«Quand on parle de réconciliation nationale et de sanctions contre les bourreaux, il n’y a ni anachronisme ni dichotomie. Le président du conseil constitutionnel est à la base de la crise. Il doit démissionner pour être sur la liste des responsables de cette guerre. D’ici vendredi, Yao N’Dré doit démissionner sinon l’ensemble des victimes de la crise post-électorale va l’y contraindre. Nous ne pouvons oublier les atrocités commises au profit de la réconciliation ». Cet ultimatum lancé au président du conseil constitutionnel est de Soro Alphonse, président de l’Alliance pour le changement (APC), hier, lors d’un point-presse à Cocody. Dans le cas contraire, un sit-in de protestation aura lieu devant le conseil constitutionnel ce vendredi matin pour le forcer à quitter les lieux. Selon lui, le processus de réconciliation en cours ne doit pas prêter le flanc à l’impunité parce que les excès commis ont été graves. Et, de se souvenir que l’institution que dirige Paul Yao N’Dré a joué un rôle assez néfaste dans la crise post-électorale qu’a connue la Côte d’Ivoire. En effet, le conseil constitutionnel, par la voix de son président, avait proclamé le candidat de La majorité présidentielle Laurent Gbagbo vainqueur des dernières élections présidentielles avant de se rétracter pour le vainqueur légitime, Alassane Ouattara. Ce qui, entre-temps, avait laissé libre cours à toutes sortes d’abus sur les populations de la part des partisans du candidat de LMP. Aussi, poursuit-il, la réconciliation, c’est le fait que tous les Ivoiriens soient dans la cohésion sociale sans jamais occulter que justice soit rendue aux victimes. Et de citer en exemple le cdt Abéhi et Blé Goudé qui ont été à la base de certaines atrocités durant la crise et qui sont dans la nature tout en narguant leurs victimes. Soro Alphonse croit fermement que tôt ou tard les bourreaux devront assumer leur forfait et demander pardon aux Ivoiriens.
Franck Koffi
Franck Koffi