Le Président par Intérim, du Front populaire ivoirien (FPI), Mamadou Koulibaly a annoncé hier lundi, sa démission du parti des refondateurs. Il a informé l’opinion nationale et internationale de cette décision au cours d’une conférence de presse qu’il a animée à l’Assemblée nationale. «Mon engagement au sein du Fpi étant allé jusqu`à l`épuisement, de toutes les possibilités compatibles avec mes convictions, j`ai décidé d`y mettre un terme», a-t-il dit. Mamadou Koulibaly, Président de l’Assemblée Nationale était devenu le n°1 du FPI par intérim après la chute de Laurent Gbagbo le 11 avril dernier. Ce départ ne met pas fin à la carrière politique de l’ex-cadre du FPI. Il a créé un nouveau parti politique qui participera aux élections législatives prévus pour la fin de l`année 2011. «J`agirais au sein d`un parti en création dénommé Liberté et démocratie pour la république (LIDER)». Mamadou Koulibaly a tenu, par ailleurs, à s’expliquer sur la raison de son départ du FPI. «Suite au cataclysme que nous venons de vivre, la haute Direction du FPI refuse toujours un congrès bilan et exclut tout changement, même indispensable, qui, pourrait selon elle, l`affaiblir y voyant une traitrise envers les camarades emprisonnés et exilés», a-t-il déploré. Le nouveau Président du Lider a, par ailleurs, dénoncé des actions souterraines de certaines personnes qui vont tuer le FPI. «La Direction du parti cherche surtout à préserver des chasses gardées personnelles ou au détriment de l’intérêt général et masque sa propre trahison envers nos militants, nos idéaux, la Côte d`Ivoire et la cause africaine », a-t-il précisé. Des cadres du FPI (au moins cinq) que nous avons joints au téléphone, sous couvert de l’anonymat, ont soutenu qu’ils prenaient acte de la déclaration de Mamadou Coulibaly. A la question de savoir s’ils rejoindront Koulibaly au sein de sa formation politique, ces cadres ont révélé que rien n’est impossible. « On peut rejoindre Mamadou Koulibaly, comme on peut aller dans d’autres partis. Mais les prochains jours situeront les Ivoiriens. Beaucoup de cadres veulent se sentir libérer et jouer pleinement leur mission dans la reconstruction du pays », ont-ils précisé dans l’ensemble.
BENJAMIN SORO
BENJAMIN SORO