Invité spécial de la jeunesse de Tiémé lors de la journée de réconciliation, ce samedi 16 juillet, le président de l’Union nationale pour la libération totale de la Côte d’Ivoire, Eugène Djué, a demandé au préfet de région de rassurer le président de la République quant à l’impossibilité de déstabiliser son régime. « Dites au président Alassane Ouattara qu’il n’y aura plus de coup d’Etat en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré, avant d’expliquer que les Ivoiriens dans leur grande majorité sont fatigués et qu’ils n’accepteront plus qu’un quidam vienne troubler ce début d’espoir. Pour lui, le président de la République ne doit accorder aucun crédit à ceux qui continuent de spéculer sur la question. « Dites au chef de l’Etat de ne pas prendre au sérieux ceux qui rêvent de prendre le pouvoir par les armes », a-t-il affirmé et de demander au préfet d’intercéder auprès du président afin qu’il pardonne à Laurent Gbagbo et à ses proches incarcérés. « Dites au président de pardonner. D’arrêter les procédures lancées contre les partisans de Gbagbo. Qu’il libère les prisonniers et Laurent Gbagbo pour qu’ensemble, nous puissions travailler pour la réconciliation », a-t-il plaidé. Avant d’aborder ces questions, il a d’abord évoqué les raisons de sa présence à Tiémé. « Je suis venu à Tiemé pour accompagner les amis de la jeunesse des Forces nouvelles avec qui nous avons travaillé depuis des années. Quand j’ai réalisé que la Côte d’Ivoire était en péril et qu’il fallait sauver le pays, j’ai appelé le Premier ministre pour lui dire ma disponibilité à jouer un rôle dans le retour à la normale. Et depuis que Soro nous a mis en contact, nous avons travaillé en parfaite symbiose. Je ne pouvais pas refuser de venir à Tiémé. La raison fondamentale de sa présence est, selon lui, la recherche de bénédiction : « je demande aux imams de nous faire des bénédictions, car nous en avons besoin. Ce que nous avons entrepris à Yopougon n’a pas été facile. On a souvent tiré sur mon véhicule. Maintenant, c’est l’ouest du pays que nous allons attaquer. Il faut donc que nous partions de Tiémé avec toute la baraka nécessaire pour pacifier les cœurs ». L’intervenant qui s’est dit heureux d’avoir constaté la réconciliation à Tiémé, a demandé pardon. « A yé yafa ne ma (pardonnez-moi en malinké », a-t-il lancé sous l’applaudissement des populations qui avaient pris d’assaut l’esplanade de la mairie.
Tenin Bè Ousmane à Odienné
Tenin Bè Ousmane à Odienné