Miaka Oureto, Odette Lorhougnon, Danon Djédjé, Akoun Laurent, tous cadres du Front populaire ivoirien (Fpi), sont arrivés à Daoukro, hier pour rencontrer le président Henri Konan Bédié. A 11h 45`, ils ont été reçus par le président de la conférence des présidents du Rhdp. A leur sortie d`audience, Miaka Oureto, secrétaire général du Fpi, s`est confié à Tci.
Quelles sont les raisons profondes de votre visite aujourd`hui à Daoukro ?
Aujourd`hui, toutes les raisons sont profondes. Notre pays vit une crise des plus terribles et nous sommes en train d`en sortir par la volonté des uns et des autres. Donc nous sommes venus d`abord pour rendre une visite de courtoisie à un de nos doyens, l`ancien président de la République, Henri Konan Bédié. Henri Konan Bédié, c`est une somme d`expérience d`abord dans la gestion de la chose publique et puis du point de vue politique. Et pour nous qui sommes quand même de jeunes formations, eu égard à la situation que traverse notre pays, nous pensons qu`il est de temps en temps indiqué que nous venions vers lui pour qu`ensemble, on discute d`un ensemble de préoccupations. C`est un processus que nous lançons comme ça. Nous avons, au demeurant, en tant que formation politique, demandé une audience au président de la République. C`est pour discuter de la situation du pays. Et puis toutes les personnes qui sont impliquées aujourd`hui dans la crise que traverse notre pays, à savoir le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, le représentant du Facilitateur, toutes ces personnes-là, nous pensons que le moment est venu de les rencontrer pour qu`on discute parce que c`est en dehors de tout bruit qu`on peut ensemble produire une réflexion qui soit plus constructive que de parler quand il y a le grand public. Donc d`abord, c`est une visite de courtoisie pour que nous discutions ensemble de la situation du pays.
De quoi avez-vous parlé avec le président Bédié ?
Je vous ai parlé de la situation du pays. Il y a d`abord des questions de sécurité. Aujourd`hui, l`Ivoirien que vous êtes, vous tenez votre micro, mais vous êtes quand même habité par la peur. Donc, c`est la question de sécurité qui préoccupe tout le monde aujourd`hui. Nos frères qui vivent chez nous, tous nos partenaires, et je crois que chaque fois que l`occasion est donnée, il faut en discuter pour que notre pays retrouve définitivement la paix et que l`Ivoirien puisse vivre comme il a l`habitude de le faire par le passé. Par le passé, quand nous sommes à l`approche des fêtes, vous savez, bientôt c`est le 51ème anniversaire de l`indépendance de notre pays, les Ivoiriens, on sort, on s`amuse, on dort même souvent au bord de la route sans avoir aucune crainte. Mais aujourd`hui, ce n`est pas le cas. Nous devons travailler jusqu`à ce qu`on arrive à cette situation d`antan.
Donc à la réconciliation nationale ?
Bien sûr. Nous l`avons toujours dit depuis le départ que la réconciliation aujourd`hui nous engage tous. Et nous, en tant que Front populaire ivoirien, nous entendons, de manière intelligente dans la limite de nos possibilités, jouer notre partition.
Avez-vous abordé la question de la libération de l`ex-président de la République, M. Laurent Gbagbo, et son épouse Simone Gbagbo ?
Bien évidemment. Quand nous cherchons la paix et la réconciliation, on ne peut pas en parler sans nous référer à Laurent Gbagbo, ex-président de la République, et à son épouse Simone Gbagbo. Et les cadres du parti dont beaucoup sont en exil aujourd`hui, soit en détention ou ont peur parce qu`ils se disent qu`à tout moment, on peut les arrêter. Il y a des mandats d`arrêts qui sont délivrés. Nous pensons qu`il faut mettre fin à tout cela. Pour que les Ivoiriens que nous sommes, nous puissions nous tenir la main dans la main et aller à cette réconciliation.
Aviez-vous eu l`impression d`avoir eu un écho favorable auprès du président Bédié ?
