Retranché à Daoukro, sa ville natale, le président du Parti démocratique de Côte d`Ivoire (Pdci) et candidat malheureux à la présidentielle 2010, Henri Konan Bédié, ne ``chôme`` pas. Il ne se passe presque pas de jour sans qu`il n`accorde des audiences à ceux qui, après un long voyage, frappent à la porte de sa résidence, pour divers objets. C`est que depuis la prise du pouvoir par Alassane Ouattara qui a bénéficié du report des voix du Pdci, à l`appel solennel de l’ancien chef de l’Etat, à quelques jours du second tour de la présidentielle ivoirienne, le président du plus vieux parti de Côte d`Ivoire est constamment sollicité. Hommes politiques, opérateurs économiques, dirigeants sportifs, et d’Ong internationales, ambassadeurs...tous courent vers le « Sphinx » de Daoukro. Cinq raisons majeures peuvent justifier cette forte sollicitation de l’ancien président de la République (1993-1999). « La place prépondérante de « Garant moral de la République » que « N’zuéba » a auprès de « son frère », le chef de l’Etat, Alassane Ouattara. Aimé Henri Konan Bédié n’est certes pas la racine pivotante du pouvoir Ouattara, mais il n’en demeure pas moins un « co-pilote » très éclairé et bien écouté. En attendant la création d’un « Haut Conseil de la République », organe consultatif, dont la présidence devrait lui revenir, le chef de l’Etat ne manque pas de le consulter sur les orientations à donner aux grands dossiers de la République. Ainsi, le jeudi 16 juin 2011, relativement à la formation du gouvernement Soro Guillaume II, Alassane Ouattara s’était-il rendu à Daoukro, avec sous les bras, d’importants dossiers concernant la marche du pays. Il s’agissait, pour lui, de mettre son oreille sur le cœur de celui qui fut ambassadeur de la Côte d’Ivoire aux Etats-Unis, à l’âge de 27 ans. « Je suis venu rendre visite à mon ainé pour lui faire le point de la situation politique actuelle. Nous avons évoqué les grandes réformes qui nous attendent. Que ce soit au niveau de l’armée, de la gendarmerie et de la police… Faire en sorte que la tranquillité revienne à Abidjan », avait déclaré Alassane Ouattara. Lors de son investiture, le mercredi 10 novembre 2010 en qualité de « candidat du Rhdp » au siège du Pdci à Cocody, avant l’amorce du deuxième tour de la présidentielle, le président Ouattara avait solennellement affirmé qu’il placerait son pouvoir sous l’autorité de M. Bédié, président de la conférence des présidents du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix ( Rhdp). Aujourd’hui, il joint l’acte à la parole donnée. « Etre houphouëtiste, c’est tenir ses engagements à l’endroit de nos compatriotes, mais aussi envers nous-mêmes, à travers la gestion commune du pouvoir par une distribution équitable et juste des postes ministériels et électifs, sous l’autorité du Président Henri Konan Bédié.
Symbole de l’unité nationale
Vous pouvez me faire confiance... Le Président Bédié est mon aîné... Président Bédié, je serai sous votre autorité. Je voudrais rappeler à certains historiens démagogues que pendant des décennies en Tanzanie, les Chefs de l’État étaient sous l’autorité du Président Julius Nyerere. Je travaillerai sous votre autorité pour gérer la Côte d’Ivoire. Vous pouvez me faire confiance, je n’aurai pas deux bouches comme certains », avait dit l’ancien Premier d’Houpouet-Boigny. Qui s’était engagé à ramener la famille houphouetiste au pouvoir d’État. La deuxième raison des ballets à Daoukro, peut-être liée au sens élevé de la patrie de Konan Bédié. Qu’on le veuille ou non, Henri Konan Bédié est un homme investi d’un grand sens de l’honneur et du dépassement de soi. Un homme d’État qui a toujours placé, au premier rang, la paix, la stabilité de la République. D’un commerce facile, l’ancien président de l’Assemblée nationale (1985-1993) est toujours disponible, à l’écoute des autres. Aujourd’hui, n’ayant pas encore une place dans le dispositif institutionnel, Bédié, joue, néanmoins, un rôle central, voire de premier plan, dans le régime de Ouattara. La troisième raison, qui a un rapport direct avec la deuxième, c’est qu’Henri Konan Bédié, ex-conseiller du président de la Banque mondiale Mc Namara, reste l’une des figures emblématiques, tant au plan diplomatique qu’au niveau de la politique intérieure. Doté d’un grand esprit de pardon, H.K.B, depuis sa chute en 1999, a toujours œuvré, avec détermination, en faveur de la paix et la réconciliation. Il a pris, notamment, une part active, d’abord, à la rencontre des « 4 grands leaders ( Gbagbo, Bédié, Ouattara, Guéi) en novembre 2000 à Yamoussoukro, où il avait serré la main à son tombeur, le général Robert Guéi, puis aux différents accords sur la crise ivoirienne après le Forum de la réconciliation nationale. Voir Henri Konan Bédié soutenir Alassane Ouattara, il y a de quoi à couper le souffle. Laurent Gbagbo, le président déchu disait, à propos de Bédié et de Ouattara que « c’est l’histoire d’une femme violée qui tombe amoureuse de son violeur ». Il n’empêche, l’ancien député de Daoukro a inspiré la mise sur pied du Rhdp qui a donné le pouvoir à Ouattara. Il a soutenu et défendu l’Accord politique de Ouagadougou ( Apo) dont il est l’un des membres influents du Cadre permanent de concertation ( Cpc). Bédié est aujourd’hui devenu du coup le symbole de l’unité de la nation. Quatrième raison et non des moindres, Henri Konan Bédié a le coffre d’un guide politique. Il a une seule idée derrière la tête, la cohésion sociale. Faisant fi de tout ce qui les divisait hier, c’est avec une grande conviction qu’il s’était engagé derrière Ouattara pour le faire « roi ». Pour toutes ces raisons, Bédié bénéficie d’une grande confiance du chef de l’Etat. La cinquième raison, naturellement, c’est sa grande sagesse ainsi que son sens pointu de l’intérêt général. Une idée reprise par cette photo symbolique de campagne où on voit Ouattara assis et Bédié debout, posant sa main sur son épaule. Cette image, selon des observateurs, exprime tout… Comme le disait le président Ouattara, Henri Konan Bédié est à l’image de Julius Kambarage Nyeréré… qui exerçait d’essentiels missions consultatives auprès des gouvernements successifs de son pays. De Daoukro, Bédié permettra, par ces conseils avisés, au gouvernement et au chef de l’État d’être éclairés sur un certain nombre de sujets liés à la marche du pays. C’est ce rôle éminemment important que Ouattara Alassane a confié à son ‘’aîné’. Ce qui place, aujourd’hui, « N’zuéba », au centre de toutes les sollicitations.
