Le vingt-huitième rapport du Secrétaire général sur l`Opération des Nations Unies en Côte d`Ivoire (Onuci) a été présenté le 18 juillet 2011, au Conseil de sécurité à New York par Young-Jin Choi. Il montre clairement que l`Onuci, conformément à son mandat d`appui au processus de paix, a pris le contrôle de la sécurité du territoire ivoirien vu qu`elle ne croit pas en la capacité pleine des Forces républicaines de Côte d`Ivoire (Frci), à assurer efficacement cette mission. En effet, Young-Jin Choi, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Côte d`Ivoire, a demandé d`autoriser le maintien des effectifs militaires de l`Onuci, soit 9 792 personnes, dont 8 402 soldats, 186 observateurs militaires et 96 officiers d`état-major. Pour ce qui est de la police, l`effectif passe à 1 555 fonctionnaires. L`Onuci continuera à protéger la population civile grâce à sa présence. Le cas échéant, elle interviendra directement dans le cadre de son mandat. En plus, ses troupes se renforcent à l`ouest en se déployant vers Tabou, Toulépleu et Tai. Puis, elles reconstituent une force de réserve tout en maintenant la souplesse nécessaire pour se déployer ultérieurement. En effet, Young-Jin Choi, qui a présenté le rapport, a expliqué que compte tenu de la désintégration des services nationaux chargés de la sécurité et du respect de l`Etat de droit, les composantes militaire et de police de l`Onuci prendront de nouvelles dispositions. Il s`agira de renforcer leur rôle pour ce qui est de la protection du personnel, des installations et des biens des Nations Unies et des parties prenantes. Tout comme les installations essentielles ivoiriennes. Il a été recommandé que l`effectif de 2 400 soldats et 100 policiers supplémentaires, précédemment autorisé, soit maintenu jusqu`au lendemain des élections législatives. En outre, compte tenu des capacités actuellement limitées de la police et de la gendarmerie ivoiriennes, il a été recommandé que le Conseil de sécurité autorise la reconversion de 100 membres des unités de police constituées en officiers de police déployés individuellement ainsi que la conversion de 120 agents supplémentaires. S`ajouteront 205 spécialistes de la gestion des foules, de la surveillance policière de proximité, des activités de police judiciaire, des enquêtes pénales, de la violence sexuelle, de la criminalité organisée et de contrôle des frontières. Ce, pour contribuer au renforcement des capacités des organes ivoiriens chargés d`assurer le respect des lois. L`Onuci, en étroite coordination avec la Mission des Nations unies au Libéria (Minul) et conformément aux résolutions 1980 (2011) et 1981 (2011) du Conseil de sécurité, renforce également l`appui qu`elle apporte aux autorités ivoiriennes et libériennes afin de les aider à cerner et résoudre les problèmes de sécurité transfrontalière. Ces recommandations découlent d`une mission d`évaluation qui a séjourné en Côte d`Ivoire, du 1er au 14 mai 2011. De ce qui précède, l`Onuci intervient à tous les niveaux pour garantir la sécurité des personnes et de leurs biens. Qu`est-ce qui pourrait expliquer les craintes des Nations unies?
