Les populations du pays profond à l'image de ceux de Padiégnan (village situé à 1.5 km de Yakassé-Feyassé dans le département d’Abengourou), veulent résolument se tourner vers l’avenir en enterrant leurs différends. Au cours d’une cérémonie qui a réuni les différentes sensibilités politiques du village, chacun a accepté de se réconcilier avec son ennemi d’hier. Toutefois, cette réconciliation ne saurait se faire sans repenti et demande de pardon. Fils du village, Ehouman Boko Hubert, Vice-président du conseil général, a exhorté ses frères et soeurs à l’union sacrée autour du programme du Président de la République. Il a dénoncé les velléités meurtrières que nourrissaient certains habitants de la bourgade, lors de la crise post- électorale, rappelant la découverte d’armes de guerre qui s’y est opérée. Fort de ces expériences et évoquant notamment la tradition qui exige des amendes lors de fautes graves, le conseiller général a conditionné la vraie réconciliation par la vérité: «On ne peut se réconcilier sans se dire la vérité» a-t-il insisté avant d’exhorter Blé Goudé à rentrer pour se soumettre aux exigences de la réconciliation. Des appels qui ont été bien reçus par Assoa Niangoran, responsable Lmp de Padiégnan qui, après avoir rappelé ses amitiés passées avec ADO, a reconnu que «la page de la division était terminée». Notons qu’Adou Sosthène, coordonnateur local du Rhdp a souhaité des candidatures uniques pour le Rhdp aux prochaines élections locales. Au cours de la cérémonie, des doléances allant dans le sens du développement du village, notamment la construction de marché couvert 12 travées, l’extension du village au réseau électrique, l’ouverture des voies et l’installation des jeunes dans l’élevage de la volaille et des bovins, ont été présentées au conseiller général qui en a pris bonne note.
Armand Déa, correspondant
Armand Déa, correspondant