Armand B. DEPEYLA
Symbole de l’unité nationale
Vous pouvez me faire confiance... Le Président Bédié est mon aîné... Président Bédié, je serai sous votre autorité. Je voudrais rappeler à certains historiens démagogues que pendant des décennies en Tanzanie, les Chefs de l’État étaient sous l’autorité du Président Julius Nyerere. Je travaillerai sous votre autorité pour gérer la Côte d’Ivoire. Vous pouvez me faire confiance, je n’aurai pas deux bouches comme certains », avait dit l’ancien Premier d’Houpouet-Boigny. Qui s’était engagé à ramener la famille houphouetiste au pouvoir d’État. La deuxième raison des ballets à Daoukro, peut-être liée au sens élevé de la patrie de Konan Bédié. Qu’on le veuille ou non, Henri Konan Bédié est un homme investi d’un grand sens de l’honneur et du dépassement de soi. Un homme d’État qui a toujours placé, au premier rang, la paix, la stabilité de la République. D’un commerce facile, l’ancien président de l’Assemblée nationale (1985-1993) est toujours disponible, à l’écoute des autres. Aujourd’hui, n’ayant pas encore une place dans le dispositif institutionnel, Bédié, joue, néanmoins, un rôle central, voire de premier plan, dans le régime de Ouattara. La troisième raison, qui a un rapport direct avec la deuxième, c’est qu’Henri Konan Bédié, ex-conseiller du président de la Banque mondiale Mc Namara, reste l’une des figures emblématiques, tant au plan diplomatique qu’au niveau de la politique intérieure. Doté d’un grand esprit de pardon, H.K.B, depuis sa chute en 1999, a toujours œuvré, avec détermination, en faveur de la paix et la réconciliation. Il a pris, notamment, une part active, d’abord, à la rencontre des « 4 grands leaders ( Gbagbo, Bédié, Ouattara, Guéi) en novembre 2000 à Yamoussoukro, où il avait serré la main à son tombeur, le général Robert Guéi, puis aux différents accords sur la crise ivoirienne après le Forum de la réconciliation nationale. Voir Henri Konan Bédié soutenir Alassane Ouattara, il y a de quoi à couper le souffle. Laurent Gbagbo, le président déchu disait, à propos de Bédié et de Ouattara que « c’est l’histoire d’une femme violée qui tombe amoureuse de son violeur ». Il n’empêche, l’ancien député de Daoukro a inspiré la mise sur pied du Rhdp qui a donné le pouvoir à Ouattara. Il a soutenu et défendu l’Accord politique de Ouagadougou ( Apo) dont il est l’un des membres influents du Cadre permanent de concertation ( Cpc). Bédié est aujourd’hui devenu du coup le symbole de l’unité de la nation. Quatrième raison et non des moindres, Henri Konan Bédié a le coffre d’un guide politique. Il a une seule idée derrière la tête, la cohésion sociale. Faisant fi de tout ce qui les divisait hier, c’est avec une grande conviction qu’il s’était engagé derrière Ouattara pour le faire « roi ». Pour toutes ces raisons, Bédié bénéficie d’une grande confiance du chef de l’Etat. La cinquième raison, naturellement, c’est sa grande sagesse ainsi que son sens pointu de l’intérêt général. Une idée reprise par cette photo symbolique de campagne où on voit Ouattara assis et Bédié debout, posant sa main sur son épaule. Cette image, selon des observateurs, exprime tout… Comme le disait le président Ouattara, Henri Konan Bédié est à l’image de Julius Kambarage Nyeréré… qui exerçait d’essentiels missions consultatives auprès des gouvernements successifs de son pays. De Daoukro, Bédié permettra, par ces conseils avisés, au gouvernement et au chef de l’État d’être éclairés sur un certain nombre de sujets liés à la marche du pays. C’est ce rôle éminemment important que Ouattara Alassane a confié à son ‘’aîné’. Ce qui place, aujourd’hui, « N’zuéba », au centre de toutes les sollicitations.
Armand B. DEPEYLA
