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Politique Publié le samedi 16 juillet 2011 | Le Patriote

Visite d’Etat du Premier ministre français en Côte d’Ivoire - François Fillon hier au palais : “La France restera solide, en matière de sécurité, aux côtés de la Côte d’Ivoire”

Après un entretien qui a duré plus d’une heure au palais présidentiel, le président de la République et son hôte, le Premier ministre français ont animé une conférence de presse. Nous vous proposons ici l’intégralité des échanges.
Propos liminaire du président Alassane Ouattara
Au terme de l’entretien que je viens d’avoir avec le Premier ministre François Fillon et sa délégation, je voudrais tout d’abord me réjouir de cette visite en Côte d’Ivoire qui est un nouveau témoignage du nouveau souffle que le président Nicolas Sarkozy et moi avons décidé de donner à la coopération bilatérale entre la France et la Côte d’Ivoire. Lors de cet entretien, M. le Premier ministre, nous avons abordé les questions liées à la défense et à la sécurité, à la coopération économique et financière entre nos deux pays et enfin, les rapports diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et la France.
En matière de coopération militaire, notre entretien a permis de rentrer dans les détails de l’appui que la France serait en mesure d’apporter à la Côte d’Ivoire dans le cadre de la reconstruction de la nouvelle armée et de confirmer nos besoins en matière de formation, d’équipement et de matériel.
Nous avons également décidé d’entamer les négociations sur les nouveaux accords de coopération de défense dès le mois de septembre. Car nous avons la volonté de faire de la Côte d’Ivoire, une plate-forme de défense et de sécurité au niveau régional.
En matière de coopération économique et financière, nous avons informé le Premier ministre Fillon, des dispositions que le gouvernement ivoirien venait de prendre pour le dédommagement des entreprises qui ont subi des préjudices pendant la crise en novembre 2004. Et le montant de ce dédommagement est de 6 milliards de CFA, environ 10 millions d’euros.
Dans le cadre de la coopération financière, un accord bilatéral de la restructuration de la dette a été conclu suite à l’atteinte du point de décision. Le Premier ministre nous a annoncé que le président français et le gouvernement français ont décidé d’un allègement de la dette d’un montant important de 2 milliards d’euros et d’un accord additionnel d’un milliard. Soit 2000 milliards de FCFA au total. Nous nous félicitons de cet allègement qui fera l’objet d’un contrat désendettement-développement.
Nous avons également abordé la question des grands chantiers d’infrastructures qui ont été envisagés. Nous avons souhaité intensifier les relations commerciales et les projets d’investissement dans le cadre des partenariats public et privé. Bien entendu, nous invitons les entreprises françaises à venir rapidement et nombreuses en Côte d’Ivoire pour nous aider dans ce travail.
M. le Premier ministre, sur le plan diplomatique, je ne sais pas si, bien entendu, il est possible d’aller plus loin dans le renforcement des relations entre la France et la Côte d’Ivoire. Ce sont des liens très forts et historiques. Je lui ai rappelé que le président Houphouët-Boigny a été deux fois ministre sous la IVème République. Il a été député. Et nous, nous sommes des Houphouétistes. Cela veut tout dire. Nous sommes donc animés d’une folle passion de renforcer davantage ces relations privilégiées. Nous avons convenu qu’il fallait très rapidement réactiver la grande commission mixte ivoiro-française. Qui a été une excellence plate-forme d’échanges entre les deux pays et qui permettra d’affermir davantage la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire.
En somme, nous avons eu des échanges très enrichissants et nous pouvons affirmer que les bases d’une coopération entre les deux pays sont bien établies et bien orientées. J’ai demandé au Premier ministre Fillon de transmettre mes remerciements et si puis ajouter, mes amitiés au président Sarkozy pour tous les efforts qu’il déploie pour les pays africains dans le cadre du G8 et du G20. M. le Premier ministre, sur une note personnelle, je voudrais dire combien nous vous admirons en tant qu’homme d’Etat. Votre contribution au redressement de la France, le courage que vous avez toujours montré à des occasions difficiles. J’ai été Premier ministre, il y a 0 ans. Je sais que ce n’’est pas une tâche facile. Donc, vous avez tout mon soutien. Merci M. le Premier ministre.
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