``Le risque d`une reprise du conflit armé est toujours aigu``
En effet, selon cette mission dirigée par Young-Jin Choi, ``la situation qui règne dans le pays sur le plan de la sécurité, en particulier à Abidjan et dans l`ouest, demeure extrêmement précaire. Le risque d`une reprise du conflit armé est toujours aigu et les attaques contre les populations civiles continuent. Il est possible qu`elles soient fomentées par les nombreux soldats de l`ex-Garde républicaine qui se sont fondus dans la population civile à Abidjan avec leurs armes ou encore par les milices pro-Gbagbo, les mercenaires et les anciens membres des Fds qui ont été réaiguillés à partir d`Abidjan et tentent de se regrouper dans les provinces occidentales, ou encore par les Jeunes Patriotes et les membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d`Ivoire (Fesci) qui ont toujours accès à des armes, et des éléments des « Commandos invisibles » qui sont entrés dans la clandestinité avec leurs armes``. Aussi, selon l`Onuci, ``les Frci continuent d`être caractérisées par leur nature non conventionnelle et disparate, leur absence de cohésion et l`insuffisance de leurs moyens. Elles sont composées d`anciens membres des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn), d`anciens membres des Fds qui ont fait défection avant l`arrestation de Gbagbo et d`une multitude de jeunes gens non formés qui ont été recrutés pendant l`offensive des Frci. Leur effectif actuel reste à confirmer. Les soldes n`étant pas régulièrement payées, certains de leurs éléments se livrent à des extorsions et à des pillages à Abidjan et dans les provinces du pays``. En plus, au niveau de la Police et de la gendarmerie, ce rapport note qu`à ce jour, 85 % d`entre eux se sont fait enregistrer pour la reprise de leurs fonctions, mais très peu sont ceux qui travaillent effectivement. Par ailleurs, selon Young-Jin Choi, ``les mercenaires partisans de Gbagbo, les milices et les anciens éléments des Fds à l`ouest constituent une grave menace non seulement pour la Côte d`Ivoire mais également pour ses voisins. La plupart des voisins de la Côte d`Ivoire risquent d`être déstabilisés du fait du caractère poreux des frontières et de l`histoire des anciens combattants et milices de la sous-région qui agissent pour leur propre compte``. En clair, les Frci, la gendarmerie et la Police nationales ne sont pas véritablement opérationnelles. C`est au vu de ces réalités que l`Onuci a décidé de tisser sa toile en Côte d`Ivoire pour garantir la paix et la sécurité en Côte d`Ivoire et dans la sous-région.
K.A.Parfait
``Le risque d`une reprise du conflit armé est toujours aigu``
En effet, selon cette mission dirigée par Young-Jin Choi, ``la situation qui règne dans le pays sur le plan de la sécurité, en particulier à Abidjan et dans l`ouest, demeure extrêmement précaire. Le risque d`une reprise du conflit armé est toujours aigu et les attaques contre les populations civiles continuent. Il est possible qu`elles soient fomentées par les nombreux soldats de l`ex-Garde républicaine qui se sont fondus dans la population civile à Abidjan avec leurs armes ou encore par les milices pro-Gbagbo, les mercenaires et les anciens membres des Fds qui ont été réaiguillés à partir d`Abidjan et tentent de se regrouper dans les provinces occidentales, ou encore par les Jeunes Patriotes et les membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d`Ivoire (Fesci) qui ont toujours accès à des armes, et des éléments des « Commandos invisibles » qui sont entrés dans la clandestinité avec leurs armes``. Aussi, selon l`Onuci, ``les Frci continuent d`être caractérisées par leur nature non conventionnelle et disparate, leur absence de cohésion et l`insuffisance de leurs moyens. Elles sont composées d`anciens membres des Forces armées des Forces nouvelles (Fafn), d`anciens membres des Fds qui ont fait défection avant l`arrestation de Gbagbo et d`une multitude de jeunes gens non formés qui ont été recrutés pendant l`offensive des Frci. Leur effectif actuel reste à confirmer. Les soldes n`étant pas régulièrement payées, certains de leurs éléments se livrent à des extorsions et à des pillages à Abidjan et dans les provinces du pays``. En plus, au niveau de la Police et de la gendarmerie, ce rapport note qu`à ce jour, 85 % d`entre eux se sont fait enregistrer pour la reprise de leurs fonctions, mais très peu sont ceux qui travaillent effectivement. Par ailleurs, selon Young-Jin Choi, ``les mercenaires partisans de Gbagbo, les milices et les anciens éléments des Fds à l`ouest constituent une grave menace non seulement pour la Côte d`Ivoire mais également pour ses voisins. La plupart des voisins de la Côte d`Ivoire risquent d`être déstabilisés du fait du caractère poreux des frontières et de l`histoire des anciens combattants et milices de la sous-région qui agissent pour leur propre compte``. En clair, les Frci, la gendarmerie et la Police nationales ne sont pas véritablement opérationnelles. C`est au vu de ces réalités que l`Onuci a décidé de tisser sa toile en Côte d`Ivoire pour garantir la paix et la sécurité en Côte d`Ivoire et dans la sous-région.
K.A.Parfait