«La pseudo-justice... ne pourra que frustrer la majorité des ivoiriens et faire obstacle à la véritable réconciliation pouvant les conduire à une paix durable. C’est pourquoi le Copaci dit non à l’alchimie judiciaire en Côte d’Ivoire.»
«Nous réitérons notre demande d’élucidation et de punition de tous les crimes et violations graves des droits humains commis depuis le 19 septembre 2002 et relevant de la compétence de la Cour Pénale Internationale. Cette demande sera soutenue par une grande manifestation, à dimension internationale, devant la Cour Pénale Internationale, de démocrates et de tous ceux qui sont épris de paix et de justice indépendante et impartiale, à une date qui vous sera indiquée».
Comme prévue dans cet extrait du courrier du 31 mai dernier que le Président du Copaci, Blaise Pascal Logbo, a adressé au Procureur de la Cpi, M. Luis Moreno Ocampo, cette manifestation a eu lieu le 14 juillet. Des ivoiriens venus de plusieurs pays d’Europe se sont retrouvés avec ceux d’Hollande devant la Cour pénale internationale, en répondant nombreux à l’appel du Courant de pensée et d‘action de Côte- d’Ivoire (Copaci). Ils ont crié leur opposition à toute manipulation et à toute instrumentalisation de la Cpi, dont la volonté de se saisir du dossier ivoirien a été exprimée par le Procureur, ayant engagé une procédure dans ce sens. Pour les manifestants, les criminels à juger, si justice il y a, sont ceux qui ont agressé la Côte-d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002, et non ceux qui étaient en position de légitime défense pour sauver la République. Si la Cpi se veut une institution vraiment crédible, indépendante et impartiale, ces manifestants ont exprimé leur conviction de ne voir aucun des acteurs de la rébellion échapper à une condamnation par la Cpi. Pour eux la question est toute simple: comment comprendre que des agresseurs, dont les nombreux crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre sont connus de tous, peuvent-ils se dire irréprochables et rêver la condamnation de leurs victimes par une justice vraiment indépendante et impartiale? C’est pourquoi, bravant la forte pluie accompagnée de vent, ils ont fortement scandé que ni Alassane Ouattara, désigné comme parrain de rébellion et devenu son chef suprême à travers sa mutation en Frci, ni Soro Guillaume, encore moins les chefs de guerre de la rébellion ne devront échapper à l’épée d’une véritable justice. Blaise Pascal Logbo a, pour sa part, salué la mobilisation des participants à cette manifestation et a exprimé la satisfaction de son parti de voir que le sens du combat qu’il mène depuis 2008 commence à être mieux perçu par de nombreux patriotes ivoiriens. La Cpi est perçue dans l’opinion africaine comme un instrument pour traquer et punir ceux qui n’ont pas appris l’art de ramper devant les puissances occidentales. Face à cette perception de plus en plus fondée, Blaise Pascal Logbo a évoqué la nécessité de mener le combat, afin que la Cpi, dans le cas du dossier ivoirien, évite d’agir comme une institution manipulée et instrumentalisée, au service des intérêts impérialistes occidentaux. Pour lui la Cpi jouera essentiellement sa crédibilité, si elle décide de se saisir du dossier ivoirien, et son avenir en dépendra. Il n’a pas manqué de souligner que «ceux qui parlent de réconciliation et de justice affirment dans les faits une chose et son contraire à la fois. Ils disent justice alors que tous les actes qu’ils posent s’en éloignent à pas de géant. La pseudo-justice qu’ils s’efforcent de présenter sous l’apparence de justice ne pourra que frustrer la majorité des ivoiriens et faire obstacle à la véritable réconciliation pouvant les conduire à une paix durable». Il a rappelé les exigences de son parti concernant la Cpi. Que celle-ci soit véritablement indépendante et impartiale et que le Procureur débute ses enquêtes à compter du 19 septembre 2002, en se gardant de «faire l’alchimie judiciaire consistant à transformer le bourreau en victime.» Ces exigences ont été mentionnées dans la motion qu’il a remise, au nom de son parti, au plus proche collaborateur du Procureur au cours de l’audience que celui-ci lui a accordée en marge de la manifestation. A cette audience, le président du Copaci était accompagné d’une délégation de quatre personnes. Mme. Brigitte Kuyo, représentante du Fpi en France, était de cette délégation. A la fin de cette audience, qui a duré 45 minutes, le président du Copaci n’a pas manqué de signifier à ses hôtes qu’il reviendra prochainement. Les délégations des associations et collectifs de victimes et de représentants de victimes, ainsi que certains manifestants, ont saisi l’occasion pour déposer des plaintes collectives et individuelles au bureau du Procureur. Il faut rappeler que cette manifestation a été organisée en collaboration avec le Cri panafricain, le Forum des associations et partis politiques, le Curci, génération patriote, La majorité présidentielle (Lmp France), le collectif des ivoiriens du grand Ouest, des Ong de défense des Droits de l’Homme, des collectifs et Associations de victimes et de représentants de victimes des graves violations des droits de l’Homme commises en Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002. En Côte-d’Ivoire, depuis le 19 septembre 2002, il y a eu des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des crimes d’agression. Pour tous ces crimes, qui demeurent d’actualité, les ivoiriens crient justice. Mais quand l’humanité reste sourde aux cris de justice, elle finit par être assourdie par les cris de vengeance.
