que tel, nous avons l’avantage de collaborer avec plusieurs ministères et services d’Etat. Nous informerons tous ses ministères et services de nos difficultés. Nous allons faire en sorte que les opérations de réinsertion soient menées de concert avec tous les ministères et services concernés. Aucune structure à elle seule ne peut régler ces questions.
LP: On a remarqué sur le terrain que certains de vos partenaires n’ont pas fait leur travail alors que des moyens ont été dégagés. Avez-vous pris des dispositions particulières pour travailler avec des partenaires crédibles?
K.E: Il s’agit de travailler désormais dans la transparence mais également de s’assurer que ceux qui interviennent dans le domaine sont qualifiés. Nous allons travailler avec des partenaires crédibles. Car il faut une certaine honnêteté dans la gestion des ressources publiques.
Réalisé par Zana Coulibaly