Le fait que nous soyons venus et que nous avions été reçus, nous estimons que c`est une attitude très positive. Bien évidemment, nous partageons les mêmes préoccupations. Et cela nous réconforte.
Bien évidemment, nous en avons parlé. Ah les journalistes, qu`est-ce qu`ils sont formidables ! Vous m`amenez à vous livrer tout finalement. Oui les prochaines élections, il y a évidemment la question de la Cei. Et nous avons dit au président Bédié que c`est une préoccupation qui nous tient particulièrement à cœur. Parce que la Cei est un cas de jurisprudence. Il y a le cas du Burkina-Faso, leur commission électorale a organisé les présidentielles. Il y a eu des mésententes au terme de ces élections mais ils se sont entendus pour reformer cette Cei. Nous disons qu`aujourd`hui, la Cei comporte 31 membres. On peut considérer que le 31ème membre sera le représentant du président de la République. Il reste 30 membres. Puisqu`il y a deux grands blocs politiques aujourd`hui. Le Rhdp d`un côté et Lmp de l`autre, on fait une division arithmétique pour que chaque camp ait 15 membres. Au niveau de la trésorerie et du secrétariat, on peut s`entendre pour affecter tel poste à telle formation et tel autre à telle formation pour que nous puissions vraiment, sur des bases équilibrées, aller à ces élections. Cela nous paraît d`autant plus important que les membres de la Cei, chacun supervise une région électorale et son point de vue est important. Quand il y a un déséquilibre à ce niveau, la formation qui n`est pas suffisamment représentée, c`est légitimement qu`elle peut avoir des craintes. Nous en avons parlé et nous avons eu une oreille attentive en face de nous. Mais ce ne sont pas des choses qui se règlent sur le-champ. Ce sont des préoccupations que nous avons soulevées et nous pensons que cela a été enregistré.
De Daoukro, quel est votre message pour vos militants ?
Mon message, c`est de dire à mes militants de rester sereins. Notre parti, comme vous le savez, a connu des bouleversements ces derniers temps. Mais nous existons. Et très bientôt, samedi prochain, nous avons un Comité central et je suis convaincu que tous les militants viendront à ce rendez-vous pour qu`ensemble, on réfléchsse aux nouvelles bases pour un nouveau départ de notre parti.
Propos recueillis par Diarrassouba Sory et De Bouaffo
Source TCI
Quelles sont les raisons profondes de votre visite aujourd`hui à Daoukro ?
Aujourd`hui, toutes les raisons sont profondes. Notre pays vit une crise des plus terribles et nous sommes en train d`en sortir par la volonté des uns et des autres. Donc nous sommes venus d`abord pour rendre une visite de courtoisie à un de nos doyens, l`ancien président de la République, Henri Konan Bédié. Henri Konan Bédié, c`est une somme d`expérience d`abord dans la gestion de la chose publique et puis du point de vue politique. Et pour nous qui sommes quand même de jeunes formations, eu égard à la situation que traverse notre pays, nous pensons qu`il est de temps en temps indiqué que nous venions vers lui pour qu`ensemble, on discute d`un ensemble de préoccupations. C`est un processus que nous lançons comme ça. Nous avons, au demeurant, en tant que formation politique, demandé une audience au président de la République. C`est pour discuter de la situation du pays. Et puis toutes les personnes qui sont impliquées aujourd`hui dans la crise que traverse notre pays, à savoir le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, le représentant du Facilitateur, toutes ces personnes-là, nous pensons que le moment est venu de les rencontrer pour qu`on discute parce que c`est en dehors de tout bruit qu`on peut ensemble produire une réflexion qui soit plus constructive que de parler quand il y a le grand public. Donc d`abord, c`est une visite de courtoisie pour que nous discutions ensemble de la situation du pays.
De quoi avez-vous parlé avec le président Bédié ?
