Le Président de l’Assemblée Nationale, Vice-président du Front populaire ivoirien (FPI) et Président par intérim dudit parti, Mamadou Koulibaly, a annoncé, hier, qu`il quittait le parti de Laurent Gbagbo. "Mon engagement au sein du FPI étant allé jusqu`à l`épuisement de toutes les possibilités compatibles avec mes convictions, j`ai décidé d`y mettre un terme", a-t-il déclaré devant la presse. Selon lui, pour faire vivre une "opposition forte" au "pouvoir présidentialiste absolu" du nouveau chef de l’Etat Alassane Ouattara, il a annoncé la création de son parti politique dénommé "Liberté et démocratie pour la République" (Lider). Cette décision de l’ex-N°2 du régime de Laurent Gbagbo annonce certainement la mort du parti de l’ex-dictateur des lagunes. En effet, après la chute de Laurent Gbagbo, ses partisans ne veulent plus participer à la vie du pays. Ils refusent successivement la main tendue du Président Alassane Ouattara qui a à cœur la réconciliation de tous les Ivoiriens pour bâtir un pays émergent d’ici 2020 comme promis à la dernière rencontre du G8 en France. Les pro-Gbagbo ou les "Gbagbo ou rien" du FPI ont refusé que ce parti entre au gouvernement d’union nationale. Le Président par intérim, Mamadou Koulibaly a voulu apporter des réaménagements pour que le parti du fils de Koudou Zêpê participe aux prochaines élections locales. "Pas de Congrès du FPI sans Gbagbo", lui ont-ils répondu. "Suite au cataclysme que nous venons de vivre, la haute Direction du FPI refuse toujours un congrès-bilan et exclut tout changement, même indispensable, qui pourrait, selon elle, l’affaiblir", affirme Koulibaly. Cela démontre l’extrémisme béat dans lequel s’engouffre le Front populaire ivoirien et qui risque de lui coûter la vie. Et la scission annoncée avec la création de "Lider" de l’ex-président intérimaire qui part ainsi avec un nombre important de militants n’augure pas d’une longue vie du FPI.
GUY TRESSIA
GUY TRESSIA