Une correspondance particulière de : Zéka Togui
«Nous réitérons notre demande d’élucidation et de punition de tous les crimes et violations graves des droits humains commis depuis le 19 septembre 2002 et relevant de la compétence de la Cour Pénale Internationale. Cette demande sera soutenue par une grande manifestation, à dimension internationale, devant la Cour Pénale Internationale, de démocrates et de tous ceux qui sont épris de paix et de justice indépendante et impartiale, à une date qui vous sera indiquée».
Comme prévue dans cet extrait du courrier du 31 mai dernier que le Président du Copaci, Blaise Pascal Logbo, a adressé au Procureur de la Cpi, M. Luis Moreno Ocampo, cette manifestation a eu lieu le 14 juillet. Des ivoiriens venus de plusieurs pays d’Europe se sont retrouvés avec ceux d’Hollande devant la Cour pénale internationale, en répondant nombreux à l’appel du Courant de pensée et d‘action de Côte- d’Ivoire (Copaci). Ils ont crié leur opposition à toute manipulation et à toute instrumentalisation de la Cpi, dont la volonté de se saisir du dossier ivoirien a été exprimée par le Procureur, ayant engagé une procédure dans ce sens. Pour les manifestants, les criminels à juger, si justice il y a, sont ceux qui ont agressé la Côte-d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002, et non ceux qui étaient en position de légitime défense pour sauver la République. Si la Cpi se veut une institution vraiment crédible, indépendante et impartiale, ces manifestants ont exprimé leur conviction de ne voir aucun des acteurs de la rébellion échapper à une condamnation par la Cpi. Pour eux la question est toute simple: comment comprendre que des agresseurs, dont les nombreux crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre sont connus de tous, peuvent-ils se dire irréprochables et rêver la condamnation de leurs victimes par une justice vraiment indépendante et impartiale? C’est pourquoi, bravant la forte pluie accompagnée de vent, ils ont fortement scandé que ni Alassane Ouattara, désigné comme parrain de rébellion et devenu son chef suprême à travers sa mutation en Frci, ni Soro Guillaume, encore moins les chefs de guerre de la rébellion ne devront échapper à l’épée d’une véritable justice. Blaise Pascal Logbo a, pour sa part, salué la mobilisation des participants à cette manifestation et a exprimé la satisfaction de son parti de voir que le sens du combat qu’il mène depuis 2008 commence à être mieux perçu par de nombreux patriotes ivoiriens. La Cpi est perçue dans l’opinion africaine comme un instrument pour traquer et punir ceux qui n’ont pas appris l’art de ramper devant les puissances occidentales. Face à cette perception de plus en plus fondée, Blaise Pascal Logbo a évoqué la nécessité de mener le combat, afin que la Cpi, dans le cas du dossier ivoirien, évite d’agir comme une institution manipulée et instrumentalisée, au service des intérêts impérialistes occidentaux. Pour lui la Cpi jouera essentiellement sa crédibilité, si elle décide de se saisir du dossier ivoirien, et son avenir en dépendra. Il n’a pas manqué de souligner que «ceux qui parlent de réconciliation et de justice affirment dans les faits une chose et son contraire à la fois. Ils disent justice alors que tous les actes qu’ils posent s’en éloignent à pas de géant. La pseudo-justice qu’ils s’efforcent de présenter sous l’apparence de justice ne pourra que frustrer la majorité des ivoiriens et faire obstacle à la véritable réconciliation pouvant les conduire à une paix durable». Il a rappelé les exigences de son parti concernant la Cpi. Que celle-ci soit véritablement indépendante et impartiale et que le Procureur débute ses enquêtes à compter du 19 septembre 2002, en se gardant de «faire l’alchimie judiciaire consistant à transformer le bourreau en victime.» Ces exigences ont été mentionnées dans la motion qu’il a remise, au nom de son parti, au plus proche collaborateur du Procureur au cours de l’audience que celui-ci lui a accordée en marge de la manifestation. A cette audience, le président du Copaci était accompagné d’une délégation de quatre personnes. Mme. Brigitte Kuyo, représentante du Fpi en France, était de cette délégation. A la fin de cette audience, qui a duré 45 minutes, le président du Copaci n’a pas manqué de signifier à ses hôtes qu’il reviendra prochainement. Les délégations des associations et collectifs de victimes et de représentants de victimes, ainsi que certains manifestants, ont saisi l’occasion pour déposer des plaintes collectives et individuelles au bureau du Procureur. Il faut rappeler que cette manifestation a été organisée en collaboration avec le Cri panafricain, le Forum des associations et partis politiques, le Curci, génération patriote, La majorité présidentielle (Lmp France), le collectif des ivoiriens du grand Ouest, des Ong de défense des Droits de l’Homme, des collectifs et Associations de victimes et de représentants de victimes des graves violations des droits de l’Homme commises en Côte d’Ivoire depuis le 19 septembre 2002. En Côte-d’Ivoire, depuis le 19 septembre 2002, il y a eu des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et des crimes d’agression. Pour tous ces crimes, qui demeurent d’actualité, les ivoiriens crient justice. Mais quand l’humanité reste sourde aux cris de justice, elle finit par être assourdie par les cris de vengeance.
Une correspondance particulière de : Zéka Togui