Je vous ai parlé de la situation du pays. Il y a d`abord des questions de sécurité. Aujourd`hui, l`Ivoirien que vous êtes, vous tenez votre micro, mais vous êtes quand même habité par la peur. Donc, c`est la question de sécurité qui préoccupe tout le monde aujourd`hui. Nos frères qui vivent chez nous, tous nos partenaires, et je crois que chaque fois que l`occasion est donnée, il faut en discuter pour que notre pays retrouve définitivement la paix et que l`Ivoirien puisse vivre comme il a l`habitude de le faire par le passé. Par le passé, quand nous sommes à l`approche des fêtes, vous savez, bientôt c`est le 51ème anniversaire de l`indépendance de notre pays, les Ivoiriens, on sort, on s`amuse, on dort même souvent au bord de la route sans avoir aucune crainte. Mais aujourd`hui, ce n`est pas le cas. Nous devons travailler jusqu`à ce qu`on arrive à cette situation d`antan.
Donc à la réconciliation nationale ?
Bien sûr. Nous l`avons toujours dit depuis le départ que la réconciliation aujourd`hui nous engage tous. Et nous, en tant que Front populaire ivoirien, nous entendons, de manière intelligente dans la limite de nos possibilités, jouer notre partition.
Avez-vous abordé la question de la libération de l`ex-président de la République, M. Laurent Gbagbo, et son épouse Simone Gbagbo ?
Bien évidemment. Quand nous cherchons la paix et la réconciliation, on ne peut pas en parler sans nous référer à Laurent Gbagbo, ex-président de la République, et à son épouse Simone Gbagbo. Et les cadres du parti dont beaucoup sont en exil aujourd`hui, soit en détention ou ont peur parce qu`ils se disent qu`à tout moment, on peut les arrêter. Il y a des mandats d`arrêts qui sont délivrés. Nous pensons qu`il faut mettre fin à tout cela. Pour que les Ivoiriens que nous sommes, nous puissions nous tenir la main dans la main et aller à cette réconciliation.
Aviez-vous eu l`impression d`avoir eu un écho favorable auprès du président Bédié ?
Le fait que nous soyons venus et que nous avions été reçus, nous estimons que c`est une attitude très positive. Bien évidemment, nous partageons les mêmes préoccupations. Et cela nous réconforte.
Bien évidemment, nous en avons parlé. Ah les journalistes, qu`est-ce qu`ils sont formidables ! Vous m`amenez à vous livrer tout finalement. Oui les prochaines élections, il y a évidemment la question de la Cei. Et nous avons dit au président Bédié que c`est une préoccupation qui nous tient particulièrement à cœur. Parce que la Cei est un cas de jurisprudence. Il y a le cas du Burkina-Faso, leur commission électorale a organisé les présidentielles. Il y a eu des mésententes au terme de ces élections mais ils se sont entendus pour reformer cette Cei. Nous disons qu`aujourd`hui, la Cei comporte 31 membres. On peut considérer que le 31ème membre sera le représentant du président de la République. Il reste 30 membres. Puisqu`il y a deux grands blocs politiques aujourd`hui. Le Rhdp d`un côté et Lmp de l`autre, on fait une division arithmétique pour que chaque camp ait 15 membres. Au niveau de la trésorerie et du secrétariat, on peut s`entendre pour affecter tel poste à telle formation et tel autre à telle formation pour que nous puissions vraiment, sur des bases équilibrées, aller à ces élections. Cela nous paraît d`autant plus important que les membres de la Cei, chacun supervise une région électorale et son point de vue est important. Quand il y a un déséquilibre à ce niveau, la formation qui n`est pas suffisamment représentée, c`est légitimement qu`elle peut avoir des craintes. Nous en avons parlé et nous avons eu une oreille attentive en face de nous. Mais ce ne sont pas des choses qui se règlent sur le-champ. Ce sont des préoccupations que nous avons soulevées et nous pensons que cela a été enregistré.
De Daoukro, quel est votre message pour vos militants ?
Mon message, c`est de dire à mes militants de rester sereins. Notre parti, comme vous le savez, a connu des bouleversements ces derniers temps. Mais nous existons. Et très bientôt, samedi prochain, nous avons un Comité central et je suis convaincu que tous les militants viendront à ce rendez-vous pour qu`ensemble, on réfléchsse aux nouvelles bases pour un nouveau départ de notre parti.
Propos recueillis par Diarrassouba Sory et De Bouaffo
Source TCI